La cave dans laquelle ils étaient enfermés se dessinait sous forme de carré, les murs étaient faits de pierres grossièrement taillées, suintant d'humidité et recouverts de moisissure. Un des seuls signes de vie humaine était une porte en fer qui se trouvait sur le côté droit de la pièce. Il faisait sombre, malgré un faible faisceau lumineux émanant du plafond en provenance d'une petite fenêtre aux volets mal fermés.
Cela faisait maintenant une heure que les deux adversaires tournaient en rond dans cette cave qui semblait être abandonnée depuis des années. Toujours menottés ensemble, ils devaient faire preuve d'une certaine coordination pour réussir à se déplacer.
« Tournez votre main, vous me faites mal » s'exclamait Gabriel Attal, qui commençait à saigner tant les menottes lui faisaient mal.
« Je ne peux pas la tourner plus, c'est la vôtre qui se trouve dans le mauvais sens »
Jordan commençait lui aussi à en avoir marre. Il en était sûr, Gabriel faisait tout pour tendre sa main intentionnellement et tirer les menottes dans le seul but de le faire souffrir.
Gabriel soufflait car il le savait, il n'existait qu'une solution pour qu'ils soient tous les deux à l'aise malgré le bout de ferraille qui les liait.
« Bon, donnez-moi la main. »
Jordan s'arrêta, leva la tête, fixant Gabriel du regard.
« On sera plus à l'aise pour se déplacer, allez, ne faites pas l'enfant » insista-t-il tout en ouvrant sa main.
Jordan n'eut pas d'autre choix que d'abdiquer. Il n'avait rien contre le fait de tenir la main à quelqu'un, ce qui le dérangeait, c'est que la main en question était la sienne. Avec hésitation, il la tendit lentement vers celle de Gabriel.
À l'instant où leurs doigts se touchèrent, Jordan sentit un coup d'électricité, plutôt agréable, parcourir son corps. Ce contact lui fit beaucoup plus d'effet que ce à quoi il s'attendait. Pourquoi ? Il ne préférait pas y penser.
Gabriel le coupa de ses pensées « On fait un dernier tour. Il y a forcément des indices sur le lieu où nous nous trouvons, ou sur la personne qui nous a enlevée. Vous n'avez pas une idée de qui a pu nous faire ça ? Cela vient forcément de votre cercle. »
« Et pourquoi cela viendrait de mon cercle et pas du vôtre ? Si je peux me permettre, c'est vous qui avez perdu les élections européennes, il serait donc parfaitement logique que ce soit quelqu'un de votre entourage qui ait voulu me faire du mal, votre parti n'accepte que très peu la défaite »
« Mon parti ? je rêve, le rassemblement national est le parti le moins démocratique de notre assemblée ! » s'indigna Gabriel.
Toujours main dans la main avec son opposant, cette phrase eu le coup d'énerver particulièrement Jordan Bardella. Kidnappé ou pas, hors de question pour lui qu'il n'ait pas le dernier mot.
« Puis-je vous rappeler qui a appelé à faire blocus au rassemblement national lors des précédentes élections présidentielles ? Quitte à voter pour le parti opposé ? Vous appelez ça de la démocratie peut-être » lançait Jordan.
« Non, j'appelle ça du bon sens. »
« Vous m'énervez, vous savez très bien que j'ai raison » Insista Jordan.
« C'est vous qui m'énervez, et non, vous n'avez pas raison, mais comme vous refusez constamment d'admettre quand vous avez tort, la conversation ne mène à rien. Continuez à avancer. »
Jordan pesta mais ne répondit rien. Ils se remirent à avancer dans une ambiance particulièrement glaciale.
Dans un coin de la pièce se trouvait un énorme rocher, qui se fondait parfaitement dans le décor. En s'approchant, ils remarquèrent quelque chose briller sous la pierre.
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Cohabitation Forcée ( Attal x Bardella )
RomanceLorsque Gabriel Attal et Jordan Bardella se font enlever, ils ne vont pas avoir d'autres choix que de s'entraider, et ce malgré leur rivalité. Une cohabitation forcée, dans des conditions insalubre, pour deux hommes politiques que tout oppose. Vont...