Chapitre 6 - Esclava

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Statut du chapitre: En correction

Yléana, 20 juillet, 01H57, Esclava.

J'ai passé la journée à chercher parmi la liste de mes contacts des personnes qui me doivent des services. Damian, un hackeur que j'ai rencontré au lycée et à la morale plus que douteuse, je lui ai quelquefois offert l'asile chez moi suite à des piratages informatiques des services de l'État. Il me doit aujourd'hui quelques faveurs.

Il m'a donné rendez-vous dans ce lieu de débauche pour me faire part de ce qu'il a trouvé sur mon frère. Ce dont il ne m'a jamais parlé. Bien que nous n'avions aucun secret l'un pour l'autre, nous avons tous les deux notre jardin secret.

Maintenant que mon jumeau à disparu, rien ne compte plus pour moi que de connaître la ou les raisons de sa disparition. et surtout, pourquoi ?

Est-ce à cause d'Underground ?

Ou est ce qu'il a voulu faire des affaires et que ça a mal tourné.

Tant de questions sans réponse.

Avec mon carton d'invitée en main, je parviens aisément à passer la sécurité. Je dépose ma veste et mon sac à l'hôtesse, avant de pousser les portes capitonnées en cuire rouge du plus célèbre temple dédié à la luxure de la ville. Esclava.

La lumière rouge que diffuse les néons au plafond, ainsi que la couleur foncée des murs créent une ambiance sensuelle dans la salle. La musique qui est diffusée à travers les haut-parleurs nous plonge dans l'érotisme. 

Dans ce lieu dédié au plaisir de la chair. Des canapés sont placés en demi-cercle autour des podium ou des danseuses nues offrent des déhanchements suggestifs autour d'une barre de pole dance sur un rythme lent et provocant. 

Beaucoup des clients présents ne font plus attention à ces pauvres créatures perchées sur des talons vertigineux. Les amants s'embrassent et s'offrent mutuellement des caresses avant d'être conduits dans un des couloirs qui mène à des chambres, surnommée les salles du plaisir divin. 

Les tarifs pour se voir remettre une clé peut aller de quatre cent dollars pour les plus basique à mille cinq cent pour une des salle de BDSM. Le temps limite dans une salle est de une heure trente, passé ce délai il faut repasser par la caisse. 

Je slalome entre les canapés, me contente de regarder devant moi pour masquer ma gêne est paraître plus sur de moi. Ce soir, je porte une des petites robes noir en satin que Mackenzie à bien voulue me prêter quand je lui ai parler de mon plan. Le dos nu de la robe ne me permet pas de porter un soutien-gorge. Sans ce morceau de tissu je me sens nue. La coupe dessine ma poitrine et souligne son galbe et ma taille de guêpe. La douceur du satin qui effleure mes cuisses provoque de légers frissons sur ma peau. Pour la première fois de ma vie, je me sens attirante et sexy. 

Je commence à comprendre pourquoi ce type aime tant cet endroit et qu'il m'y ait donnée rendez-vous dans cette maison close déguisée en club de strip-tease. 

Je m'installe sur un tabouret au bar qui vient de se libérer. Je prends quelques secondes pour me détendre et prendre une pose qui se veut séductrice pour me fondre dans la masse.

En examinant la tenue que portent les filles autour de moi, et leur gestuelle, je me rends compte que je suis entouré de prostituées à la recherche de leurs prochains clients. Connaissant le milieu, elles ont toutes été enlevées par des trafiquants d'être humain pour être achetées et certainement amenées illégalement par un des Drivers d'Underground pour certains réseaux mafieux.

Leur façon de s'habiller est bien plus provocante que ma tenue. Je me sens complexée et ma place n'est pas sur ce siège. 

Moi, la vierge qui découvre la sexualité pour la première fois, les joues rouges, morte de honte de voir des personnes oubliés leurs scrupules l'espace de quelque heure. Ce sont des femmes expérimentées qui font le métier le plus vieux de l'humanité. Leur corps est leur outil de travail. 

Le Maître des DriversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant