C'est l'été et nous mangeons un barbecue dehors, le temps est superbe, paradisiaque même, et tout le monde est de bonne humeur. Comme d'habitude, Jeffrey Dean Morgan est chez moi, assis à côté de mon père, son meilleur ami.
Mon père et Jeffrey sont meilleurs amis depuis trois ans, ce qui fait qu'il est maintenant un habitué de la maison. Il vient boire un café et prendre un morceau des gâteaux que je fais, qu'il adore toujours. Il vient regarder le football et le baseball à la télévision avec mon père, il fait partie de ma vie maintenant.
Et si je dis la vérité, mon Dieu, qu'il est attirant. Je ne l'ai pas rendu évident, je savais qu'il ne pouvait pas le voir, je n'ai jamais dit à quiconque à propos de ce petit crush qui s'est lentement transformé en véritable amour pour lui. Mais ce soir, il me regarde de l'autre côté de la table et j'ai l'impression que son regard est différent de ce qu'il était auparavant. En fait ça fait plusieurs semaines, mais je me refuse de croire à quelque chose d'aussi plaisant.
D'après ce que j'ai entendu dans ses conversations avec mon père, Jeffrey est un vrai séducteur avec les femmes, et avec un visage aussi beau que le sien, je le serais aussi si j'étais lui. Alors j'ai simplement supposé que c'est normal pour lui de flirter de temps en temps avec moi comme il le fait habituellement, bien que l'idée qu'il flirte avec d'autres me rende absolument malade. Mais quelque chose dans son regard semble différent.
Après que nos regards se croisent, je lui souris largement comme je le fais habituellement : "Quelque chose te dérange, Morgan ?" je plaisante, provoquant un rire de sa part. "Tu veux une photo peut-être ?"
Il rit doucement, un sourire en coin se formant sur ses lèvres. "Quelque chose me dérange toujours, princesse," dit-il, ses yeux parcourant mon visage. "Mais je suppose que je ne refuserais pas une photo de toi. T'es une sacré vue, après tout..." Il taquine, son ton légèrement affectueux.
Je souris aussi, appréciant ce petit jeu de taquinerie qui dure depuis que je le connais. "Dans tes rêves, Jeff'," je réponds en agitant la main avant de prendre une bouchée du délicieux plat que ma mère a préparée.
Il rit de bon cœur, le son de son rire remplissant l'air. Il se penche vers moi de l'autre côté de la table. "Oh, ma chérie, tu n'as aucune idée de ce dont je rêve," dit-il, un soupçon de sensualité dans sa voix. "Et je ne parle pas de prendre des photos." Il marque une pause, léchant ses lèvres. "Quoique, si c'est ton truc." Il se réinstalle dans son siège, un sourire en coin sur les lèvres.
L'implication de ce qu'il dit plonge mon esprit dans des milliers de pensées obscène. Je me permets de rougir un peu, avant de dire : "Allez, amuse-moi alors, raconte." c'est à mon tour de sourire, avant que nous entendions tous les deux mon père dire :
"Morgan, arrête de reluquer ma fille," ce qui provoque un grand rire de tout le monde autour de la table.
Jeffrey glousse à la réprimande de mon père, son sourire s'élargissant. "Ah, détends-toi, vieux," plaisante-t-il. "Je fais qu'admirer la vue." Il se tourne vers moi, son regard glissant sur le haut de mon corps avant de rencontrer à nouveau mes yeux, une lueur de malice y scintillant. Dans ces moments-là, il ressemble presque à un jeune homme. "Il n'y a aucun mal à regarder, n'est-ce pas ?"
"Il n'y a aucun mal à ça, vieux," je réponds en plaisantant avant de me lever de mon siège pour aller à la cuisine. En fermant la baie vitrée derrière moi, je me retourne pour voir Jeffrey encore me regarder et je lui tire la langue.
Jeffrey rigole à ma taquinerie, un sourire se dessinant sur ses lèvres. "Petite effrontée," murmure-t-il en me regardant disparaître dans la cuisine.
Quand je lui tire la langue et ferme la porte-fenêtre, le sourire de Jeffrey s'élargit. Il se réinstalle dans sa chaise, l'esprit rempli de pensées et chacune d'entre-elles tournent autour de moi. Il prend une gorgée de sa bière, son regard fixé sur la fenêtre fermée, me regardant à travers la vitre.