CHAPITRE III

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PDV Jordan:

Dès que l'émission se termine je vois Gabriel partir à l'instanté. Je le suis en direction de nos loges, oubliant presque de serrer la main au journaliste. Je passe la porte et m'assois sur le canapé qui s'y trouve me perdant dans mes pensées.
Son regard, son sourire, son rire... je me sens sourire à ces pensées puis je me ressaisis: Qu'est-ce-que je raconte. Je suis fatigué je dis n'importe quoi.
Je me souviens que je dois retrouver mes collègues pour un rendez-vous mais je fais un détours par les toilettes juste histoire de me mouiller le visage et me remettre les idées en place.
Je relève la tête et me regarde dans le miroir, mes mains agrippants fortement le lavabo.

Mais qu'est-ce-qu'il m'arrive, depuis quand je pense à un homme de cette manière?

PDV externe:

Jordan espérait que se rafraîchir lui aurait permit de penser à autre chose que son adversaire mais la seule chose qu'il réussit à faire suite à ça c'est replongé plus profondément dans ses songes qui se résumaient à: Gabriel. Il commençait à s'installer dans son esprit. Lentement, mais sûrement.

Il s'était donc rendu à sa réunion, assit aux côtés de ses collègues qui écoutaient tous attentivement Marine depuis une bonne heure déjà. A l'exception d'une personne évidemment. Marine l'appela une première fois mais il ne l'entendît même pas, une seconde fois, toujours rien. Celle-ci s'arrêta dans son discours et le silence régna pendant quelques secondes qui paraissaient interminables pour tous, sauf Jordan évidemment.

Jordan, tu m'écoutes quand je parle? T'es pas concentré depuis tout à l'heure, lui avoua Marine qui ne semblait pas très heureuse de son constat.

Jordan sortit enfin de son petit nuage et déglutit en voyant que tous les regards étaient posés sur lui. Il décida de ne pas attirer l'attention sur lui plus qu'elle ne l'ai déjà et répondit simplement: Mes excuses, je me suis égaré quelques temps.

Un de ses collègues suggère donc une pause que tous approuvèrent. Jordan n'était pas le seul à être totalement déconcentré, beaucoup masquaient leur fatigue. La majorité se dirigea vers le petit buffet qui était toujours à disposition après chaque réunion.
Le bâtiment où se déroulaient ces regroupements est le même pour chaque partis, en général tous les meetings, discours, réunions ou encore plein d'autres choses son organisée de manière à ce que aucun des partis adverses ne se croise.

Aujourd'hui était une exception, Gabriel Attal allait également occupé les lieux avec son partis dans peu de temps. Gabriel arriva avec ses collègues dans la salle principale et remarqua un buffet déjà près et déjà entamé. Il en conclut qu'un de ses opposants allait bientôt quitter les lieux pour laisser l'espace.
Marine s'approcha de Gabriel.

Que faites vous ici monsieur Attal? La salle commune a été réservée par le Rassemblement National aujourd'hui. Lui demanda Marine tout en restant polie.

Je me pose la même question à votre égard. Nous sommes supposé récupérer la salle à cette heure exacte, répondit le Premier Ministre avec le même ton.

Malheureusement ça risque d'être compliqué puisque nous n'avons pas prévu de quitter la salle, nous l'avons bien réserver de 16h à 20h. Il y a du avoir un problème sur le programmes d'horaires disponibles. Supposa Marine.

J'en conclu que nous allons donc partager la salle. Certains des collègues de Gabriel n'avaient pas l'air très enjoué à cette nouvelle, tout comme ceux de Marine.
Allons restons poli. Restons dans notre coin et ne dérangeons pas les autres, je ne vois pas où est le problème. Continua Gabriel.

Vous n'allez tout de même pas vous éloignez par notre présence, Attal? Demanda Jordan qui venait de remarquer Gabriel ainsi que Marine en train de discuter puis les avaient rejoins. Un sourire arrogant se forma naturellement sur son visage.
Ou alors vous avez peur qu'on écoute vos conversations pour dégoter des informations sur vos initiatives? Poursuivi t-il.

Moi qui pensait que le Rassemblement National avait une forte répartie, je suis déçu. Se moqua Gabriel alors que tous ses collègues étaient déjà partis manger et que Marine avait également rejoins les siens.

Nul besoin de l'être. Nous n'avons pas besoin de vous espionnez pour gagner nos débats mon cher Gabriel Attal. Renchérit Jordan avec assurance.

Vous aimez m'appeler ainsi. Une raison particulière à cela, monsieur Bardella?  Questionna Gabriel avec son habituel sourire en coin alors qu'il tourna le dos à Jordan pour prendre une coupe avant de refaire face à lui.

Qui sait? Peut être que j'aime voir la manière dont vous réagissez à mes paroles? La manière dont vous souriez, rougissez parfois, ou encore rigolez? La clarté de cette réponse n'appartient qu'à moi. L'informa le plus jeune en se rapprochant d'un pas tout en étant à une distance raisonnable. 

Confirmez-vous que vous m'observez suffisamment pour remarquer toutes mes manies? Lui répondit Gabriel une nouvelle fois en pêchant sa tête légèrement sur le côté, toujours souriant.

PDV Jordan:

Ce sourire...Je me retrouve à sourire à mon tour à cette pensée. Mes yeux dérive quelques secondes sur ses lèvres avant de remonter vers ses yeux.

Contre Nature - BARDATTALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant