Prologue

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Victoria

Ce sont les lumières éblouissantes d'un des couloirs de l'hôpital de Barcelone dans lequel je me trouve qui me sorte de mon semi-coma. Qu'est-ce que je fais ici ?

Flashback

-Vic, tu es prête ?

La voix de ma mère me parvient au loin.

J'ai mal à la tête, comme si je m'étais pris un coup. Pourquoi je ne parviens pas à me souvenir de ce qu'il s'est passé ?

-Oui maman, ma valise est prête.

-Ton père va venir la récupérer.

-Mad...selle ?

-Nous pouvons y aller, tous en voiture, crie mon père afin que je l'entende de ma chambre.

Je dévale les escaliers et monte à l'arrière de notre voiture, une Mercedes-AMG GLE grise.

-Ma...emoi...lle Rosa.

-Prêt pour une nouvelle...

-Attention !

Ce crie, je reconnais ce crie. Maman, Papa. Je me réveille en sursaut et m'assis sur le lit, transpirante.

-Mademoiselle Rosa.

Un homme en blouse blanche se tient à côté de moi, un stéthoscope autour du cou et une lampe dans la main droite. Je vois flou, mes yeux me brûle comme si j'avais regardé le soleil trop longtemps sans détourner le regard. Un cauchemar, ça ne peut être qu'un cauchemar. Mes parents m'attendent, j'en suis sûr. J'ai dû faire un malaise, c'est pour ça que je suis ici, il n'y a aucune autre raison. Mon regard se repose sur l'homme que je devine être le médecin debout à ma droite. Il a l'air inquiet. Qu'est-ce qu'il se passe.

-Mademoiselle, je suis désolé de vous annoncer ça, vous avez eu un accident de voiture.

Il détourne le regard quelques secondes, ce qui me fait penser au pire.

-Votre voiture c'est pris un camion qui arrivait en face. Vous êtes la seule survivante de cet accident.

Même le pire n'était pas aussi douloureux. Mes parents, morts. Ce qui signifie que...

-Vous êtes orpheline.

Ce seul mot à suffit à me faire fondre en larmes. Mes parents étaient les seuls qui me soutenaient. Je n'ai pas beaucoup d'ami en ce qui concerne ma scolarité, je suis plutôt une première de la classe à vrai dire. Je considérais mes parents comme mes meilleurs amis. Avec mon père, je construisais d'immense maquette qui pouvait représenter n'importe quoi. Avec ma mère, je nourrissais mon autre passion, la cuisine. Nous vivions dans la campagne espagnole depuis ma naissance. M'occuper des animaux était l'une de mes activités préférées. Nous possédions des vaches, des poules et de magnifiques chevaux. Douglas, c'est le nom de mon étalon.

-Nous avons pu contacter votre tante Alba, elle vous logera jusqu'à votre majorité. Elle devrait arrivée d'ici une heure.

Une tante ? Mes parents ne m'ont jamais dit que j'avais une tante. Je pensais que nous étions seulement tous les trois. Je cherche à répondre lorsque je me rends compte d'une chose, ma voix. Je n'arrive plus à parler. J'ai beau ouvrir ma bouche, aucun son n'en sort. Le médecin voit alors ma détresse et me dit :

-Le choque a été tellement fort que vous en avez perdu la faculté de parler, provisoirement. Il vous faudra du temps et du repos afin que vous retrouviez votre voix, mais ne perdez pas espoir.

L'espoir ? Parce qu'il y a encore de l'espoir là ? Orpheline à 16 ans car ses parents sont victimes d'un accident de voiture une journée avant le réveillon de Noël, je vais devoir être confié à quelqu'un que je n'ai jamais vu et en plus de ça, je suis muette.

***

1 heure plus tard

-Mademoiselle, votre tante est là.

Je ne sais pas si c'est les antidouleurs qu'on m'a prescrit pour ma fracture ou juste la fatigue de l'accident, mais je suis totalement dans les vaps.

-Mademoiselle ?

Je me retourne vers l'infirmière et lui confirme d'un hochement de tête que j'ai entendu ce qu'elle vient de me dire. Je me lève difficilement du lit dans lequel j'attends depuis une heure et la suis jusque dans la salle d'attente.

-Madame Rosa, votre nièce est là.

Une grande femme brune se retourne vers moi et me regarde de haut en bas. Elle est habillée d'un tailleur noir et d'un pantalon blanc assorti à ses escarpins. Elle porte de grosses lunettes de soleil malgré les nuages qui recouvrent le ciel. Elle ressemble en tout point à mon père, mis à part son regard. Elle a des yeux bleu gris qui font froid dans le dos alors que mon père possédait des iris vert émeraude, bien plus chaleureuses.

Une fois l'infirmière éloignée, elle daigne m'adresser la parole.

-Victoria, je suis Alba, ta tante. Ton père n'a pas dû te parler de moi vu la tête que tu fais. Je suis désolé du tournent que prend ta vie, mais se morfondre ne t'aidera pas à avancer. Suis-moi, la voiture nous attend.

Une voiture.

Une boule se forme dans ma gorge et menace de me faire vomir le peu de nourriture que j'ai avalée à l'hôpital. L'angoisse me clou au sol et, quand ma tante se retourne pour vérifier si je la suis, elle me voit, à deux doigts de pleurer.

-Rassures-toi, mon chauffeur est un conducteur prudent, tu ne risques rien. Maintenant, viens.

Malgré le ton rassurant qu'elle essaie de prendre, je sens que je l'énerve, alors je la suis.

Joyeux Noël Victoria.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 02 ⏰

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