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MAKKUSU MAX HAPPINESS
Juillet, 1996."All the bad dreams that you hide
Show me yours, I'll show you mine"savior complex - phoebe bridgers
✎ᝰ.
Pourquoi j'ai accepté de les suivre dans leurs activités...
— Donc, commence Ange. Aujourd'hui on débute avec la matinée au centre commercial, pour ensuite passer l'après midi à la fête foraine, et ensuite terminer la journée en beauté avec un restaurant, enfin... le restaurant le mieux noté de tout Pasadena !
Sa voix criarde sonne comme un sifflement dans mes oreilles, épuisant mes sens autant que le bruit qui nous entoure. La playlist uniquement composée de Spice Girls tournent en boucle depuis notre arrivée.
Je déteste les endroits publics.
Le centre commercial est plus bondé que la semaine, comme nous sommes déjà mardi, il y a plus de gens qui traînent autour des restaurants, des forains aux stands éphémères et des nouveautés dans les librairies. Les typographies de néons rouges typiques attirent mon attention, jusqu'à ce que Ange et Matteo m'entraînent dans leurs quêtes.
Évidemment, le premier endroit où nous allons sera la librairie.
Certains passants nous scrutent étrangement, le réflexe de les fixer en retour sans m'arrêter me surprendra toujours. Mon dégoût lorsqu'elles m'observent, grandit au fil des secondes. Elles ne sont pas du tout mon style. Jeans déchirés, t-shirt graphiques et Dr. Martens aux pieds, de parfait clones des filles de nos jours.
Je déteste être au centre de l'attention.
Je hausse les sourcils, assimilant les informations perdues de ma sœur dans l'air de la grande surface. Du coin de l'œil, Matteo semble lui aussi être submergé par ce nouveau lieu.
Avec sa veste jaune pastel, et sa frange accompagné d'une queue-de-cheval haute, il respire la beauté qu'il dégage. Cela lui va bien, un peu comme toutes les tenues qu'il a portées jusqu'à maintenant. Ses mains sont à l'intérieur de sa veste, malgré la chaleur qui tombe sur nous depuis le début de juillet.
Il n'a pas chaud ?
Son visage est fermé d'inquiétude, sauf que la présence de Ange le rassure de peu.
Évidemment.
Une fontaine centrale rencontre notre chemin alors que nous nous dirigeons vers le Storyline, la librairie préférée de ma sœur. La grande enseigne s'impose grâce à sa multitude de vitrines, exposant les œuvres du moment. Plus nous nous approchons du magasin de bouquins, plus l'odeur du papier neuf.
Le Storyline se dresse devant nous.
Alors que je ralentis dans mes pas pour admirer la devanture coloré, mon épaule se heurte brusquement avec un obstacle qui apparaît derrière moi. En une fraction de seconde, la silhouette de ma sœur et de son meilleur ami file à toute allure vers l'entrée du magasin, sans m'adresser un regard.
— Dites pas pardon non plus, tranché-je vers eux avant de soupirer.
La douleur s'accumule dans mon épaule, créant une grimace sur mon visage. Les sourcils froncés, je tente d'affaiblir ma douleur grâce à des gestes circulaires.
Mais sans résultat. J'ai toujours mal.
Je me mords l'intérieur de la joue, frustré. A contrecœur, je suis obligé de suivre leurs pas, et lorsque que j'entre dans la petite boutique, une lignée de bouquins colorés s'étend jusqu'au fond du magasin. Une faible chanson que je reconnais aussitôt se fait entendre, et arrive a me faire oublier la raison de ma venue.

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𝓟𝐑𝐄𝐓𝐓𝐘 𝐎𝐍 𝐇𝐈𝐌
Teen FictionPasadena, 1996. L'horreur règne sur la ville de Pasadena. Une nouvelle victime, la première depuis dix ans, a été retrouvée morte dans un hôtel. La peur s'empare des habitants tandis que les rumeurs se propagent comme une traînée de poudre. Mais dan...