-Je... Je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Dis-je hésitante.
-Je n'ai qu'consommé que cette cigarette aujourd'hui si ça peut te rassurer. Il me sourit doucement. Des adorables fosettes d'enfant apparue aux creux de ses joues. Hypnotisée je saissi sa main. Je pense avoir vite regretté et lui avoir murmuré que je n'étais pas sûre de ce que l'on faisait. Il avait eu l'air de s'en foutre. Il a juste serré ma main et m'a emmené hors de la ville. Le ruban d'alphaste s'était transformée en une étendue d'herbe beige. Les tiges jaunies caressaient doucement le haut de mes jambes. Soudain Connor s'arrêta et sorti un foulard de sa poche.
-Tu fais quoi là? Demandais-je méfiante.
-Tu veux bien le mettre sur tes yeux?
-Non. Répondis-je très froidement.
-Pourquoi?
-Pourquoi pas?
-Parce que... Il souffla un instant avant de replongé ses yeux dans les miens. C'est mon endroit et que personne n'y a jamais mis les pieds.
-Et?
-Et que je préfére que cet endroit reste le mien tant que je ne te connais pas plus que ça. Il détourna le regard vers le morceau de tissus qu'il tenait entre ses mains puis me le tendis. S'il te plaît.
Je scrupta le foulard blanc parsemé de bleu dans ses mains un moment. Je souffla bruyament puis le saissit un peu à contre coeur. Je le mis sur mes yeux et là une odeur fuité et épicé me porta. Ce parfum me déconcerta tellement que je ne sentis pas ses mains dans mes cheveux attaché les deux extrémités du tissus puis saissir ma main droite. Même quand il me guidait, j'étais comme dans un autre monde. Un monde noir où je pouvais seulement sentir ce mystérieux et enivrant parfum ainsi que la chaleur de sa paume dans la mienne. Je me suis même demandé si ce n'était pas un monde voisin de celui de la drogue: Aveuglé par la fumée et le feu à la main.
-Tu peux ouvrir les yeux. Annonca finalement Connor.
Je fus surprise de ne plus sentir la pression sur mes yeux mais encore l'odeur restée encrée au bord de mes narines. Je les ouvris et découvra un paysage magnifique. Nous étions sur une colline et nous pouvions y voir la vie de Toulouse sous nos pieds. J'avais comme l'impression d'espionner chaque faits de la ville et le jours.
-Ca te plait? Murmura Connor avec un peu d'appréhension.
-Beaucoup. Répondis-je sans voix.
Du coin de l'oeil je le vis s'assoeir dans l'herbe enffleurant les paquerrettes fragiles au sol. Je l'accompagna.
-Pas beaucoup de personnes ont un endroit à eux. Remarquais-je.
Il haussa simplement les épaules.
-Tu as aussi un endroit toi?-Oui j'en ai un. Avouais-je. Mais il est assez loin. Mes yeux dévirent vers son cou qui portait le foulard de tout à l'heure défait puis ses cheveux blond illuminé par les rayons assombris du soir. Un jour, je te le montrerais. Je te le promet. Je me reconcentra sur le paysage grandiose. Bizzarement j'adorais cette nouvelle vision de Toulouse et je pouvais affirmer que ce drogué, Connor Millers, m'intriguait. Cependant, je devais en rester là. Je l'ai suivis juste pour me sentir un peu plus vivante et si je balançais des promesses en l'air c'était parce que d'une part il me faisait peur. Mes parents m'ont toujours dit de me méfier de la réaction des gens drogués ou alcooliques. Mon téléphone vibra dans ma poche. Pas besoin de deviner qu'il s'agissait des parents de Margots qui s'inquiétaient. Elle devait passer un mauvais moment et, honnêtement, c'était largement mérité. Je me leva en ballayant mon jeans.
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A Jamais...
General FictionSi j'ai accepté cette proposition farfelue c'etait pour me sentir libre un instant. Comment deviner dans quoi je m'embarquais en me laissant accoster par Connor Millers?