Amour Muet

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le voile funèbre d’une nuit éternelle,
L’amour se mue en spectre impitoyable,
Ses griffes lacèrent les âmes mortelles,
Dans un silence sourd, macabre et inéluctable.

Les cœurs, décharnés, battent sans raison,
Prisonniers d’une folie froide et sombre,
Chaque battement, une litanie de poison,
Écho d’une vie qui lentement sombre.

Les yeux noyés d’ombre, vides et hantés,
Cherchent en vain la lumière éteinte,
Les âmes se consument, âprement tourmentées,
Par des promesses mortes et des larmes feintes.

Les amants, errants, spectres damnés,
S’enlacent dans une étreinte glaciale,
Leurs corps se délitent, ombres condamnées,
À l’oubli, à l’éternité abyssale.

L’amour, ce tyran, se repaît de souffrance,
Dévore les rêves, éteint toute lumière,
Il laisse derrière lui une infinie errance,
Un désert de désespoir, sans fin, sans repère.

Dans cet abîme où le temps se dissout,
Les cœurs se brisent en un craquement sourd,
Et dans la noirceur infinie du trou,
L’amour se fait cendre, ne laissant que la mort autour.

Éclats d'âme {recueil de poèmes} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant