Il fut un temps où la guerre avait ravagé la planète, saccageant des villes, tuant des innocents, marquant au rouge (du sang) les mains des humains. Le monde n'aurait pas su se relever si un mystérieux garçon n'avait pas, sans le faire exprès, trouvé la clef des rêves, celle qu'on n'avait pas vue depuis longtemps. En effet cet enfant, d'une quinzaine d'années, aux yeux verts presque transparents, découvrit dans un livre, un univers magique. Pour y accéder, il fallait prononcer ces quelques mots : « que la magie des mots m'emporte... » puis, on se voyait transporté dans l'ambiance du livre que l'on lisait.
Le garçon, Aldolan, était tombé sur un lieu fantastique. Ne comprenant pas sa situation, il questionna les personnages de son livre, avant d'enfin comprendre sa situation. Pendant quelques semaines, il resta dans l'univers de son roman, peu désireux de se replonger dans la réalité de la guerre. Mais, il décida de mettre un terme à son voyage. Au cours de ce dernier, il avait presque oublié la dureté du monde réel, trop occupé auprès de ses nouvelles rencontres et découvertes magiques. Il découvrit la formule assez rapidement, en prononçant le mot « guerre ». Tout à coup, il se retrouva catapulté hors de son livre, et reprit le cours de sa vie, sans qu'un seconde ne soit passé.
Aldolan, sans le savoir, avait été le premier « littéraire », le premier à pouvoir voyager dans les livres.
L'adolescent mourut quelques années plus tard. La légende raconte qu'il aurait été assassiné au cours de ces voyages, car tout le problème de ces mondes parallèles était que l'on pouvait y mourir. Sa courte vie servit néanmoins à enseigner à d'autres « littéraires » ignorant leur pouvoir.
La guerre se poursuivait, massacrant des pays entiers. Cependant, l'existence des « littéraires » adoucissait fortement la peur des habitants. En effet, quand ces individus (aux mêmes yeux verts transparents) revenaient de voyage, ils racontaient leurs séjours dans les histoires.
Cependant, les dirigeants du pays, ceux qui prônaient la guerre, s'inquiétaient fortement de ces « révolutionnaires » qui, de par leurs voyages, connaissaient la vie apaisée d'un monde sans guerre, qui apportaient l'espoir aux gens en leur décrivant ce monde. C'est ainsi que les dirigeants, appelés « les oppresseurs », commencèrent à traquer les gens différents, « les Littéraires ».
Beaucoup furent tués, d'autres résistèrent. Les entrées dans les mondes littéraires furent de plus en plus rares. Seule une trentaine d'enfants, grands voyageurs, continuèrent malgré la menace. Ils fondèrent un groupe, dont personne ne connaissait l'existence qui se rassemblait une fois par mois, dans un endroit secret.
Mais les individus de ce groupe, d'une dizaine à une cinquantaine d'années, ne prenait pas autant de plaisir à voyager qu'auparavant. Ils espéraient qu'un jour, la guerre cesse et que les gens écoutent leurs histoires. Ils espéraient qu'un jour, quelqu'un pourrait redonner espoir aux habitants. Ils ne se doutaient pas qu'une adolescente du nom de Naïor était la personne qu'ils cherchaient.
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Les Littéraires
Science FictionNaïor vit dans une société future... où les enfants sont arrachés à leur parents à l'âge de 12 ans pour vivre dans des quartiers d'enfants. La guerre a déchiré le pays et nul ne sait ce qui arrive aux parents. Seul un groupe de personnes ayant le p...