*CHAPITRE I*: Je veux percer ton mystère !

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Pdv Améthyste

Je peux sentir la brise légère et fraîche caresser mon visage, les légers rayons de soleil de fin d'après midi aussi. J'aime l'air frais, la nature. Ça me fait me sentir plus libre. Moins prisonniere de ma condition.

Je suis dans le lieu que je préfère, le Park en face de mon immeuble. Assise sur un banc en face du grand chaîne au centre du Park, la place que je préfère. Entrain de faire ce que j'aime le plus au monde, dessiner.

Nous sommes en fin d'automne. Bientôt arrivé la saison que je préfère, l'hiver. Mais en attendant, je peux dessiner cet arbre que j'affectionne tant, dans ces tons de couleurs orange d'une beauté sans pareille. Je le dessine à toutes les saisons, mais avec ces couleurs, c'est à chaque fois une expérience incroyable à mes yeux.

Je lève la tête et regarde une fois de plus mon modèle pour parfaire mon oeuvre, ne me souciant pas des enfants qui courent et s'amusent avec leurs chiens. Non, mon oeuvre doit être parfaite cette fois, plus exceptionnel encore que le dernière.

J'efface, je perfectionne, je change et affûte les couleurs, c'est ma passion... Le moyens par lequel je m'exprime le mieux, mon échappatoire, ma fenêtre...

Soudain, quelque chose, non quelqu'un tapote mon épaule gauche! Sous le choc, la peur et surtout la surprise, je laisse tomber mon matériel.

Une silhouette se tient devant moi, je la remarque lorsqu'elle bouge pour ramasser mon cahier de dessin. Elle se relève et me le tend, je vois enfin son visage.

C'est un homme dans la quarantaine je dirais. Il a un visage typiquement asiatique, et la peau très pâle. Il semble me parler, je vois ses lèvres bouger, mais je ne comprends pas. Je suppose qu'il ne parle pas dans la même langue que moi. Mon coeur commence à battre la chamade. Et mon dilemme recommence !

J'aurais pu lire sur ses lèvres, mais c'est un étranger. Je n'entends pas ce qu'il me dis. Je ne peux pas lui répondre avec des mots, aucuns son ne sort de mes lèvres.
Je lui fais de grands gestes pour lui dire que je ne comprends pas, mais lui non plus, ne semble pas comprendre. Je panique. Mon souffle s'accélère considérablement. Je tourne ma tête de tous les côtés à la recherche d'une échappatoire. Je hais cette situation. Je hais les conversations avec les autres car ils ne me comprennent pas, je hais mon handicap qui m'empêche d'avoir une vie normale, et dans des moments comme celui ci, je hais ma vie.

Une larme s'échappe de mon œil, l'homme en face de moi semble le remarquer puisqu'il se rapproche de moi, ses lèvres continuant de remuer. Je me sens mal face à cette proximité, face à son incompréhension à mon égard. J'ai peur!

Soudain, l'homme se relève et se retourne face à quelqu'un qui se tenait derrière lui. Ils semblent tenir une conversation. L'homme se retourne ensuite vers moi, s'incline comme semblant s'excuser puis s'en va.
Je mets mes deux mains sur ma poitrine et essaye de calmer ma respiration, calmer mon cœur.

Du calme Amé. Il est parti. Inspire! Expire!

Je m'encourage ainsi, comme le fait parfois ma mère. C'est alors qu'un autre inconnu rentre dans mon champ de vision. Mon coeur loupe un battement, tellement c'est soudain. Il me fait un signe de main, comme pour me saluer ou alors attirer mon attention, je ne sais pas . Je lève un peu les yeux vers lui, et le détaille. Il est plus jeune que le précédent.

Il a des cheveux très noirs et brillant, très soyeux, ils semblent doux. Ses yeux qui me fixent sont de la même couleur, noirs et profonds. Son peau semble avoir bronzé au soleil juste ce qu'il faut, pourtant ça a l'air tellement naturel.

Il est beau !

Je me rends compte que je l'ai peut être un peu trop fixé lorsqu'il incline sa tête sur le côté et me sourit de ses belles dents blanches, avant qu'elles ne commence à bouger. Je fronce des sourcils.

Ça va pas recommencer !

Mais il semble avoir compris mon problème, puisqu'il les bouge très lentement, s'attardant sur chaque syllabes.

-Sa... Lu

Il vient de me saluer si je me suis pas tromper. Je lui souris en retour et lui fait un signe de main pour le saluer.

-Tu... va... Bi... Ein?

Il s'inquiète ? Pour moi?

Je récupère vite mon cahier et tourne les pages jusqu'à un vierge, sur laquelle je lui réponds.

-Oui, merci pour votre aide!

Je tourne le cahier et lui montre. Il sourit de nouveau avant de se lever et me faire un pousse en l'air. Je suppose que ça veut dire "super" , puis il s'en va, et je le regarde partir. Il a une prestance, une classe et un charisme indéniable, en plus de sa beauté. Je me demande bien qui il peut bien être. Il m'intrigue !
Et comment a t'il su pour mon état ?

J'aimerais tant lui parler. Le lui demander, entendre son nom. Mais je ne peux pas.

Je m'appelle Améthyste Granger. J'ai 22 ans, je suis étudiante à l'Institut des beaux arts de la ville de New York et je suis sourde muette.

Mais cet homme, j'aimerai percer son mystère.

SILENT  LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant