Clouded season. ( tome 2)

05.

Chapitre 5
« Sometimes life's a bitch
and then you keep living »

Naëven.

—    Rosanna, dit-elle en me serrant la main sans me lâcher du regard.

—     Naëven, dis-je.

—    Je sais. Énonce t-elle simplement avant d'aller saluer Anastasia et Naomi.

Aujourd'hui, la mère de Shy est venue à l'hôpital voir Kenneth en compagnie d'Anastasia. J'ai eu la chance de la voir que très peu lorsqu'on était jeune et pour être honnête, je ne l'aimais pas pour ce qu'elle faisait vivre à Shyam mais maintenant qu'ils sont à nouveaux sur de bonnes bases, je fais l'effort et je crois qu'elle aussi ne m'apprécie pas trop si j'en crois ses regards.

—    Et Kenneth, lui présente Anastasia.

Elle le regarde d'abord de loin puis finit par s'avancer à son lit et prend sa main et ferme les yeux avant de faire une prière silencieuse. Tous, la regardons faire silencieusement. Elle lâche ensuite doucement sa main puis tristement replace les mèches de cheveux de Kenny correctement.

—   Ça fait combien de temps ?

—    Deux mois, répond Naomi.

Elle soupire doucement quelque chose dans sa barbe puis part prendre place dans un des fauteuils et tout le monde la suit sauf moi qui m'apprête à sortir de la pièce mais elle m'interpelle alors je me tourne vers elle.

—    On peut avoir une discussion ?

Mon regard se tourne sur Anastasia qui avec ses yeux, m'indique d'accepter.

—   Dehors. Dis-je simplement.

Elle se lève et silencieusement nous marchons jusqu'à l'extérieur de l'hôpital et partons nous installer sur un banc pas loin. Pendant un moment, le silence est dominant, aucun de nous deux ne nous exprimons, et nos regards parcours simplement la court devant nous. 

—   Vous ne m'appréciez pas, dit-elle enfin, brisant le silence.

—    Non, dis-je.

Elle rit de mon honnêteté.

—    Je comprends. Poursuit-elle. Je lui ai fait du mal.

—    Ça vous a pris dix ans à comprendre ? Lance-je en secouant la tête.

—    Mieux vaut tard que jamais. Dit-elle. Vous savez, moi aussi, j'avais mal.

—    Mais bien sûr...

— J'ai perdu mon mari.

Je souffle.

—    C'était un accident. Rétorque-je.

—    Ça ne fait pas pour autant moins mal.

—    Donc ça justifie votre comportement envers lui ?