Ce fut le noir total

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Bonjour ! Petite fiction d'une idée qui m'est venu pendant la soirée.. Qu'est-ce que donnerait une cohabitation "forcée" entre nos 2 représentants politiques préférés ? donnez moi votre avis à la fin du chapitre, j'hésites encore à poster la suite ^^ (j'ai glissé quelques références d'interviews/debats politiques de nos deux loustiques, dites moi quand vous les avez trouvé !


8h00 du Matin. Gabriel se réveilla en sursaut, tout en éteignant, ou plutôt insultant, son radioréveil. Il n'avait jamais été matinal, surtout les matins précédant un débat. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas cet exercice bien au contraire, la cause de son irritation émanait surtout de son adversaire du jour : Jordan Bardella. Il n'avait jamais porté ce jeune homme dans son cœur. Entre son arrogance, son sourire satisfait, ou encore le ton qu'il employait, donnant l'impression qu'il sait tout sur tout, qu'il a toutes les réponses, et qu'il sait tout mieux que tout le monde, Gabriel n'arrivait pas à le supporter.

Il se prépara en vitesse enfilant son plus beau costume, et pris un taxi en direction de son bureau à l'Élysée. Il avait réservé toute sa journée pour finir tranquillement de préparer son débat. Connaissant son adversaire par cœur, il aimait bien s'élaborer en amont quelques punchlines, à lâcher aux moments les plus opportuns du débat.

« Il me faut quelque chose sur l'immigration, c'est 90% de son discours à chaque prise de parole » pensa-t-il, assis à son bureau, son stylo à la bouche.

« Je sais ! » s'exclama-t-il fier de lui, avant d'ajouter à ses notes « sujet, verbe, immigration ». « C'est court, impactant, et ça reste en mémoire. Encore mieux, ça le déstabilisera à coût sur. »

Il finit d'ajouter quelques expressions tel qu'il sait les imaginer, et s'autorisa une petite pause. En sortant de son bureau, il croisait le chemin de quelques collègues qui lui souhaitèrent bon courage pour l'émission de la soirée. Il prit ensuite la direction de la salle de pause de l'Élysée en empruntant l'escalier secondaire, celui-ci étant le chemin le plus rapide pour atteindre sa destination.

Quelle fut sa surprise quand, en pleine descente, il se retrouva nez à nez avec la dernière personne sur laquelle il souhaitait tomber ; Jordan Bardella, dans son costume bleu bien taillé, sa coupe de cheveux parfaite, et son sourire condescendant habituel.

« Monsieur Bardella, que faites-vous ici ? d'après mes derniers souvenirs, les bureaux du rassemblement national sont loin de siéger à l'Élysée »

« Monsieur Attal, c'est que vos souvenirs restent intacts malgré votre âge avancé, je suis content pour vous. » répliquait Bardella, son rictus toujours en place. Il savait exactement quoi dire pour agacer son opposant, c'était devenu un de ses jeux préférés.

« Nous avons que 6 ans d'écart je vous rappelle, et je n'ai pas le temps de rentrer dans votre petit jeu. Alors si vous voulez bien vous décaler pour que je puisse passer, cela me fera gagner du temps, merci. »

Gabriel s'élança sur sa gauche pour contourner son opposant, mais Jordan le coupa dans son élan, se décalant lui-même dans la même direction. Les 2 corps s'entrechoquèrent, leurs 2 visages se retrouvant à 2 centimètres l'un de l'autre. Gabriel, surpris par la réaction du jeune homme, manqua de tomber et se retenu par la seule force présente face à lui : le torse de Jordan Bardella.

Il y eut 5 secondes de flottement. Des secondes qui, pour Gabriel, parurent une éternité. La sensation du corps musclé de son opposant sous ses mains, son parfum boisé qui enivrait ses narines, leur proximité nouvelle, chaque sensation le perturbait.

