Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Oikawa était habilement concentré sur la balle qu'il venait de frapper; la possédant toute entière tandis qu'elle le brûlait vivement, au contact de ses mains rugueuses et abîmées, lorsque ses doigts frêles et impatients venaient la rencontrer pour attaquer.
Étrangement, il se sentait plus libre de ses mouvements, sa chair percutant ainsi le ballon dans un semblant d'ivresse passagère, qui le faisait s'envoler, alors qu'il s'élançait terriblement haut pour sauter.
Ses muscles se tendaient à leur paroxysme, délayant son épiderme; tandis que sa souffrance lui rappelait simplement qui il était.
Et ainsi, il retombait. Ses pieds percutant le plancher durement, de par une douleur imminente qui imprégnait l'ensemble de sa jambe malade soudainement, si bien qu'il pouvait sentir le moindre de ses nerfs à vif, qui lui faisaient un mal de chien. Il serrait difficilement les dents comme pour tenter d'atténuer sa souffrance, en vain; incapable de se résoudre d'arrêter cette torture qu'il s'infligeait.
Il se sentait tellement vivant en l'instant, si bien qu'il ne pouvait s'empêcher de recommencer, indéfiniment, encore et encore, sans s'arrêter ne serait-ce qu'une seule petite seconde; à bout de souffle, son corps était vaincu, si épuisé qu'il en perdait l'équilibre. Ses pas lui semblaient immensément lourds, son souffle cuisant qui lui arrachait la poitrine, lacérait sa trachée, tandis qu'il peinait à parvenir à reprendre une respiration pour le moins normale. Il s'étouffait presque. Et putain, qu'est-ce qu'il avait mal.
Il dû reconnaître qu'il ne serait pas capable d'aller au-delà de ces efforts aujourd'hui, c'est pourquoi il décida de reconvertir toute sa puissance avenante, dans un dernier tir, qui serait parfaitement exécuté. Mais c'est lorsqu'il se préparait à s'élancer qu'il sentit une présence étrangère qui l'observait, cachée. Il regarda du coin de l'œil la porte en verre du grand gymnase, pour y découvrir un Iwaizumi plutôt curieux qui transcendait littéralement son âme par son regard insistant, scrutant le moindre de ses mouvements.
Il eut donc un rictus amusé au coin des lèvres, se délectant grandement du spectacle qu'on lui offrait, et par ce sentiment d'encouragement soudain qui le submergeait, accompagné de sa volonté de prouver qu'il était résolument le meilleur; réalisa un tir d'une grande précision, sous les yeux d'un Iwaizumi ébahi, que le châtain se réjouissait de faire rager.
Quand il reprit ses esprits, et qu'il tourna vivement la tête vers la grande vitre de la salle, il ne put apercevoir qu'un infime petit morceau du corps du brun qui se dirigeait vers ce qui semblait être les vestiaires de leur club.
Il se dépêcha alors de ranger les affaires qui traînaient pour ne pas manquer de le croiser avant qu'il ne parte. Il voulait le narguer et se sentir détester, lui donner de bonnes raisons pour ne pas se faire apprécier.
Il s'était donc rendu aux vestiaires, confiant malgré la douleur vivace qui l'atteignait, et c'est à la porte d'entrée qu'il percuta le jeune garçon, présomptueusement attendu par le châtain, et qui ne semblait visiblement pas ravi de le voir.