The Winner Takes It All

Chapitre 4

{point de vue général}

Les jours suivants, Adam se plonge dans son travail avec une énergie renouvelée. Il dirige son équipe avec une détermination accrue, veillant à ce que chaque mission soit exécutée avec précision et efficacité. Les informations obtenues lors des interrogatoires des cambrioleurs s'avèrent cruciales, menant à plusieurs autres arrestations et à la dissolution d'un réseau criminel majeur. Pourtant, malgré ses succès professionnels, Adam ne peut totalement échapper à ses pensées. Les souvenirs de Morgane restent présents.

Un soir, après une journée particulièrement éprouvante, Céline rejoint Adam à son bureau.

Céline : « Adam, tu as un moment ? »

Adam : « Bien sûr, entre. Qu'est-ce qu'il y a ? »

Céline : « Je voulais te parler de quelque chose d'important. »

Elle ferme la porte derrière elle et s'assoit en face d'Adam, le regard sérieux.

Céline : « Je pense qu'il est temps pour toi de prendre quelques jours de repos. Tu as fait un travail incroyable, mais tu as aussi besoin de te ressourcer. »

Adam soupire, sentant la fatigue accumulée.

Adam : « Je sais, mais il y a encore tellement à faire... »

Céline : « Justement. Si tu ne prends pas soin de toi, tu ne pourras pas continuer à donner le meilleur de toi-même. Tu as toujours été là pour nous, pour l'équipe. Laisse-nous gérer quelques jours, ok ? »

Adam hésite, mais il sait que Céline a raison. Il acquiesce finalement.

Adam : « D'accord. Je vais prendre quelques jours. »

Céline sourit, soulagée.

Céline : « Merci, Adam. Profite-en pour te reposer et te retrouver. On s'occupe de tout ici. »

Les jours de repos d'Adam commencent de manière morose. La solitude de son appartement lui pèse lourdement, et les souvenirs de Sofiane, son petit frère, resurgissent avec une intensité douloureuse. Sofiane a finit par partir à Quiberon, souhaitant offrir à Adam la liberté de mener sa vie sans se sentir responsable de lui. Pourtant, Adam ne peut s'empêcher de se sentir coupable. Il se rappelle l'accident qui a changé leur vie à tous les deux. L'image de son frère, maintenant contraint à un fauteuil roulant, hante ses pensées.

Adam se lève et fait les cent pas dans son salon. Il regarde autour de lui, cherchant un moyen de se distraire, mais ses pensées reviennent inlassablement à Morgane et à ses enfants. Il se demande comment ils vont depuis leur départ de Lille. Théa doit avoir environ 26 ans maintenant, Eliott autour de 20 ans, et Chloé dans les 14. Ils ont tellement dû grandir.

Assis à la table de la cuisine, Adam joue avec son téléphone, l'envie d'appeler Morgane le rongeant. Mais il sait que c'est inutile. Elle a probablement changé de numéro, vu qu'elle ne répond plus à Gilles, ni à Daphné, ou à Céline. Le silence radio de Morgane le tourmente, et il se maudit de ne pas avoir fait plus d'efforts pour la contacter plus tôt. Peut-être que, s'il avait essayé une ou deux fois, la situation serait différente aujourd'hui.

Il se lève brusquement, se dirigeant vers le balcon. La brise nocturne est froide, mais il reste là, les yeux perdus dans les lumières de la ville. Chaque pensée revient inlassablement à ses regrets et à cette douleur de ne pas savoir ce que sont devenus Morgane et ses enfants.

Adam se tourne vers le salon, ses yeux se posant sur une vieille photo encadrée de lui et Sofiane enfants à la Pointue, avant l'accident. Un sourire nostalgique se dessine sur ses lèvres, suivi d'une larme qu'il essuie rapidement. Il retourne à l'intérieur, prend sa grosse veste et ses clés, puis part errer dans la ville.

Alors qu'il se promène dans les rues de Lille, ses pensées tournent en boucle, alimentant un sentiment de solitude écrasant. Il se sent coupable, responsable de tout ce qui a mal tourné. Sofiane. Le père de Morgane. Morgane. Il erre sans but, ses pas le menant finalement à l'endroit où Morgane et lui se sont donnés leur véritable premier baiser amoureux et où ils avaient décidés d'essayer une relation de couple. Il reste là, immobile, revivant cette soirée encore et encore.

De retour chez lui, Adam s'assoit dans le silence de son appartement. La solitude pèse lourdement sur ses épaules. Il réalise qu'il a besoin de parler, de partager ses tourments. C'est alors qu'il prend son téléphone et appelle Gilles.

Adam : « Gilles, c'est Adam. Tu aurais un moment ? »

Gilles : « Bien sûr, Adam. Je t'écoute. »

Adam : « J'ai besoin de parler de Sofiane, de Morgane, de tout ce qui me pèse. Tu pourrais passer ? »

Gilles arrive rapidement. Il s'installe sur le canapé, écoutant attentivement Adam lui parler de ses regrets, de ses peurs et de ses souvenirs douloureux. Il lui raconte l'accident de Sofiane, la culpabilité qui le ronge, et son désir de savoir comment vont Morgane et les enfants.

Gilles : « Tu as toujours fait de ton mieux. Parfois, les choses échappent à notre contrôle. Mais ce n'est jamais trop tard pour essayer de renouer des liens. »

Adam : « Je ne sais pas comment faire. Et si elle ne veut plus rien savoir de moi ? »

Gilles : « Tu ne le sauras pas tant que tu n'auras pas essayé. Peut-être que Théa, Eliott ou Chloé sont plus faciles à joindre. Ils ont grandi, ils pourraient vouloir entendre parler de toi. Ils t'ont toujours bien aimé non ? Tu étais comment ils disaient déjà... hm... »

Gilles laisse un temps de réflexion, mais Adam le double.

Adam : « Super-Poulet. »
Dit-il en souriant légèrement, la gorge serrée.

Gilles : « Oui, c'est ça. Super-Poulet ! Ils n'ont pas pu t'oublier comme ça. »

Adam : « Je ne suis pas si sûr... Morgane a déjà dû refaire sa vie il y a bien longtemps. »

Gilles hausse les épaules, lui-même ne sait rien. Lui aussi est triste, Morgane était bien plus qu'une collègue, bien plus qu'une simple amie. C'était comme une sœur pour lui. Il se maudit d'avoir balancé Morgane à Adam quand elle a essayé de rentrer dans son ordinateur. Si il ne l'avait pas fait, aucun d'entre eux n'en serait là aujourd'hui. Mais si il ne l'avait pas fait, l'Allemand fou aurait peut-être tué toute la famille Alvaro.

Adam : « Gilles... Morgane te disait tout. Tu es sûr de ne rien savoir...? Où elle est partie ? »

Gilles : « Je te promets que je ne sais rien. J'aurais aimé. Mais je ne sais rien. »

Adam soupire, laissant retomber son dos et sa tête contre le canapé.

Gilles : « Nous devrions la chercher. Enquêter. Essayer de contacter ses enfants, ils doivent bien avoir un réseau social ou quelque chose comme ça. »

Adam voulut le faire une fraction de seconde, mais se résigne rapidement.

Adam : « Non... je ne peux pas débarquer comme ça. Si Morgane n'a pas essayé de me contacter, si elle n'a laissé aucun indice, c'est qu'elle ne veut pas que je la retrouve. »

Gilles reste encore un peu de temps avec Adam, parlant des enquêtes en cours avant de rentrer chez lui, n'oubliant pas de répéter à son ami de l'appeler à n'importe quel moment s'il a besoin. Adam lui sourit, avant de refermer la porte à clé derrière lui. Il se couche après une douche dans son lit.

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