Arcane : The Corruption ( Version Française )

Chapitre 16

Avec cette nouvelle information, Erion se dirigeait maintenant vers l'est de la ville,son enquête l'avait mené à travers les recoins les plus sordides de Zaun. Les bruits constants des machines, le bourdonnement des drones de surveillance, et les cris lointains formaient une symphonie macabre qui emplissait l'air lourd et vicié. 

Erion se trouvait dans un quartier particulièrement infâme, connu sous le nom de l'Enfer des Plaisirs. Ici, des enseignes lumineuses invitent à des plaisirs charnels, des échoppes proposent des substances éphémères, et des figures séduisantes attirent les regards avec des promesses de satisfaction instantanée. Les rues sont remplies de musique enivrante et de parfums capiteux, créant une atmosphère de tentation perpétuelle. les néons éclatants scintillants masquaient à peine la dépravation qui s'étalait à chaque coin de rue. Les ruelles étaient bordées de maisons closes et de clubs exotiques, où des silhouettes séduisantes tentaient d'attirer les passants dans leurs bras accueillants.

En traversant le quartier, Erion sent les regards des habitants se poser sur lui, certains intrigués par son épée, d'autres déçus par son indifférence. Des murmures se lèvent, des invitations susurrées se perdent dans le vent. Mais il ne ralentit pas, ses pensées se concentrant sur les indices qu'il a recueillis, les rumeurs qu'il a entendues.

Soudain, une femme à l'allure ensorcelante s'approcha de lui. Ses yeux brillants reflétaient les lumières vives du quartier, et un sourire énigmatique étira ses lèvres. « Cherches-tu quelque chose, beau garçon ? Ou peut-être quelqu'un ? »

       

Sa voix était douce, presque chantante, mais Erion pouvait percevoir une menace sous-jacente.

               

« Je n'ai pas de temps à perdre » répondit-il sèchement, ses yeux scrutant les environs pour toute trace d'embuscade.

« Ah, mais le temps est tout ce que nous avons ici » répliqua-t-elle en se rapprochant. « Peut-être pourrais-je t'aider à trouver ce que tu cherches... Ou qui tu cherches. »

       

Erion la regarda sans émotion, son visage impassible. « Non, merci » répondit-il d'une voix ferme, continuant sa route sans un regard en arrière.

       

La prostituée haussa les épaules et se détourna, son intérêt déjà dissipé. Erion s'arrêta et prit quelques secondes de réflexion, il se retourna vers la femme « savez vous comment aller aux quartiers industriels le plus rapidement possible ? » Demanda-t-il.

La femme plissa les yeux, jaugeant l'épée à le dos d'Erion. « Tu pourrais y aller par les tunnels souterrains, mais ce n'est pas pour les mauviettes.»

« Montrez-moi le chemin, » répondit Erion sans hésitation.

Elle hocha la tête et lui indiqua une bouche d'égout à quelques rues de là. « Fais attention, gamin. Une fois, là-dedans, t'es plus en sécurité. »

Erion la remercia d'un signe de tête et se dirigea vers l'entrée sombre des tunnels miniers. Il souleva la grille avec effort et se glissa dans les entrailles de la ville. L'air y était encore plus lourd, imprégné de la puanteur des déchets et de l'humidité. Le clapotis de ses pas résonnait sinistrement dans les tunnels étroits.

« Nous ne sommes pas seul » Dit Aphedeos.

Des silhouettes fantomatiques erraient dans l'obscurité, leurs corps déformés par les effets dévastateurs du Shimmer. Leurs yeux brillaient d'une lueur malsaine, et des murmures incohérents résonnaient dans l'air moite. Soudain, une bande d'hommes et de femmes déformés apparut devant lui, leurs visages tordus par la souffrance et la rage. Ils étaient armés de couteaux, de barres de fer, et même de morceaux de verre.

Erion sortit son épée, et la lame vibra, exultant de pouvoir étancher sa soif de sang. « Restez à distance, je ne veux pas vous faire de mal, » prévint-il, bien conscient que ses paroles seraient vaines.

Le premier attaqua avec un hurlement inarticulé. Erion para le coup maladroit et riposta instinctivement, la lame maléfique fendant l'air pour trancher la chair. Le combat s'intensifia, les drogués se jetant sur lui avec une férocité démente. Il esquivait, parait et frappait, chaque coup de son épée se nourrissant de la violence environnante. Le combat qui s'ensuivit fut d'une brutalité inouïe. Erion se battait avec une détermination féroce, chaque coup de son épée résonnant dans les tunnels comme un cri de guerre. Les drogués se jetaient sur lui avec une frénésie aveugle, mais Erion parvenait à les repousser un à un.

Enfin, après ce qui sembla être une éternité, le silence retomba dans les tunnels. Les corps des assaillants gisaient autour de lui, inertes. Erion reprit sa marche, ses pas résonnant dans l'obscurité oppressante.

Après ce qui lui sembla des heures de marche dans cet environnement oppressant, il aperçut enfin une lumière au bout d'un tunnel. Son cœur s'emballa à la vue de cette lueur d'espoir. Accélérant le pas, il déboucha finalement à l'air libre. Devant lui se dressait le quartier industriel, un véritable dédale de bâtiments en ruine, de cheminées crachant des fumées toxiques, et de ruelles sombres.

Erion savait qu'il approchait de sa destination. Il progressa avec précaution à travers ce territoire hostile, essayant d'éviter les patrouilles de Chemtank. Finalement, il aperçut le bâtiment qu'il recherchait : une vieille usine reconvertie en laboratoire. Cela ne faisait aucun doute, c'est le repaire de Racelès.