𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟺

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Point de vue : Bruna





La tension dans la pièce était palpable, chaque second s'étirer comme une éternité alors que mes paroles tombaient dans le vide, étouffées par les rires de mes collègues.

Vingt longues minutes passées à tenter en vain de leur expliquer le plan de leur faire comprendre l'importance de chaque détail.

Le mépris dans leurs yeux me transperçait alimentant le brasier de ma colère intérieur, la frustration montait en moi tel un volcan prêt à entrer en éruption.

Mes poings se serraient si fort que mes jointures blanchirent, mes muscles tendus comme des cordes prêtes à se rompre, je sentais la chaleur de ma rage irradier à travers mon corps.

« Tuer, du sang »

Cette voix obsédante qui résonne sans relâche dans ma tête murmurant des pensées sombres et impitoyables est devenue mon fardeau quotidien.

Résister à ses appels sinistres pour commettre l'irréparable est déjà une victoire en soi, mais à mesure que les minutes s'écroulent je sens mon emprise sur la situation s'effriter.

Cette fichue voix persiste, refusant de se taire m'entraînant lentement vers l'abîme de la folie, elle me pousse au bord du gouffre.

Si je continue à l'ignorer je crains de perdre le contrôle, mes mains tremblent déjà alors que je lutte contre ses incitations sinistres la tension de céder à sa volonté devient de plus en plus forte.

Dans un geste brusque, ma main se referma sur l'arme à ma ceinture, son poids familier me rassurant d'un mouvement déterminé, je la pointai vers eux mon regard lançant des éclairs meurtriers.

Un cri de fureur s'échappa de mes lèvres resonnant dans toute la pièce comme un avertissement.

— Fermez tous vos putains de gueule, e ora mi ascolti (et maintenant vous m'écoutez)

Je peux enfin prendre la parole.

— Aujourd'hui ça promet d'être une journée bien chargée, il est impératif de mettre la main sur ce dossier avant qu'il ne soit trop tard.

Rafael lève vivement la main pour me demander la parole, il tient absolument à ne pas me contrarier d'un signe de tête je lui accorde la parole.

— D'accord notre mission est de mettre la main sur ce dossier, mais on a perdu sa piste comment allons nous faire pour le retrouver maintenant ?

— On ne l'a pas lâché des yeux, il reste caché dans cet entrepôt que nous avons repéré déclarais-je d'un ton calme.

— Alors pourquoi n'avoir pas attaqué plus tôt que prévu si on sait où il se cache ? demande Eduardo.

Ça me fait plaisir de voir Eduardo sérieux pendant notre petite réunion, d'habitude il est tout agité et blagueur.

— Une fois qu'on aura établi un plan, ce sera bien plus simple de le capturer, on doit se rappeler qu'il travailler pour Gonzalo il ne faut absolument pas le laisser s'échapper et surtout, il ne doit pas savoir qu'on le traque.

— Avec Bruna on a réussi à jeter un œil sur internet l'entrepôt, il est assez spacieux pour accueillir d'autres personnes ou même pour mener des activités illégales expliqua Miguel.

Les autres autour ont bien saisi en espérant qu'ils ne laissent pas échapper une partie de l'histoire.

— Cette mission n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser, elle est plutôt complexe on ignore s'il est accompagné et nous devons connaître ses emplacements.

Bruna TorresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant