à l'aube de nos morts

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minuit déjà. le soleil est un souvenir et je danse sur le sable. le sel sur la peau, je danse comme à l'aube des premiers jours. minuit et je danse pour les morts. j'ai allumé un bûcher et j'y ai jeté mes cendres. toutes mes cendres, même celles de mes baisers. je danse dans cette inévitable folie du deuil, dans le gouffre de ma personne. c'est parce que je suis en vie que je me permets de danser autour de ma mort. la mort, quand on n'en a plus peur, ce n'est pas un incendie mais un feu de joie. je ne veux pas mourir ; je veux danser tout l'été.

érafler l'été Où les histoires vivent. Découvrez maintenant