💥I miss my lover🦈

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[Kiribaku]




L'odeur d'antiseptique recouvre son parfum et j'ai du mal à le distinguer malgré les fortes fragrances qui s'en dégagent.

- Je te déteste...

Au son de ma voix, il releva la tête dans ma direction avant de me faire un petit sourire contrit.

- Je le sais.

Plus aucun bruit ne vient déranger le silence pourtant bruyant.

Ma main tremble lorsque je serre la sienne et que je la porte a mes lèvres pour y déposer un baiser.

Sa peau était horriblement congelés et malgré les couches de tissus sur lui, aucune chaleur ne venait le cajoler.

J'eus tout le mal du monde à lever les yeux sur son corps fatigué et son visage aux traits mourrant.

- Katsuki, viens...j'ai froid tout seul. Sans toi.

Je me pince les lèvres et lâche sa main qui retombe mollement sur le côté. Il se déplace doucement, me laissant une place près de lui, le lit à peine plus grand qu'un une place.

Malgré la douleur, il leva le bras gauche pour le poser en travers de ma hanche et avoir un minimum d'emprise sur moi.

Mon bras trouve sa place sous sa tête, rapprochant nos deux corps et le réchauffant comme il m'avait demandé.

Je pouvais entendre les faibles battements de cœur résonner contre mon torse. De ma main libre, je viens caresser ses doux cheveux bruns pour terminer sur sa joue que j'essaie de réchauffer avec ma température corporelle.

- Je t'aime...

- Je le sais...

Non.
Cette fois, il ne savait pas la façon dont je l'aimais.

Celle qui me tiraillé le ventre lorsque je me faisais du mourrons pour lui, celle qui cajoler mon cœur de bonheur ou celle qui faisait encore vivre la vie dans ses yeux.

Il ne savait pas non plus à quel point je pouvais retenir mon souffle si ça pouvait l'aider à aller mieux.

Tout ce que j'aurais pu faire pour qu'il puisse sortir de cette chambre d'hôpital, que l'ont aille voir ces cerisiers qu'il aimait tant.

D'une légère pression sur mon bras, il m'interroge quant à mon soudain mutisme.

- Je me rends compte que je ne t'ai jamais fait vivre quelque chose d'extraordinaire.

- Tu n'en n'aurais pas eu le temps.

Une légère quinte de toux le saisi mais s'estompe bien vite.

- Tu m'a aimé, c'est assez extraordinaire.

C'est vrai.
J'ai été le seul à lui montrer qu'il fallait voir au delà de la personne, que toutes âmes méritent d'être aimés.

Qu'il y avait leurs âmes sœurs qui les attendaient.

Et moi, j'ai trouvé la mienne sous un temps de neige.

Ses yeux reflètent une tendresse sans nom. Il tire doucement mon bras pour que je me rapproche et que je pose délicatement mes lèvres sur les siennes.

J'avais bien trop peur d'exercer trop de pression d'un coup. Peur qu'il se brise en morceaux entre mes bras alors que je n'aurais pas eu le temps de finir de l'aimer comme il fallait.

Lorsque je pose mon visage dans son cou pour sentir son odeur de désinfectant propre aux malades, je remarque une seule chose.

"Il sent la maison".

Cette constatation me fait monter les larmes aux yeux, a tel point que j'en ai la vue brouillée.

Son souffle se répercute contre ma peau, me faisant comprendre qu'il s'était enfin assoupie. Bien que son corps soit encore glacial, je le sert fortement contre moi.

Mes yeux papillonner, et je me rends compte que je m'étais moi-même endormie malgré mon souhait de rester éveillé et surveiller son sommeil.

Avec douceurs, j'embrasse son front mais aucune réaction ne se fait. Je réitère mon action avant de paniquer.

Pourquoi ne bouge t'il pas ?

Il n'aime pas quand je l'embrasse sur le front alors pourquoi n'a t'il pas réagi ?

La panique me gagne soudainement, créant une horrible boule dans la gorge. Une seule et unique larme coule le long de ma joue avant que je me ressaisisse et que je le secoue légèrement.

- Kirishima ? Merde... c'est pas drôle, arrête !

J'essaie de le réveiller, de le pousser comme il déteste que je fasse. Mais je me rends compte que la prise qu'il avait sur mon pull s'est relâché.

Aucun de ses muscles me retient.
Aucun sourire ne m'est adressé à mon réveil.
Aucun mot ne m'accueil pour faire taire l'angoisse qui me transperce.

Son corps froid ne bouge plus. Je tâte son pouls avant qu'un sanglot ne me quitte.

Non...
Ce n'est pas possible....

Cette fois, je suis hors du lit et réalise avec effroi que plus aucun souffle ne quitte ses lèvres bleues.

Le bout de ses doigts frigorifiées restent dans ma main, ne m'aident pas à me faire une raison.

Une sourde douleur s'accapare mon crâne pendant que je m'effondre contre son torse qui ne se soulève plus.

De longs sanglots incontrôlables passent ma gorge alors que j'ai l'impression d'avoir une enclume dans l'estomac.

Je le savais. Dès lors que je me suis couché à ses côtés il y à deux heures.

Je savais que ça allait être la dernière fois qu'il me serrait dans ses bras. Que c'était la dernière fois que j'ai pu l'aimer, que j'ai pu embrasser ses lèvres.

C'est avec amertume que je me rends compte qu'il garde mon pull sur son oreiller, comme coussin pour sentir mon odeur.

Je ne voulais surtout pas avertir les infirmières. Elles allaient venir me le prendre sans chercher à comprendre. Elles me priveraient de mes derniers instants avec lui.

De mes dernières chances de l'aimait comme il le méritait vraiment.

Pourquoi pleurais-je alors que je savais pertinemment qu'il ne lui restait pas plus d'une semaine à vivre ?

Il était bien trop jeune pour disparaître comme ça. Je n'ai pas eu la chance de lui dire un dernier au revoir.

J'espère sincèrement qu'il trouvera un univers où l'ont vivrai heureux ensemble, comme il rêve depuis notre rencontre.

C'est avec douleur que j'embrasse une bonne fois pour toutes ses lèvres que j'ai tant aimé cajoler des miennes.

Je rabat la couverture sur son maigre corps, ne voulant pas qu'il attrape froid avant de réajuster le pull sous sa tête pour ne pas qu'il ai mal a la nuque.

Il ne va plus avoir froid. Plus maintenant qu'il sera à la maison.

À notre maison.

[Fini 1037 mots]

Os en bazardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant