Chapitre 1 : Panique au restaurant

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« monsieur le premier ministre ? Vous êtes avec moi ?

Perdu dans ses pensées, Gabriel Attal regarde le sol, le regard vide. Il sursauta quand son amie et assistante, Amélie, lui tapa gentiment l'épaule.

-Pardon Amélie.. tu disais ? »

La jeune assistante posa le dossier qu'elle était en train d'étudier sur le bureau de Gabriel, elle l'invita à venir s'asseoir sur le sofa avec elle. Il accepta avec réticence, sachant qu'ils devaient finir de compléter leur dossier avant midi. Il regarda l'heure : 11h10

« Bon Gaby qu'est ce que tu as ? Ça fait depuis le début de la matinée que tu es à peine concentré.

-je... je ne sais pas, je suis vraiment fatigué en ce moment.

-Gaby c'est quand la dernière fois que tu as dormi ?

Le jeune premier ministre réfléchit à peine 5secondes. Cela faisait presque 1 semaine que Gabriel n'avait pas dormi, il passait ses nuits à travailler pour oublier ses.. problèmes personnels. Pourtant, il ne voulait pas inquiéter sa meilleure amie.

-il n'y a que cette nuit, ne t'inquiète pas. Dit il un grand sourire aux lèvres.

-OK... t'es prêt à reprendre ? Dans 30 minutes on doit aller manger avec les autres.

-oui allons y. »

pendant la dernière demi heure avant le repas mensuel, Amélie et Gabriel travaillèrent en riant. Ils purent finir de boucler leur dossier 5 minutes avant de devoir partir. Amélie raconta une blague et les deux amis rirent comme des fous. Au fond, Gabriel savait qu'il n'avait pas ri comme ça depuis des mois.

Soudain, quelqu'un toqua à la porte, Amélie alla l'ouvrir et vit sur le pas de la porte Stéphane Séjourné, le ministre des affaires étrangères.

« Excusez-moi de vous déranger mais on doit y aller, nous prenons la même voiture tous les trois, les autres sont déjà partis.

PDV Gabriel :

Oh non.. tout mais pas ça.. pourquoi on doit prendre la même voiture que Stéphane.. je vais pas tenir.. j'ai envie de lui sauter dessus à chaque fois que je le vois, de l'embrasser comme avant..

Amélie voit bien mon malaise, cependant elle croit que c'est parce que je ne peux plus supporter mon ex-compagnon alors que c'est tout le contraire. Ma meilleure amie me prend le bras et sourit à Stéphane qui lui sourit en retour. Je fonds, son sourire est tellement beau... Stéphane est tellement beau..

On sort de Matignon et nous nous rendons dans la voiture qui nous attend sur le parking. Le chauffeur nous fit entrer et nous le remercions tour à tour.

Sans surprise, dans la voiture je dus me serrer à Stéphane pour qu'on ait de la place tous les trois. Je me sentais devenir rouge et entrepris donc quelques mouvements pour pouvoir ouvrir la fenêtre. En décalant ma main, elle effleura celle de Stéphane ce qui nous fit tous les deux frissonner.

C'est alors que nous nous regardons dans les yeux, au moins 2 bonnes minutes avant que son regard ne se reconcentre sur la route. Je savais qu'il était malade en voiture c'est pourquoi je ne pus m'empêcher de sourire en le voyant aussi peu détendu.

Étonnamment, le trajet se passa plutôt bien. Stéphane et Amélie discutaient de tout et de rien tandis que moi, je regardais mon téléphone.

De nombreuses vidéos parlaient de mes derniers débats avec Jordan Bardella, parlant des regards et même de certaines paroles déformées que lui ou moi avions pu dire. J'ai l'impression que les français veulent qu'on soit en couple. Mais, pour leur plus grand malheur, Jordan n'est qu'un ami de longue date.

Après 1 heure de route à travers Paris, on arriva enfin au restaurant dans lequel le président nous emmenait tous les mois.

Amélie sortit, puis Stéphane puis enfin moi.

On alla s'installer à la table qui était déjà pleine. Comme à son habitude, Emmanuel avait fait une sorte de placement. Je devais me tenir en face de lui et évidemment, il n'eut pas d'autre idée que de mettre mon ex à côté de moi. Quand à Amélie, elle dû aller s'installer un peu plus loin pour mon plus grand malheur.

Durant le repas, tout le monde parlait de tout et de rien. J'avais du mal à suivre les conversations et je commençais à paniquer, je faisais sûrement une crise d'angoisse, ça m'arrivait souvent quand j'étais dépassé. Je m'excusais et m'éclipsais aux toilettes sous les regards curieux de mes collègues.

Seuls Amélie et Stéphane savaient pour mes crises d'angoisse.

J'eus la preuve que Stéphane ne l'avait pas oublié quand, après 2 minutes, il me rejoignit dans les toilettes.

Je faisais une grosse crise d'angoisse, pire que d'habitude et pour éviter tous les regards des autres clients, je m'étais enfermé dans une cabine, presque en boule. J'entendais du mouvement de l'autre côté :

«Gaby ? T'es là ? »

Je souhaitais répondre à la voix mais je n'en eus pas la force. Mes jambes ne répondaient plus, ça m'angoissait encore plus, je commençais à pleurer, de plus en plus fort, jusqu'à ce que, je vis Stéphane grimper au dessus de la porte pour venir à mon secours. Il se laissa retomber dans le petit espace à côté de moi.

Il ne prit qu'une seconde avant de réaliser ce qui m'arrivais.

Il se mit à genou et m'enlaça. Ne voyant pas de changements, il me caressa les cheveux comme il faisait à son habitude, quand nous étions encore ensemble.

Sans réfléchir, je vins m'agripper à lui comme un enfant. Je sentis son regard posé sur moi et je réussis à relever la tête vers lui, il me regardait avec un petit sourire, compatissant.

« ça va mieux ?

-quand t'es avec moi je ne peux qu'aller bien, dis je sans réfléchir. »

je me sentis rougir, ai-je vraiment dis ça ? Je crois bien puisque Stéphane rougis à son tour.

Sans m'en rendre compte, nos visages se rapprochaient de plus en plus jusqu'à ce que nos lèvres se rejoignent parfaitement, comme avant.

On resta là 5 minutes, nous enlaçant comme si rien n'existait autour de nous, comme si nous étions encore ensemble.

Quand nous reviendrons au passé  [ATTAL X SÉJOURNÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant