Journal Intime de Gabriel, Bailleul 20h02 22 Octobre 1995
Chèr Journal,
Aujourd'hui j'ai passé une journée plutôt bizarre.
Ce soir Maman a failli me taper lors du repas, elle était bourrée, comme d'ab...fallait voir hein !
Elle s'est enfilé trois rosés cul sec comme les garçons qui font ça a la cantine avec une carafe d'eau... elle a peté les plonds, s'est mise à crier, a pleurer, pleurer son malheur .
Il parait que ses collègues sont infâmes avec elle, 4 ans déjà qu'elle est dans cette boîte, et quatre ans que son état empire .
Je ne pense pas que ce soit l'unique cause de son chagrin, l'absence d'amour, de vie de couple lui manque, je le vois bien quand on va faire les courses et qu'elle a un regard si morose quand elle regarde ces couples qui paraissent si épanouis. Depuis notre "Père" si on peut appeler ça comme sa, maman n'a pas eu d'homme dans sa vie, je pense qu'elle n'a pas su se renconstruire après ce monstre , je le déteste, si ma mère en est là aujourd'hui c'est en parti de sa faute à lui, il a détruit ma mère, détruit nôtre famille, détruit sa vie ainsi que la notre, mais bref, ça c'est un autre sujet.Après avoir crié , pleuré, et s'être effondré le long du frigidaire, ma mère est passée de la tristesse à la colère, une rage folle s'est emparée d'elle, elle m'a regardé avec un regard noir, Lise ma petite sœur était , morte de trouille, comme paralisée.
Et d'un coup maman a prononcer :
-"Qu'ce que t'as à me regarder comme ça petit con !"
J'ai tout de suite baissé les yeux sans rétorquer, et ensuite elle à ajouté :
– "Tu crois que je ne le vois pas peut être ? comment tu me regarde comme si j'était qu'une merde ! Vien la que j'en t'en foute une !"
Elle s'est approchée de moi, je me suis ensuite levé, fait trois pas en arrière, terorisé je ne pouvais la quitter du regard... puis elle m'a attrapé le bras levé, et a levé son autre main, etyeux rivés sur les siens ) , je peint les endroits qui m'attirent, dans la rue, à la mer, dans un par habitude j'ai fermé les yeux quand tout a coup, ma sœur a tiré ma mère de toute ses forces . Ma mère a glissé sur le tapis de la salle a manger et à terminé sa chute au pied de la table.
Elle a guelé sur Lise, mais était incapable de se relever pour lui en foutre une.
J'ai pris Lise par le poignet , l'ai enmmenée dans sa chambre et je l'ai consolée et remerciée d'être intervenue, une fois calmé, je lui ai raconté ma journée d'école, et ma rencontre avec ma nouvelle professeur d'arts plastiques 'Mme Divroy" .
Dès que nous sommes arrivés dans la salle, une fois installé, mon regard s'est imédiatement touné vers elle. Elle aussi apparement . Ce regard qui n'a duré qu'une demi-seconde mais pour moi une éternité, je pense que pour elle aussi.
Elle s'est ensuite levée pour se présenter à la classe, ( je pourrai citer tout ce qu'elle a dit mais je vais t'épargner cela mon chèr journal ) Pour la faire courte, Mme Divroy enseigne depuis 13 ans, elle est ici pour remplacer l'autre connard de Mr Michelle . D'ailleurs lui je le déteste. C'était vraiment un salop, il avait une espèce de haine viçérale envers moi , pourtant je ne lui ai jamais manqué de respect mais bon... c'était un connard un point c'est tout, bon vent Mr Michelle ! Enfin bref, elle nous a raconter que pour elle l'art été une superbe façon de s'exprimer sans pour autant utiliser des mots ( a part pour la littérature et la musique bien évidemment ) et que pour ce qui est de l'envie d'enseigner cela a été une réelle vocation pour elle .Pendant 1 heure cette femme a capté toute mon attention, je ne sais pas si c'est sa voix , sa magnifique chevelure rousse ou bien son sublime regard émeraude qui m'attire tant, en tout cas ce que je ressens est indescriptible . Ce n'est pas de l'amour mais c'est unique et cela est réciproque, je le vois et je le ressens .
Je suis un peu triste car mes camarades n'on pas été très respectueux envers elle , cela m'a énervé mais je n'ai pas montré mon mécontentement .Elle n'es pas méchante madame Divroy, elle est même du genre trop gentille . Les autres on été exécrables avec cela m'a vraiment fait mal au cœur , je n'ai rien dit pour antant.
À la fin de l'heure, en rangeant mon sac, j'ai aperçu sur son bureau un carnet avec marqué dessus "Aquarelle" étant donné que je suis au premier rang, elle s'est rendu compte que je regardais ce mystérieux carnet et elle m'a dit : "as tu déjà fait de l'aquarelle Gabriel ?" J'étais à la fois content qu'elle s'intéresse à moi mais gêné car je n'ai pas été assez discret, j'ai répondu que non et que je ne savais pas ce que c'était.
Elle m'a ensuite dit :
" c'est une peinture qui se travaille avec de l'eau.
Voici mon carnet de voyage (elle me tendit le carnet, je le pris tout en gardant mes parc les endroits que j'aime quoi ! Jettes-y un oeuil si tu veux, tu me le rendra la semaine prochaine !". Je lui ai dit que ça avait l'air superbe, et je l'ai remerciée d'avoir discuté avec moi ainsi que pour le prêt de son carnet. ( j'y jetterai un coup d'oeuil demain, aujourd'hui je n'ai pas pu entre maman et tout...) elle a ensuite dit " Oh merci à toi Gabriel, tu as l'air d'être un adorable garçon, et je ne sais pas... tu as ce truc en plus, tu es différent de tes camarades, je l'ai tout de suite ressenti".j'était tout rouge, c'était comme si elle avait lu en moi, je me suis contenté de sourire trop boulversé pour répondre, puis elle a ajouté " A la semaine prochaine Gabriel, hâte de te découvrir" je lui ai répondu un " Aurevoir merci pour tout" d'une voix timide.
Après avoir quitté sa salle , j'étais tellement de bonne humeur. J'ai même raté mon bus à papoter avec elle ! Mais je m'en fichais, j'étais si heureux d'avoir pu échanger avec cette femme, cette professeure qui m'a tendu une perche, à moi, Gabriel le discret, l'oublié, le solitaire, ça me fait bizarre. J'ai reçu tellement d'attention et de compliments en aussi peu de temps. J'en suis encore sous le choc ce soir, même si l'histoire avec Maman m'a remis les pieds sur terre. Je garde un excellent souvenir de cette journée si particulière pour moi. Quelqu'un s'était enfin intéressé à moi, et ce que je ressens pour elle,je ne l'ai jamais ressenti avant.Gabriel 20h58
VOUS LISEZ
« Chèr Journal »
Mystery / Thriller« Gabriel » 14 ans et sa petite sœur « Lise » 8 ans et demi , vivent l'horreur . Les deux enfants subissent l'alcoolisme de leur mère , entre violence verbale et violence physique la vie n'est pas facile ... Tandis que Gabriel va arriver à trouver u...