~Chapitre 3~

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Alessandra

Je déteste ce stronzo. Ana m'a fait la morale pendant un bon moment mais j'avoue n'avoir écouté que d'une oreille. Je n'ai pas peur de lui, et il va très vite le comprendre. Je jure que je vais lui faire regretter sa provocation de pacotille en classe.

Le reste de la matiné se déroule sans problèmes. J'aime vraiment l'université et c'est la première fais que je côtoie autant de monde.

Le réfectoire est grand et lumineux. Ses grandes fenêtres donnent sur le parc intérieur de l'établissement.

Ana nous trouve une place sur une table vide. Des filles s'installent à côté de nous et nous engageons très vite la conversation.

Je suis plongée dans un débat sur les manga quand je sens un liquide glacé le couler dans le dos. Je me retourne, prête à mettre à terre l'imbecille qui à oser me faire ça mais je rencontre les iris glaciale de l'autre stronzo. Celui-ci me fait un grand sourire, fier de son coup.

Je me lève alors en souriant à mon tour et enlève mon tee-shirt devant tout le monde. Je vois les pupilles de Nikolaï s'agrandir et son sourire disparaître ce qui ne fait qu'acsentué le mien. Je récupère mon sweet qui était posé sur mes genoux et l'enfile. Tout le monde me regarde et c'est parfait. Je lui tend mon tee-shirt trempé.

- Si tu tenais tant que ça à me voir en sous-vêtement, tu n'avais qu'à demander, mio angelo.

Si un regard pouvait tuer, je serai déjà morte. Il récupère mon tee-shirt et sort du réfectoire à grandes enjambées.

Je me rassoie à côté d'Ana qui me regarde avec les yeux ronds et la bouche ouverte.

- Tu devrais fermer ta bouche, une mouche pourrait y entrer.

Elle la referme aussitôt et secoue la tête.

- Je n'avais jamais vu quelqu'un tenir tête à Nikolaï de cette façon. Tout me monde à peur de lui !

Je rigole.

- Pourquoi ? Parce que c'est l'héritier de la bratva ?

Elle hoche la tête.

- Laisse-moi te dire que ça ne me fait rien. Il se rendra bientôt compte qu'il ne m'est pas supérieur, comme il semble le penser.

Elle me regarde douloureusement.

- Je pense que c'est plutôt toi qui ne comprends pas la mesure de sa cruauté, Aless. Pour le moment, tu n'es qu'une chanceuse, mais bientôt, il te fera souffrir. Bien plus que tu ne le pense.

Je hausse les épaules et nous sortons de la cantine. Les gens chuchotent déjà sur mon passage et se dépêchent de s'éloigner. Ils vivent dans la peur et ça se voit. Je les regarde dédaigneusement. Ils me répugnent. Ils ne font même pas l'effort de se battre.

Soudain, Ana aperçoit un garçon venir vers nous et pâlit. Je la regarde en fronçant les sourcils. Elle se cache derrière moi et murmure un prénom.

- Marcus...

Celui-ci est tout sourire et je résiste à l'envie de lui envoyer mon point dans la figure pour le lui faire ravaler. Il me tend la main.

- Enchanté, moi c'est Marcus. Je suis l'ex d'Ana. Tu ferais mieux de ne pas traîner avec elle, elle n'est pas très fréquentable.

- Ah bon ? demandai-je innocemment.

- Oui. Elle écarte les jambes pour un oui ou pour un nom. C'est une put...

Il n'as pas le temps de finir sa phrase que je lui saisis le poigné et lui tord le bras dans le dos. J'approche mes lèvres de son oreil et murmure.

- Je te conseille d'arrêter de dire des conneries, bastardo. Je ne suis pas sûr que son frère aimerait savoir ce que tu dit sur sa sœur.

Il tremble de peur à l'évocation de ma menace. Il n'a pas besoins de savoir que je ne le ferai pas, si c'est pour voir la tête de l'autre stronzo. L'essentiel est qu'il comprenne qu'il ne peur pas faire ça, et encore moins avec moi.

Je le relache et il se dépêche de courir se mettre en "sécurité" même s'il ne le sera jamais dans un établissement qui accueil autant de personne de mafia ou bratva.

____________

Nikolaï

Je retire tout ce que j'ai dit. Après son petit spectacle au réfectoire, je n'ai qu'une envie, la tuer. Mais pour ça, il faut d'abord que je m'intéresse un minimum à sa vie pour voir s'il y aura des retombés sur la bratva. Même si ça m'étonnerait qu'elle soit importante.

Je suis convaincu qu'elle fait ça juste pour attirer l'attention. Oui. C'est ça, elle est en recherche d'attention. Alexeï n'arrêtaient pas de nous soûler en disant qu'elle aurait dû avoir une paire de couille au lieu d'une chatte.

Sur ce point, je suis d'accord avec lui, elle ne manque pas de culot. Ivan, lui, je crois qu'il l'aime bien. Après, vu comment elle a défendu Ana tout à l'heure avec Marcus, elle a gorcément gagné des points.

Je reçois une notification. Mes hommes ont enfin trouvé des infos sur elle. En parcourant leurs recherches, je ne peux m'empêcher de sourire. Il semblerait qu'elle soit bien plus importante qu'elle ne le laisse paraître.

Qui aurait cru qu'elle serait la petite protégée du clan Moretti ? Pas moi en tout cas.

Je passe le reste de la journée à imaginer une manière de lui faire payer son insolence. En réalité, maintenant, j'ai également.t envie de la faire saigner pour tout ce que sa mafia gait subir à la mienne.

Je frappe dans mes mains. La voilà la solution. Je la kidnappe en en profitant pour faire d'une pierre deux coups ! Je suis un génie. Ainsi, je peux lui faire payer et en même temps faire chanter sa cher petite famille et ainsi obtenir ma veangeance. Je vais me servir d'elle et elle ne va pas payer, pour elle et sa petite famille. Je m'en fait la promesse.

~ ~ ~ ~ ~

Plus tard, villa des Trusov.

Nikolaï

Je m'agite sur mon fauteuil. Il faut que mon plan soit sans failles. Il me manque un moyen de l'attirer hors de l'université sans éveiller les soupçons. Connaissant son père mais surtout ses frères, des personnes du corps enseignants ou administratifs doivent être dans leurs poches.

J'en ai marre. On toque à ma porte et je vois Ana passer sa tête. Je lui fait signe de me rejoindre et elle s'exécute en s'asseyant sur mon lit.

Je reste là un moment à l'observer sachant qu'elle attends mon autorisation pour parler. Soudain, une inspiration me vient.

- Ana ?

- Oui ?

- Tu serais prête à quoi pour moi ?

Elle réfléchit un moment puis fini par dire.

- Tout. Je vous dois beaucoup de choses, à toi et ton père.

À ce moment là, je sais que je suis cruel mais je n'ai pas le choix, enfin si mais je ne veux pas l'avoir car je déteste voir Ana souffrir.

- J'aimerais que tu attires Alessandra hors de l'université, demain.

Elle me regarde et je vois l'opposition dans son regard mais elle sait qu'elle n'a pas le choix.


Mafia And BratvaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant