"J'adore la neige" - TOME 1

3.

J'ouvre la portière de ma voiture, et m'installe confortablement dedans. Je jette ma rose cabossée sur le siège derrière, ça va bien l'arranger.
J'allume la radio et mets Skyrock. Je suis accueilli par cette radio par une musique forte vulgaire :
"On n1que les té-po si ils fument la b3uhh- alors que même nous on le fait- dans le quartier, on drague des gadjis, on les fume comme promis-"
Je coupe la radio. Ce style de musique ne me plaît pas. Je mets donc "radio classique" et suis accueilli avec Carmen de bizet. La musique de fnaf. J'aime bien.
Je me demande ce que le Président va penser de moi. Il va sûrement arriver en Ferrari, et moi? Bah moi, je vais arriver en Dacia.  Je roule dans Paris. Je me fais klaxonner par les voitures de derrière car ma caisse pourrie ne roule pas assez vite à leur goût. Je vais au maximum, pourtant.
Arrivé à un café, je me gare. Je fonce dans les trottoirs (le volant ne tourne qu'à moitié) et ensuite, je m'étonne qu'on me traite de danger public. Je remarque une Ferrari noire qui fait 2 fois la taille de ma maison (voire 3) et je regarde le conducteur. Un mec baraqué avec des plaquettes de chocolat, pas étonnant. Je regarde le siège d'à côté, et je remarque mon amant. Mon crush. Celui qui a répondu à ma demande de "sugar daddy bien hot" sur le site de rencontre.
Emmanuel Macron.
Je lui fais des grands signes avec les bras, et il me remarque après seulement 15 secondes. Il dit quelque chose à son chauffeur, et ils se garent à côté de moi. Le mec baraqué manque de foncer dans ma Dacia. Super, le chauffeur.
Emmanuel descend. Encore plus sexy que sur les médias.
Emmanuel : "je paye. Ne t'inquiètes pas pour ça."
J'ignore s'il a dit ça après avoir vu ma voiture, mes fringues de fausse marque ou même mon allure, mais je me fais rapidement charmer. Il réserve une table, et le date a commencé.