Chapitre 1 : La rencontre

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La soirée de gala à l'Élysée était un événement très attendu par les politiciens de tout bord. Le faste et l'élégance de la réception créaient une atmosphère de luxe et de prestige. Les lustres dorés jetaient des reflets chatoyants sur les murs ornés de fresques historiques. Les invités, vêtus de leurs plus beaux atours, se mêlaient dans un ballet incessant de conversations et de rires feutrés.

Jordan Bardella, président du Rassemblement National, arborait un costume sombre qui accentuait son allure imposante. Sa stature imposante et son regard perçant attiraient les regards alors qu'il traversait la salle, serrant des mains et échangeant des sourires polis avec des personnalités influentes.

De l'autre côté de la pièce, Gabriel Attal, Premier Ministre de la République française, était tout aussi magnétique. Son charme naturel et sa vivacité d'esprit attiraient l'attention de tous ceux qui croisaient son chemin. Les conversations semblaient s'animer à son approche, comme s'il apportait une énergie nouvelle à chaque groupe qu'il rejoignait.

Ils se croisèrent près du buffet, où Gabriel, d'une gestuelle fluide et élégante, servait des anecdotes croustillantes qui faisaient rire ses interlocuteurs. Son sourire éclatant et sa voix chaleureuse semblaient captiver même les plus réservés des convives. À quelques pas de là, Jordan observait discrètement, intrigué par la facilité avec laquelle Gabriel captivait son auditoire.

Leurs regards se rencontrèrent brièvement à travers la foule étincelante de l'Élysée, et ce simple échange de regards fut suffisant pour que quelque chose se passe. Une étincelle, un frisson, quelque chose d'inexplicable mais inévitable, s'était éveillé entre eux.

Jordan, déterminé à en savoir plus sur cet homme charismatique qui semblait dominer la scène avec une aisance déconcertante, s'approcha de Gabriel sous prétexte de s'intéresser aux amuse-bouches exquis disposés sur le buffet.

« On dirait que vous avez un talent inné pour captiver les foules, Monsieur le Premier Ministre », lança Jordan d'une voix calme mais empreinte d'une lueur malicieuse dans les yeux.

Gabriel se tourna vers lui, un sourire en coin, l'éclat malicieux dans les yeux.

« Et vous, Monsieur Bardella, semblez avoir un talent pour trouver les meilleures conversations au milieu de cette marée de politesse et de convenances. »

Un éclat de rire sincère s'échappa de Jordan, et Gabriel ne put s'empêcher de se joindre à lui. La soirée avança, ponctuée par des échanges animés où ils découvraient, presque malgré eux, des similitudes et des différences intrigantes qui semblaient les rapprocher davantage à chaque instant.

Malgré leurs efforts pour maintenir une distance respectueuse et professionnelle, l'attirance mutuelle ne faisait que croître à chaque nouvelle plaisanterie échangée, chaque regard prolongé. Finalement, loin des regards curieux et des conversations mondaines qui semblaient les séparer du reste du monde, ils trouvèrent un moment de répit près des jardins, où ils se retrouvèrent seuls, enfin.

Gabriel brisa le silence qui s'était installé entre eux, ses yeux scrutant Jordan avec une curiosité mêlée d'admiration.

  « Vous semblez bien différent de ce que l'on raconte », dit-il avec un ton qui trahissait à la fois l'étonnement et l'appréciation sincère.

Jordan haussa légèrement les épaules, un sourire en coin étirant ses lèvres. 

« Et vous, Monsieur Attal, vous êtes exactement comme on le dit : intelligent, charismatique... peut-être même un peu trop, d'ailleurs », répondit-il, un éclat malicieux dans le regard.

Ils échangèrent un regard complice, et un léger rire traversa l'air chargé d'une tension palpable entre eux. C'était comme si, dans cette soirée étincelante où les masques sociaux semblaient inébranlables, ils avaient trouvé un point commun qui transcendantait les différences politiques et les convenances sociales.

BARDATTAL - Les Sentiers de la Passion PolitiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant