Sexes coréens

Chapitre 1

- La France est un si beau pays ! me lance Juon.

Je m'appelle Suo. Moi et ma meilleure amie, nous venons d'arriver en France, il y a quelques semaines. La fatigue que nous a procuré le voyage depuis la Corée ne nous a pas empêchées d'aller directement se baigner à la mer. Ici, il n'y a pas beaucoup de visiteurs, aujourd'hui. C'est calme. Nous sommes en Normandie.

- Tu as raison, Juon. C'est magnifique, ce paysage.

Je regarde autour de nous. On dirait que la mer s'étend à l'infini. Pourtant je sais que, plus ou moin loin d'ici, il y a des terres. Depuis que nous sommes arrivées ici, j'ai l'impression de mieux connaitre Juon. Et j'ai l'impression qu'elle me connait mieux aussi. Dans trois jours, cela fera un mois. Un mois que nous nous sommes installées. On a l'intention de rester deux ans. Pour le moment, on vit dans un pavillon Nordique. Mais bientôt, on va descendre plus vers le Sud, à côté de Bordeaux.

Cet après-midi, nous sommes à la plage, comme tous les jours depuis un peu plus de trois semaines. Juon adore se baigner, alors on vient souvent. J'ai mis mon bikini bleu clair, celui que j'aime le plus. Il est confortable et soutient bien ma lourde poitrine. Le problème, c'est qu'on voit mes fesses, et les français sont particulièrement obsédés par le corps des femmes. En Corée aussi, bien sûr, il y a des hommes comme ça, mais je dis parce qu'il y a quelques jours, un type m'a attrapée par l'arrière-train et a commencé à me toucher. Heureusement que Juon est arrivée à temps et lui a mis une baffe tellement fort que je pense qu'il a encore la marque aujourd'hui. Elle est tellement belle, Juon. Tellement. Elle a une jolie poitrine, des formes régulières, un visage impeccable et des yeux magnifiques. Je l'envie tellement...

- Suo, vient vite ! me crie Juon.

- Quoi ?

Je marche dans le sable pour la rejoindre au bord de l'eau. Il y a un petit truc scintillant à ses pieds.

- C'est quoi ? je demande.

- Je pense que c'est une méduse

- Elle est morte ?

- Sans doute, oui.

Je fais la moue. Voir n'importe quel animal ou humain mort m'attriste.

- Ne t'inquiètes pas, me rassure Juon. Je suis sûre qu'elle a vécu une belle vie.

- J'espère.

Elle me prend la main et on marche sur le sable. Cette action me réchauffe le cœur. Depuis quelques temps, j'ai l'impression que Juon et moi, on se rapproche, de plus en plus... Mais, je dois me faire des idées. On est déjà meilleures amies, je ne voit pas par quel moyen on peux être plus que ça.