Runaway

Chapitre 1

Diana

Nouvelle-Orléans , 04/11/2003 ; 04h45

Il pleuvait des cordes, tout était si sombre. À travers le rétroviseur intérieur je pouvais apercevoir mon père conduire avec un si jolie sourire sur le visage. Nous nous sommes regardés  via ce même rétroviseur pendant que ma mère, elle qui était coté passager. Essayait avec difficulté de se tourner vers moi, et essayait de me lire un livre pour me rendormir. Mais elle a finalement renoncé en voyant mes grands yeux bien ouverts et absolument pas prêts à se fermer. Elle a décidé plutôt de me faire rire pour me faire oublier que, ce n'était pas normal d'être debout à cette heure à ce si jeune âge..  

C'était déstabilisant de voir à quel point ils étaient heureux. Malgré la dure vie qu'ils devaient endurer tous les jours depuis ma naissance pour me permettre de vivre "une vie comme les autres". 

Que fait une petite fille de 4 ans réveillée à 04 h 00 du matin, me direz-vous ? Mes parents étaient très endettés par les nombreux crédits qu'ils avaient contracté pour couvrir d'autres dettes. Ils n'avaient aucun diplôme donc la seule manière pour eux de survivre, c'étaient les métiers les plus ingrats, les plus éprouvants et les plus injustes... Ils avaient du mal à subvenir à mes besoins et ils oubliaient même leurs propres besoins vitaux... 

La voiture dans laquelle on se déplaçait était dans un état lamentable. Je me demande encore comme elle a fait pour pouvoir nous conduire partout pendant plus de 4 ans. Peut-être que la voiture avait une âme et qu'elle avait profondément pitié de la vie de mes parents, de nos vies...

Le boulot de mes parents se situait à 20 minutes de chez nous. Malheureusement, mes parents ne pouvaient pas se permettre de se payer une baby-sitter pour s'occuper de moi lorsque mes parents travaillaient. Ils n'avaient jamais de réelles heures fixes, car ils travaillaient en tant que nettoyeurs de scène de crime depuis 1 an. Dès lors, lorsque un crime se produisait, après que la police à déclarer avoir terminée leur enquête sur le lieu, c'est au tour de mes parents de s'occuper de tous nettoyer, ranger, faire en sorte que personne n'a de soupçons d'un quelconque crime dans cette pièce.

Au début mes parents, on essayait de voir si du haut de mes 4 ans, je pouvais m'occuper de moi. On sent la mauvaise idée arriver.  Pendant 3 à 4 heures, j'étais toute seule, surveillé par mes parents grâce à une caméra. Une vrai catastrophe, je me suis renversé de l'eau chaude à cause de la bouilloire qui était située au bord de la table de travail. C'étais la seule table qui étais à ma hauteur. 

Heureusement, mes parents se sont vite occupés de moi, car comme vous l'avez compris, ils ne s'étaient pas réellement absentés. Alors ils ont essayé de faire en sorte que ma mère ne travaille plus, et qu'elle se consacre qu'à moi et à mon éducation. Malheureusement, le nombre de dettes que mes parents avaient ne permettaient pas à ma mère de ne pas travailler. Mon père à lui seul ne pouvait pas tout rembourser à lui seul, même s'il multipliait les petits boulots à côté.

C'était toujours très glauque de rentrer dans l'entreprise "Heaven's Restoration" qui s'occupait de ces nettoyages. Mais cette entreprise était leurs clés pour se sortir de cette vie de misère et surtout pour me promettre une vie meilleure. 

À chaque fois que je passais les portes de cette entreprise pour me diriger vers le bureau vide que j'occupais en dormant, en mangeant, en ayant pleins de réflexions beaucoup trop mature pour mon âge. Et aussi en jouant à la Game Boy (même si je n'avais pas le droit) fallait quand même que je trouve un moyen de passer le temps.

Je ne sortais jamais dans le couloir, car, premièrement, ma mère m'a interdit de le faire. Mais aussi parce que j'avais souvent l'impression que les âmes des défunts, c'était perdu dans les couloirs de l'entreprise "Heaven's Restoration" . Après tout, tous leurs objets de valeurs, tout ce qui leur appartenaient, tout ce qui les définissaient étaient ici. Certes, pendant une certaine durée, puis brûlé si aucun des membres de la famille ou leurs proches ne venaient se manifester pour les récupérer.