Justin conduit dans le quartier et je n'en loupe pas une miette. Tout est comme devant chez les Murphy et les Bieber: propre, beau, riche. Il y a des palmiers absolument partout, les allées sont soignées, propres, j'adore.
— Donc un rien te contente?
— Quoi?
— Ce n'est qu'un quartier Andrea, il y a mieux à voir plus loin.
— Je m'en fiche.
Il lève les yeux au ciel.
— Ça fait longtemps que vous habitez ici vous?
— Depuis toujours. Nos parents sont nés tous les deux au Canada et sont allés faire leur étude à Harvard avant de venir ici.
— Pourquoi là et pas le Canada?
— Ma mère adore le soleil alors disons que l'hiver, ce n'est pas sa tasse de thé au Canada.
— Vous y allez de temps en temps?
— Très souvent oui, on va voir nos grands-parents, nos oncles et nos tantes.
— Et tu n'es pas curieux de vivre là-bas?
— Pas du tout, j'aime y aller en vacances mais j'adore être ici. Puis j'ai mes potes ici, pas là-bas.
— Pas faux.
Je regarde le quartier puis Justin.
— Les cours à l'université sont comme ceux de Candice et Dennis? Vous commencez tôt et finissez tôt?
— Pas tout à fait, on commence plus tard et on finit parfois plus tôt, on n'a pas le même travail disons.
— Je ne sais pas comment tu as fait pour t'accrocher cinq ans déjà, perso au bout d'un an de cours, je n'en pouvais plus.
— Parce que tu n'as pas trouvé quelque chose qui t'intéressait vraiment.
Il n'a tort, les cours de commerce étaient une vraie plaie pour moi, je n'ai pas aimé et ça s'est ressenti. C'est une des raisons qui m'a poussé à venir ici, ça et d'autres choses mais je ne regrette pas. Enfin, je m'avance peut-être trop vite, attendons encore un petit peu avant de conclure que venir à Los Angeles était une excellente idée.
Justin s'arrête à un stop et se tourne vers moi.
— Qu'est-ce que tu veux faire? Tu as faim?
Je regarde l'heure, il est dix-huit heures trente.
— Il faut longtemps pour aller au port?
— Trente cinq minutes.
— Les restaurants sont bons là-bas?
— Super bon, il y en a un sympa au bord de l'eau, on peut manger là-bas si tu veux? À condition qu'il n'y ait pas trop de monde.
— Ça me va.