« Monsieur Attal, je vous savais fan de moi, mais je n'imaginais pas que ça serait à ce point. Il doit me rester une photo dédicacée dans mon sac si vous le souhaitez » lançait Bardella, brisant la tension qui s'était installée.

Cela eu le coup de ramener Gabriel Attal sur terre, qui se recula d'un coup sec, effaçant toute proximité entre les deux. Il fallait absolument qu'il trouve quelque chose à dire pour sauver la situation, se ridiculiser de telle manière devant son adversaire était pour lui inenvisageable.

« hm.. Gardez votre photo pour vous, après tout, il n'y a personne qui ne vous aime plus que vous-même » répondit-il d'un air gêné.

Bardella fut pris d'un rire sincère, tout en s'approchant doucement de Gabriel réduisant la nouvelle distance mise entre les deux. Il le regarda dans les yeux, puis chuchota assez fort pour que seul Gabriel puisse entendre : « C'est moi qui vous déstabilise autant, mon cher Gabriel Attal ? »

Gabriel, qui lui avait retrouvé 100% de ses capacités, repoussa sèchement Bardella avant de prendre la fuite. Il avait besoin d'un café, et tout de suite.

Jordan restait planté au milieu de l'escalier, abasourdi par ce qu'il venait de se passer. Sans savoir pourquoi ni comment, au fur des débats, il avait développé une sorte d'attachement pour Gabriel Attal. Il aimait le taquiner, il aimait que Gabriel rentre dans son jeu, entamant une joute verbale souvent interminable. Il aimait le voir rire à ses blagues, il aimait juste sa présence et êtres à ses cotés, sans jamais réussir à mettre de mot sur ce qu'il ressentait réellement.

Il fut sorti de ses pensées par un sms provenant de son rendez-vous du jour :

« Rendez-vous comme prévu en salle 069. Dans 5 minutes. Marine Le Pen »

Il lut très rapidement son message, puis entama le pas vers le rez de chaussez. Il n'avait aucune idée de pourquoi sa patronne voulait le retrouver précisément dans cette pièce de l'Élysée, mais cela paraissait assez urgent, il avait donc préféré ne pas poser de question.

Attal de son côté se préparait son café en salle de pause. La machine n'était pas récente, mais était convenablement suffisante pour de simples expressos. Une fois sa boisson prête, il recupéra sa tasse tout en sentant son téléphone vibrer dans sa poche. Il le prit dans ses mains pour y lire la cause de ce vibrement :

« Gabriel, retrouve-moi tout de suite en salle 069, c'est urgent. Emmanuel Macron »

Pourquoi le président souhaitait-il le voir si urgemment ? et surtout, pourquoi dans cette pièce habituellement abandonnée ? Il ne se laissa pas le temps de se poser plus de questions, et courut vers le lieu de rendez-vous. Le président ne posait que rarement des rendez-vous d'urgence par message, et quand il le faisait, cela n'était jamais pour un rien.

Il ouvrit la porte de la salle 069 et se retrouva, encore une fois, nez à nez avec Jordan Bardella.

« Mais qu'est-ce que... » Gabriel n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un sac en tissus vint recouvrir sa tête, tout en se faisant attraper par 2 hommes bien plus fort que lui. De ce qu'il entendait des cris de panique de son opposant, Bardella semblait subir le même sort que lui.

Tout se déroula très vite. Ils avaient beau crier, se débattre, tout tenter pour s'échapper, leurs efforts étaient vains. Gabriel entendit une fenêtre s'ouvrir derrière lui suivit de plusieurs chuchotements, juste avant de se sentir jeter à travers celle-ci. Il atterit par terre de la pire des manières. Au moment de se lever, il fut interrompu par un bruit sourd.

Ce fut le noir total.


Et voila ! Qu'en avait vous pensé ? Avez vous envie de connaitre la suite de cette histoire :) ? Merci !

Cohabitation Forcée ( Attal x Bardella )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant