À 14 ans, Zère, un jeune prodige de la chanson, perd mystérieusement sa voix lors de son anniversaire, plongeant son monde dans un silence désespéré. Deux ans plus tard, dans un monde ravagé par le réchauffement climatique et des cataclysmes naturel...
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Par ce temps plus que menaçant, j'arrivais à sentir le danger approcher à grands pas. Je suis presque arrivé, encore un petit effort. Je ne peux pas l'alerter, il n'est même pas en ligne. J'angoisse... Enfin arrivé, le quartier est dans une certaine ambiance plus festive et enjouée que depuis mon départ. La maison de mon oncle paraît éclairée, mais je ne vois personne. Je frappe à la porte de toutes mes forces, mais rien, personne ne répond ! Où sont les voisins ? Où sont-ils tous ? Peut-être à cette soirée commune que j'ai laissée derrière moi. L'aurais-je manquée de peu ? Allez, je dois le chercher !
J'essaie de prévenir autant de monde que possible, mais personne ne me comprend. C'est tellement frustrant ! Où est-il ? Où est ce vieux ronchon ? Attendez ! Je commence à entendre une mélodie des années 90. "Wonderwall" d'Oasis, pas de doute, c'est sûrement lui. D'où vient cette musique ? Ah, je vois, ça provient de derrière ce bâtiment ! Où est-il ? Il fait noir ! Je devrais l'appeler. Même si je ne peux pas parler, je pourrais au moins entendre sa sonnerie horrible. Je compose le numéro. Ça vient de cette falaise ! Mais qu'est-ce qui se passe ? Je me précipite vers le bord, pensant au pire, mais... Qu'est-ce que c'est ? Il y a un chemin de fortune dans la roche raide de cette falaise, mais j'entends toujours son portable sonner. Devrais-je descendre ? Où mène-t-il ? Je n'ai pas le choix, le temps devient de plus en plus menaçant. Je descends tout doucement, manquant de peu de faire tomber son cadeau que j'avais toujours dans mon sac. Une grotte ? La musique provient de là ! J'allume ma lampe torche et, une fois dans la grotte, je le vois me fixant à côté d'une lumière tamisée. Je cours vers lui, essayant de m'expliquer, mais il ne comprend presque rien. Heureusement, il y a les notes ! J'écris et lui montre mon message. Il me dit de m'asseoir. On a conversé.
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**Nouvelle conversation :**
Youssef : Regarde-moi ce temps ! Malgré la nature sauvage et cruelle de ces dernières années, on ne peut s'empêcher d'admirer ces créations avec splendeur et fascination. C'est tellement beau !
Zère : Je sais, mon oncle, mais ce n'est pas ce que tu penses. On doit partir d'ici !
Youssef : Non, mon cher ! Je sais que tu es anxieux à chaque fois que tu sens une secousse, à chaque fois que tu vois le temps noircir comme des abysses sans fond, à chaque fois que tu vois de la fumée qui ne s'élève que d'un simple feu de camp. Et je te comprends ! Ce jour t'a profondément marqué, et moi aussi, même si je n'étais pas présent !
Zère : Mon oncle, je suis sérieux et certain de ce que j'avance.
Youssef : Et qu'est-ce qui te le fait dire ?
Zère : Je ne sais pas, un pressentiment, je dirais.
Youssef : Viens, accompagne-moi.
On commence à avancer vers la sortie de la grotte à pas de géant, mais qu'est-ce qu'il fait ! Il s'est arrêté juste devant le vide, à quelques millimètres, en regardant droit dans les yeux l'orage qui avance vers nous. Je me demande ce qu'il prépare. Prend-il une inspiration ? Qu'est-ce que... Il va chanter ?
Il prit une légère inspiration supplémentaire et se mit à chanter.
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**Paroles :**
Mon âme ! Transparente ! Fragmentée par la haine et la douleur de mon dû ! Ma voix, mon regard, aspirant à une utopie que je ne peux accéder sans en payer le prix fort ! Ma peine, mes larmes aussi salées que la mer, mon cœur empoisonné par l'amertume !
Il continua à chanter dans une langue étrange, et là, je fus touché par un rayon de lune. Je vis l'orage se dissiper petit à petit, alors qu'il n'était qu'à un rien de nous atteindre. Cette musique me paraît familière, mais je n'en ai aucun souvenir. Il continua à chanter jusqu'à ce que le ciel fut complètement dégagé. Quel spectacle magnifique, mais qu'est-ce que c'était ? Il se retourna et me sourit, puis s'effondra.
