COSMIC FEELINGS ⸺ Marauders Era.

xxx.

( EXTRA ).

Quelques jours avant la reprise des cours, durant les vacances de février. Mia et Ruby s'étaient retrouvées à traîner toutes les deux à Pré-au-lard. Ça leur arrivait de temps en temps de sortir sans leurs trois autres amies : elles étaient plus proches l'une de l'autre que de n'importe qui d'autre.

Les deux dites "amies" se promenaient sans réel but, sans réelle discussion. passer du temps ensemble était quelque chose de très appréciable qu'elles continuaient perpétuellement à faire et qu'elles espéraient ne jamais avoir à arrêter.

Mais alors qu'elles marchaient côte à côte, un élève de Poudlard (sûrement) les bouscula, criant un rapide "désolé". Il était suivi par une horde d'autres élèves.

—Tu crois qu'ils l'embête ? Demanda Mia.

Ruby haussa les épaules.

—Je ne sais pas. Ce ne sont pas nos affaires dans tous les cas. S'il avait besoin d'aide il nous l'aurait demandé.

—Sans doute...

Puis elles se remirent en route, changeant rapidement de sujet. Elles s'arrêtèrent même à Honeydukes. Croisant deux ou trois de leurs camarades.

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Finalement, Mia et Ruby s'étaient un peu éloignées de Pré-au-lard. Elles étaient assises sur un banc, savourant les quelques sucreries qu'elles avaient achetées.

Mia se nettoyant les doigts pleins de sucre en les frottant légèrement contre son pantalon alors que Ruby léchait directement ses doigts.

Pas un mot mais des milliers de pensées traversèrent leur esprit.

Quand elles eurent fini de déguster les bonbons acidulés, Mia se leva mais Ruby enveloppa sa main autour de son poignet.

Elle toussota légèrement.

—Mia, je pense avoir quelque chose à te dire. Mais n'en fait pas tout un plat, d'accord ?

 
Mia se ré-asseya, le regard inquiet.

—Bien sûr. Dis-moi.

—Eh bien... Je dois t'avouer que je me sens un peu mal mais comment dire ça, sans te choquer... (elle toussota encore). Eh bien, il se trouve que je voudrais aimer certaines personnes mais je ne peux pas. Enfin, c'est plus compliqué que ça.

—Qui sont ces "certaines personnes" ? Demanda Mia en coupant Ruby, un peu confuse.

Il y eut un petit silence.

—Tu sais quoi ? Je vais faire comme dirait Dahlia : comme un pansement; je vais l'enlever d'un coup. (Elle souffla un bon coup avant de tout lâcher). Je crains de ne pas avoir la capacité d'aimer les hommes. Alors au début je trouvais ça bizarre. Puis quand j'ai commencé à réfléchir, à me demander ce qui clochait chez moi, je me suis rendu compte que j'ai plus de capacité à t'aimer toi qu'un homme lambda.

Mia tenta d'assimiler tout ce que venait de dire son amie. Et ça relevait une difficulté presque énorme au vu de tout ce que venait de lâcher Ruby et, cela, plus vite qu'un éclair qui s'abat sur une arbre.

—Excuse-moi ?

Cette fois se fut Ruby qui se leva du banc, tenta de ne pas croiser le regard de Mia.

—Ce n'est pas grave si tu ne comprends pas, ou ne ressens pas la même chose au fond de toi ou que tu trouves juste bizarre ou répugnant. Juste... N'en fais pas tout un plat. Ne le dis à personne. Tu sais comment sont les gens...

—Fermé d'esprit ? (Ruby hocha simplement la tête). Donc... Si j'ai bien compris tu ressens des sentiments pour moi ?

—N'en fais pas tout un plat. Je sais déjà que je suis assez répugnante comme ça.

—Ruby, (Mia se leva. Ce fut, cette fois, elle qui enveloppa tendrement sa main autour de son poignet. Ruby, à ce contact elle releva ses yeux, croisa les doux yeux marrons de biches que possédaient celle qu'elle préférait à un homme). Je ne sais pas si un jour on pourra faire "cela" en public. Mais savoir que nous pouvons nous faire confiance en privé me suffit pour te dire que je n'en ferait pas tout un plat. A moi que je veuille m'entraîner dans ta chute. C'est plutôt romantique comme acte. Mais pas dans ces circonstances.

 
—Ça veut dire que...

—Que si tu es répugnante, alors je le suis tout autant.

—Voyons, Mia. Tu ne l'es pas le moindre du monde.

—Alors, toi non plus.

 
Ruby poussa un soupir de soulagement, enlaçant Mia dans son euphorie.

—Par Merlin, je pensais être folle ! (Ruby eut l'écho dans ses oreilles du doux rire de Mia. Tout le monde devrait entendre au moins une fois dans sa vie ce qui se rapproche le plus du chant des anges pour Ruby. Ruby se détendit dans les bras de Mia, le cœur allégé par la révélation et la douceur de leur étreinte. Le rire de Mia, léger et sincère, résonnait comme une pommade sur ses craintes. Les deux amies se détachèrent progressivement de cette étreinte). Qu'est qu'on fait maintenant ? De toute façon ce n'est pas comme si on pouvait le crier sur tous les toits.

—On prend notre temps. On n'est pas obligé d'en parler à qui que ce soit. On profite jusqu'au jour où on pourra vraiment le crier sur tous les toits.

—On croise les doigts.

—On croise les doigts ?

—Une expression moldue, pour soi-disant porter chance, d'après Dahlia.

—Ils sont vraiment bizarres, ces moldus.

—Je ne te le fais pas dire !

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Avant de rentrer à Poudlard, à quelques mètres du château. Mia s'arrêta, arrêtant Ruby par la même occasion.

—Faisons-nous une promesse avant de franchir les portes de Poudlard.

—Quoi comme promesse ?

Mia leva sa main, le poing fermé et seulement l'auriculaire debout.

—Faisons-nous la promesse de... Ne jamais réveler le secret de l'autre et de ne jamais avoir à le faire en restant ensemble jusqu'à ce que la mort nous sépare.

—C'est un contrat de mariage ?

—Signe-le, alors.

Ruby scella cette promesse comme elle scella son petit doigt autour de celui de sa bien-aimée, signant ce contrat par le même occasion ce contrat imaginaire.

Mais, après tout, le monde des sorciers était pour certains l'imagination du fruit des autres alors peut-être que ce contrat voulait tout dire et surtout dans ce monde, en tout cas, il avait bien le droit d'exister.

—Tu sais que promettre à la manière moldue ne signifie rien dans le monde sorcier ?

—Si la promesse est sincère qu'elle soit sceller dans le monde moldu ou sorcier, elle aura, de toute façon, le même impact.

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