● CHAPITRE 2 ●

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Écoumène

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Écoumène.


Zaria


L'homme qui depuis le début me surveillait, était arrivé précipitamment dans ma chambre ce matin pour m'annoncer que je devais partir. Il semblait vraiment paniqué. Lui, qui pourtant, depuis notre première rencontre, n'avait jamais laissé la moindre émotion transparaître, était apeuré. Donc, en moins de vingt minutes, j'avais rangé mon seul petit sac que j'avais eu le droit d'emporter. Sac qui, bien sûr, avait été vérifié à mon arrivée. Et qui serait vérifié à nouveau en sortant.

Il revenu tout aussi paniqué et me fit sortir de la chambre. En marchant dans le couloir et en observant un peu plus attentivement ce qui m'entourait. Je découvris des dizaines de feuilles placardé sur les murs avec dessus, écrit en rouge vif, une trentaine de règles à respecter. Il y avait des règles telles que l'interdiction de sortir seul dans les couloirs ou bien de ramener de la nourriture de l'extérieur. Et des feuilles comme celle-la, il y en avait partout dans le couloir. Les gens avaient beau critiquer notre gouvernement et leurs règles, ils reproduisaient la même chose. Comme si l'humain était crée pour répété continuellement le même schéma.

Bizarrement, le chemin n'était pas le même qu'à mon arrivée, pourtant je n'avais pas vu d'autres entrées.

- Où va-t-on ?

Ses yeux sombres passèrent de moi au couloir. Mais il garda le silence, me faisant angoisser à mon tour.

- S'il vous plaît.

J'insistai, mais l'homme poursuivait son chemin sans me calculer. Avant que je puisse demander à nouveau, on arriva au pied d'un escalier en colimaçon.

- Tu montes et tu marches sans te retourner.

Je le regardais sans comprendre.

- Pardon ?

- On n'a pas le temps. Tu montes, tu te caches loin d'ici et tu ne révèles rien.

J'observais son regard avant de hocher la tête.

L'homme hocha la tête à son tour avant de repartir vers l'endroit d'où l'on venait. Désormais seule, l'angoisse montait réellement.

De quoi avait-il peur ?

Normalement, ils nous gardaient au minimum une semaine si l'opération s'était bien passée. Mais après seulement quatre jours, ils voulaient que je parte. Je commençais à monter les marches, mes jambes semblaient peser 30 kilos chacune à cause de tous les sédatifs qu'ils m'avaient administrés. Les escaliers paraissaient sans fin, et c'est après pas mal de minutes que j'arrivai à l'extérieur.

Il faisait nuit noire. Aucune lumière n'était présente dans le ciel.

Dans de vieux livres datant d'anciennes civilisations, j'avais appris qu'un satellite tournait autour de notre terre et qu'elle et ses confrères, appelés étoiles illuminaient la nuit. Aujourd'hui, seuls les lampadaires placés uniquement dans les villes permettaient de voir le soir, mais seulement jusqu'à 23 h. Dès cette heure passée, tout le monde devait être chez lui jusqu'à 5 h du matin. Ce couvre-feu avait été instauré il y a 50 ans et il n'avait pas changé, comme l'entièreté des règles des Yahann. Ça n'avait pas bougé et ça ne bougerait jamais.

Dans la nuit, j'avançais à petits pas. La peur me possédait complètement. Il n'y avait que de la nature autour de moi et personne ne s'aventurait dans cette nature. Les gens chassaient seulement en terrain autorisé. Les terres autorisées étaient de grands terrains vagues où des centaines d'arbres avaient été plantés et où des animaux avaient été introduits. Tout dans ce monde était contrôlé par le gouvernement.Tout sauf notre conscience.

Il faisait froid, vraiment froid.

Je grelottais de froid et de peur. Mais tout ceci s'effaça de mon cerveau à la minute où une explosion retentit.

J'eus à peine le temps de voir des flammes s'élever avec leurs ombres qu'un coup fut porté à ma tête. Je hurlai tellement la douleur me prit aux tripes et je sentis mon sang s'emmêler avec mes cheveux juste avant qu'un autre coup me soit porté. Dès là, tout fut noir.

Entièrement noir.

Endless kissOù les histoires vivent. Découvrez maintenant