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- C'est l'heure ! Rangez les filets ! clama le coach, épuisé par cette longue et importante journée d'été.
Les jeunes membres du club de volley, bien qu'ayant apprécié l'entraînement, restaient tout de même bien contents que leur supplice soit enfin terminé. Ils ne se génèrent donc pas pour tout arrêter, et commencer à ranger le matériel qu'ils avaient utilisés.
Seulement, parmi eux, se trouvait un joueur qui semblait pour le moins en désaccord avec cet horaire; il ne voulait pas s'en aller tout de suite. Il continuait de smasher, ainsi perfectionnant ses tirs au service, ignorant le chahut autour de lui qui était causé par la troupe d'adolescents bruyants, pourtant si pressés d'être en week-end. Il les ignorait royalement, se concentrant parfaitement pour permettre à la balle de suivre sa trajectoire toute tracée. Il frappait justement, non sans viser un point fixe qu'il s'obligeait à atteindre, dirigeant le ballon sublimement, comme un humble chef d'orchestre, pouvant guider le moindre de ses instruments.
Trop pris dans son jeu, il n'entendait pas son supérieur qui lui criait dessus pour le persuader qu'il était tant de partir, qu'il ne pouvait pas rester ici.
Jusqu'à ce que le jeune Yuda, 3ème année et proche du châtain, se décide de l'interrompre pour le forcer à arrêter son activité.
- Allez Oikawa, t'en as assez fait pour aujourd'hui. Préserve toi pour le prochain match d'entrainement, le prévint son responsable Mizokuchi Senseï.
Le châtain, complètement essoufflé, s'essuyait son visage dégoulinant de sueur, dans un râle uniforme, épuisé. Il avait le regard vide et éteint, dans une absence de réaction inquiétante.
- T'as bien travaillé, pas d'inquiétudes à avoir, lui sourit son coéquipier, l'encourageant simplement.
Il l'ignora et insista auprès de son coach:
- Je peux rester encore un quart d'heure ? Je fermerai le gymnase.
Le coach l'observa un instant, d'abord incrédule; percevant sa volonté aux travers de ses yeux bornés et du ton de sa voix à sa demande. Il avait du mal à lui résister. Il était son plus fidèle élève et son meilleur élément, cela ne pourrait pas lui coûter que d'accepter.
- D'accord, finit-il par concéder, 15minutes, pas plus.
Et sur ces mots, il s'en alla. Laissant un Yuda perplexe et un Oikawa satisfait, qui ne perdit pas une seule seconde de son temps pour reprendre ce sur quoi il était en train de travailler.
Son compagnon pensait qu'il fournissait bien trop d'efforts, mais ne put se résoudre à lui faire changer d'avis; c'est pourquoi il rejoignit le reste de son équipe, légèrement inquiet pour son capitaine. Mais plus préoccupé par ses affaires personnelles qui résultaient de sa semaine chargée.
Une fois arrivé aux vestiaires, il se retrouva dans une cacophonie intense, qui émanaient des conversations diverses et variées des adolescents.
- Ahh Yuda-san, t'es pas avec Oikawa ? le questionna Kindaichi, intrigué.