Mon amour extrême ❤️ (Attal X Bardella)

Le debrief

Le débat fut long. Très long mais en même temps j'aurais pu rester des heures de plus à l'admirer et l'écouter parler de sa politique sordide et débattre avec lui. Je n'ai pas pu me retenir de sourire et lui aussi d'ailleurs. Je pense que ce fut un jeu entre nous, il y a eu des regards et des petits pics surnois mais pas méchants. Nous nous resserrons la main à la fin du débat. Qu'est ce que j'aime sentir sa main dans la mienne, c'est comme si le monde s'arrêtait le temps d'une seconde. Cette fois ci j'essaye de le regarder dans les yeux et ne pas devier mon regard. Ainsi je peux le contempler de plus près, sa main encore dans la mienne.

" Très bon débat." Me dit-il en souriant.

"Merci à toi" Lâchais-je.

Il s'apprête à partir et retire sa main quand je le rattrape brusquement par le bras. Ce qui n'est absolument pas dans ma nature moi qui suis plutôt réservé et introverti. Qu'est ce qui me prend ?

"On peut faire un debrief dans ma loge si tu veux." Proposais-je soudainement

POURQUOI est ce que j'ai sortit ça. C'est sûr que je rougis. Il doit sûrement penser que je suis qu'un idiot. A ma grande surprise il écarquille grand ses yeux en soupirant et en se frottant l'arrière de la tête. Est-il nerveux ?

"Pourquoi pas. Laisses moi quelques minutes." Dit-il en regagnant sa loge.

Mes mains tremblent. Il va venir dans ma loge dans quelques minutes on sera que tous les deux. NE RIEN LAISSER PARAÎTRE. Je dis à mes assistants que je les rejoindrais plus tard en prétextant que je voudrais être seul un moment. Ils ne sont pas au courant et il ne faut mieux pas. Je me recoiffe brièvement avant de boire un verre d'eau. Est ce que je me reparfume ? Juste un ou deux pschitts. J'essaye de réfléchir à ce que je pourrais lui dire pour éviter les blancs car ce serait vraiment très gênant. Je ne lui ai parlé que très rarement en dehors des débats à vrai dire. J'ai à peine le temps de ranger un peu que Jordan arrive. Il est là devant ma porte, il a enlevé sa cravate et sa veste ne portant qu'une chemise blanche entre ouverte rentrée dans son pantalon de costume serré qui laisse apercevoir quelques poils de son torse. Je le regarde de haut en bas avant de revenir à la raison. Il faut vraiment que j'arrive à contrôler mes gestes et paroles en sa présence ce qui ne semble pas gagner.

"On va debriefer devant ta porte peut être ?" Dit-il en ricanant et haussant les sourcils.

La porte était toujours entre ouverte, je l'ouvre alors en grand.

"Non non désolé. Je suis un peu fatigué. Entre." Lui murmurais-je en surveillant que personne n'assiste à la scène et en lui faisant signe d'entrer.

Il entre alors un peu gêné les mains derrière son dos en scrutant ma loge tout en souriant. Je m'assois sur le canapé et l'invite à faire de même. Il choisit de s'asseoir à 50cm de moi. Nos genoux se touchent presque. Ma respiration s'accélère.

"Déjà je voudrais te dire que je suis content car ce débat était tout dans le respect. Nous ne nous sommes pas coupé la parole, nous ne nous sommes pas attaqués ou autre. Un vrai débat constructif." Lança Jordan

Je lance alors un petit sourire.

"Oui on ne va pas se sauter dessus quand même. Nous sommes deux adultes responsables et respectueux."

Il hoche la tête tandis que je nous ramène deux verres et une bouteille de vin blanc. Il approuve en souriant alors que je nous sert déjà et nous trinquons. La conversation coule de source, nous debriefons sur comment on se trouvait chacun et qu'est ce qu'on pourrait améliorer. C'est tellement facile de parler avec lui en fait.

"Par exemple j'ai remarqué que tu te touchais souvent le nez. C'est signe de stress" Me fit remarquer Jordan

Si seulement il savait qu'il en était la seule et unique raison.

"Bon à savoir. Et toi des fois tu bégayais en laissant des blancs et en sortant des" euuuh" Lui dis-je.

Il hoche la tête tout en buvant son 3ème verre et moi de même. Je sens l'alcool monter petit à petit. Il est temps qu'il parte vite avant que ce dernier prenne le dessus sur mon cerveau mais en même temps je n'ai pas envie qu'il parte. Je voudrais qu'il reste là à mes côtés pour toujours. Sa présence me fait tellement de bien. Je me sens détendu et en sécurité à côté de lui. Soudainement il touche mon épaule et se rapproche.

"Ah la la. Qui pourrait le croire que nous sommes en train de trinquer tous les deux en train de se donner des conseils pour les débats" Ricane t-il toujours en frottant mon épaule.

Je fais alors de même et pose ma main sur son épaule bien carrée que je peux sentir pour la première fois. J'admire son visage quand ma main dérape pour caresser délicatement sa joue que je retire de suite gêné. Mais sans attendre il la reprend et la remet sur sa joue posant sa main sur la mienne et s'appuyant dessus.

"Ça fait tellement du bien" Dit-il en soupirant.

L'alcool m'est déjà bien monté à la tête. Je ne réalise pas mais mon corps entier frissonne. Il déplace ma main vers sa bouche avant de d'en embrasser l'intérieur. Je frisonne de plus belle au contact de ses douces lèvres et de sa chaleur et mon cœur s'accélère. Pris d'un mouvement de panique il la retire brusquement et se racle la gorge avant de se lever.

"Il se fait tard. Je devrais y aller ma team est très certainement à ma recherche et la tienne aussi" Dit-il nerveusement.

Il prend son portable avant de se diriger vers la porte. Il me vient alors une idée.

"On pourrait s'échanger nos numéros au cas où on a d'autres conseils à se donner ?" Lançais-je innocemment.

Il ricane en se tenant la tête.

"Nous ne sommes pas amis et nous le serons jamais. Retiens bien ça idiot." Murmure t-il par peur que des oreilles traînent dans le couloir.

Il s'en va alors sans dire un mot et ferme la porte.

Je suis perdu. Quelle soirée ! Nous avons rigolé ensemble, nous avons bu et trinquer et nous avons échangé des conseils avant de partager un moment des plus tendre et sensuel avant qu'il me ne me laisse encore haletant et désireux de plus refusant d'échanger nos numéros. Je bois un verre d'eau pour faire diminuer le taux d'alcoolémie et retrouver une respiration convenable mais je ne peux penser à autre chose qu'à ses douces lèvres sur ma main ainsi que ma main caressant sa joue légèrement piquante. Je m'apprête à m'allonger sur le canapé quand on toque à la porte en insistant.

"Ça ne va pas du tout." S'exclame Julie une de mes assistante et collaboratrice. "Ce débat était beaucoup trop doux. Pas assez agressif." Dit-elle en entrant et s'asseyant sur le canapé.

Elle soupire bruyamment.

"On dirait deux amis qui débattent à un barbecue. Il va falloir être plus sérieux au prochain débat et arrêter ces petits sourires." S'élance t-elle.

Et là je me rends compte que je suis dans un sacré pétrin. Moi qui voulait rester impassible et NE RIEN LAISSER PARAÎTRE. Quel con.

Qu'avez vous pensé de cette partie ?

Jordan et Gabriel vont-ils pouvoir se recontacter ?