Prologue

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Nous étions en 2150, la technologie se répandait comme de la poussière sur Terre. Une guerre éclata entre l'Asie de l'Est et l'Europe de l'Ouest. La lutte fut terrible. Les deux régions combattirent afin d'obtenir le peu de composants électroniques encore fabriqués dans le monde. L'Europe de l'Ouest, souhaitait envahir l'Asie de l'Est afin de récupérer les composants fabriqués dans les usines mondiales bâties sur le continent asiatique. Cette guerre dura trois ans, une bataille acharnée résultant sur la mort de plusieurs civils, et un désastre sans fin.

L'Asie de l'Est en ressortie vainqueur, et les différents pays se répartirent les territoires Européens. La Corée, elle, majeur acteur de cette guerre car elle détenait les usines les plus importantes, hérita de la France, du Nord de l'Espagne et de l'Italie, ainsi que de l'Allemagne et de la Suisse (qui suite aux guerres menaçant le Pays, se défit son avis neutre pour se joindre à la bataille). Ainsi, la France devint Coréenne, encore aujourd'hui appelée la Nouvelle Corée. Si le Nord de la France se plia aux règles du dictateur Kim Ji-Ho, ça ne fut pas le cas du Sud.

Le Sud, peuplé de Coréens à l'esprit engagé, refusa d'obéir aux soudaines envies du dirigeant. L'aire était à la nouvelle technologie, et aux expériences de plus en plus morbides, et bien lointaines de ce qu'on appelait autrefois l'humanité. C'est ainsi que naquit le « Parti Innovateur », consistant à faire des expériences scientifiques dans le but de modifier la race humaine biologiquement en vue de les rendre plus forts et plus résistant. Le dirigeant Kim ne reculait devant rien. C'est alors qu'une deuxième guerre éclata au sein même de la Nouvelle Corée affrontant le Sud et le Nord.

Nous étions en 1154 lorsque la guerre débuta, et en 1162 lorsqu'elle prit fin. Refusant les expériences sur la race humaine malgré la technologie prenant de l'ampleur autour d'eux, le Sud se vit submergé par les avancées scientifiques. Les armes de guerres devenaient plus puissantes, terrassant tout sur leur passage et les être-vivants devenaient des créatures aux capacités surhumaines, alors que le Sud de la Nouvelle Corée restait au même niveau que durant l'après-guerre.

Ceci étant, une ville peuplée de Coréen rebelles, se refusait à toutes lois instaurées par le nouveau gouvernement. Toulouse. Cette ville connue à l'époque pour sa politique de gauche et ses manifestations pour un monde meilleur, ne céda pas aux caprices de Kim Ji-ho, cette villle qui mêlait en ces temps-ci des français aux droits entravés, et des coréens douteux des idéologies qui prenaient place dans ce nouveau régime.

Le premier dictateur de la Nouvelle Corée, enragé par cette opposition constante, prit la parole sur la télévision Nationale. « Toutes régions ne se pliant pas aux décisions prises par le gouvernement de la Nouvelle Corée, se verront privées de toutes avancées technologiques et sociales » avait-il annoncé alors.

Quelques jours après l'annonce faite sur le journal télévisé, alors que Toulouse ne se résignait toujours pas à obéir aux ordres donnés par le dirigeant, une rencontre se fit entre le porte-drapeau des rebelles Han Seo-Jun, et Kim Ji-Ho le 23 Mai 2162.

— Han Seo-Jun, me voici en personne, comme demandé dans votre communiqué de presse. Avait alors déclaré Kim Ji-Ho.

Le dirigeant aux yeux bioniques, pouvant mesurer et calculer les alentours d'une vitesse qui dépassait le plus puissant ordinateur des années 2056, se tenait face au meneur des rebelles en l'enceinte du bâtiment du capitole, un sourire mesquin peint sur le visage, bien que sa hauteur était largement dépassée par son opposant. Han Seo-Jun, lui, fixait le regard du dictateur d'un air grave et déterminé. Il ne comptait pas trahir les membres de sa rébellion en se détournant de ses idéologies. Han rétorqua alors avec assurance :

— Prenez donc place. Il pointa du doigt une table, autour de laquelle se tenaient quatre chaises.

Kim, bien décidé à avoir une discussion au sujet de l'opposition menée par Seo-Jun, prit place et croisa les bras sur la table, attendant que son interlocuteur fasse de même. Cependant, celui-ci n'en fit point, ce qui eu tendance à énerver le dirigeant.

— Faisons fi des formalités si vous voulez bien, je vous ai fait venir dans le seul but de vous dire en face ce que vous feignez d'ignorer depuis le commencement de cette guerre civile. Reprit Han Seo-Jun de sa voix autoritaire. Toulouse ne cèdera pas, nous étions une démocratie, et nous le resterons. Nos voix valent d'être entendues.

Kim Ji-Ho se leva, et épousseta ses vêtements, baillant bruyamment pour faire parvenir son ennuie. Il chuchota à l'oreille de l'un de ses congénères qui hocha la tête aussitôt. L'homme à qui il avait murmuré ces mots s'empressa de les faire passer aux autres compères, et bientôt le groupe se dirigea vers la sortie de la bâtisse, se retrouvant de ce fait au centre de la place du Capitole. Il y vit une assemblée de rebelles, attendant le verdict du dictateur. Une surprise générale surplomba ses membres alors que la discussion semblait avoir duré seulement quelques minutes. Le silence régnait, tous attendant avec appréhension la réponse du dirigeant.

— Habitants de Toulouse, et combattant acharnés, voici la déclaration que j'ai à vous faire. Commença l'homme, guettant la foule et analysant le moindre mouvement suspect susceptible de gâcher son beau discours si longuement pensé et convoité. Je vous ai laissé votre chance, à vous et à votre meneur. Malheureusement votre esprit reste fermé, et vos idéologies diffèrent bien trop des miennes pourtant si bonnes. La sentence qui s'abattra sur votre « peuple », sera celle décidée quelques jours plus tôt, et annoncée publiquement sur les chaines télévisées, l'isolation totale de toute avancée technologique, sociale et commerciale. Cependant, n'étant pas un monstre comme certain d'entrevous semblent le penser, une chance vous sera offerte tous les cent ans de vous repentir et de vous rallier à ma cause. Il parcourut le monde autour de lui, une lueur de fierté valsant dans ses orbes translucides. Aujourd'hui, en ce 23 Mai 2162, sur cette place du capitole j'annonce l'isolation totale de la ville de Toulouse et de ses habitants. Puissiez-vous réfléchir à vos actes.

Sur ce, Kim Ji-Ho tourna les talons, et quitta la ville avec ses fidèles le succédant. Après que ces derniers eurent quitté la ville, un voile de couleur bleuté se forma au dessus de la ville, enfermant ses habitants sous un champ magnétique dont ils ne pouvaient s'échapper. Ce dôme empêchait toute nouvelle technologie de fonctionner, et isolait donc la zone des avancées du pays comme énoncé par le gouvernant. S'en fut fini de la guerre et de la liberté de cette ville que l'on appelait autrefois « la ville rose ».

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