Une rentrée mouillée

Sur une idée de AngliqueAverty qui voulait une suite au plongeon dans la piscine dans Ondes de choc, saison 7 épisode 3...

Elle avait plongé dans la piscine. Toute habillée. Maintenant qu'elle en était sortie complètement trempée, elle commençait à se dire que ce n'était peut-être pas sa meilleure idée. Nicky l'avait regardé un peu bizarrement, se demandant ce qui avait bien pu lui traverser l'esprit. Maintenant qu'elle réfléchissait, elle se dit qu'elle n'avait pas de vêtements secs sur elle, que son arme de service était trop engorgée d'eau pour pouvoir fonctionner à nouveau, et en plus il allait falloir qu'elle rentre au commissariat dans cette tenue. Cette journée était vraiment merdique.

- Venez ... On y va, dit-elle à l'attention de Nicky

- Commissaire, ne le prenez pas mal, mais vous voulez vraiment rentrer dans cet état ?

- J'ai pas vraiment le choix, figurez-vous. Je me changerai au service. J'ai des vêtements dans mon vestiaire.

- Bah c'est surtout que vous allez en mettre partout dans la voiture... Tenta t-elle avec humour, en essayant de ne pas rire

Florence tourne sa tête vers elle et la fusillade du regard.
- On y va, lieutenant

Les deux femmes se dirigèrent vers la voiture et Florence s'installa côté passager. La sensation de ses vêtements collants, mouillés sur le siège était ignoble. Elle voyait bien que Nicky s'efforçait de ne pas exploser de rire. Si elle n'avait pas été de mauvaise humeur, elle aurait sûrement ri, elle aussi
Elles arrivaient au commissariat. Lorsque Florence se leva, elle sentait l'intégralité des vêtements mouillés sur elle, tout la collait littéralement. Elle prit sur elle et tenta de faire bonne figure en traversant le hall du commissariat. Mais même si elle ne dégoulinait plus, elle était encore intégralement trempée.

Elle se dirigea sans parler vers le vestiaire. Elle croisa le regard de Pascal qu'elle aurait maudit à cet instant et celui de Jean Paul qui avait un sourire tellement grand qu'elle l'aurait giflé. Elle pénétra dans le vestiaire sans parler et entendit des éclats de rire ce qui eut le don de l'agacer. Elle se laissa tomber sur le banc dans le vestiaire. Il fallait qu'elle se douche, qu'elle trouve des fringues propres. Ça l'épuisait d'avance. En plus elle avait oublié sa serviette dans son bureau. Elle allait devoir y retourner et sentir à nouveau tous les regards se tourner vers elle. Elle se maudit. Elle prit sur elle et se dirigea vers son bureau, pour entendre la voix de son adjoint.

– Bah alors commissaire, vous jouez les petites sirènes ?

- Je suis pas vraiment d'humeur à entendre vos réflexions, capitaine

- C'est l'enquête qui vous met mal à l'aise ?

- Non n'importe quoi

- Alors, c'est bon, vous êtes comme un poisson dans l'eau... Il se retint d'éclater de rire. Elle le fusilla du regard. En retour, il la fixa. Ses vêtements lui collaient de partout. Ses cheveux avaient gagné en longueur et ils étaient complètement trempés mais commençaient légèrement à onduler. Ça lui donnait un certain charme et ça faisait ressortir le bleu de ses yeux.

– Qu'est-ce que vous avez à me fixer comme ça ?

Ce coup-ci, c'est Pascal qui fut pris au dépourvu.
–Rien rien, pardon

- Bon OK ça va. Allez-y cracher le morceau. J'ai plongé toute habillée dans une piscine. Avec le recul, c'était peut-être pas l'idée du siècle. Mais c'est fait et j'ai peut-être empêché quelqu'un de faire une grosse connerie. Qu'est-ce que vous voulez de plus ?

- Moi, rien... Vous par contre.., des vêtements secs, peut-être...? il éclata de rire.
Elle leva les yeux au ciel en secouant la tête, déconcertée. Elle savait que cette histoire n'était pas terminée et qu'elle allait en entendre parler toute la journée. Elle le détesta pour ça. Elle allait prendre sa serviette quand elle vit débouler le procureur à l'accueil. Et merde.