Watsons [tome I]

Chapitre 17 - crise de panique

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Point de vue Ashley

Cela faisait plusieurs minutes que je tenais le volant, le cœur battant à tout rompre, mes mains agrippant le cuir noir du volant.

Chaque muscle de mon corps était tendu, comme si je portais le poids de toute cette folie.

Chaque coup d'œil dans le rétroviseur me rappelait que la fuite n'était qu'une illusion : les phares derrière nous étaient toujours là, me suivant comme des yeux avides qui refusaient de se détourner.

À côté de moi, Tayron était étrangement silencieux. Son visage impassible semblait s'accorder parfaitement avec l'ombre de la nuit, mais son regard, implacable, surveillait la route derrière nous.

Il ouvrit la boîte à gants, en sortit une arme et la vérifia, ce qui me donna une chair de poule instantanée. Je déglutis, un nœud d'anxiété me tordant l'estomac.

Mes mains devinrent moites, et je me mordis la lèvre pour ne pas perdre le contrôle.

Comment est-ce que j'en suis arrivée là ? À quel moment ma vie a-t-elle pris ce virage insensé ?

Le regard de Tayron se posa brièvement sur moi, captant sans doute ma nervosité. Avant que je ne puisse détourner les yeux, il sortit son téléphone et composa un numéro.

– Marcus ? Sa voix était basse, pressante.

– On est toujours suivis. Termina-t-il en observant dans le rétroviseur.

Une voix rauque répondit de l'autre côté, trop faible pour que je puisse en saisir les mots exacts. Cependant, Tayron hocha la tête et sembla se détendre un peu.

– Continue comme ça, ne ralentis pas. Ils arrivent bientôt.

Le soulagement qui traversa son visage me donna une bouffée d'espoir, mais cela ne suffit pas à calmer la panique croissante en moi.

Tout ce que je voulais, c'était que cette course effrénée prenne fin, que je puisse arrêter la voiture et reprendre mon souffle.

Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser.

– On les a semés, c'est bon. Déclara Tayron d'une voix calme.

À peine ces mots prononcer que les yeux fixa le rétroviseur intérieur. En effet, les phares de cette limousine avait complètement disparu.

Les battement de mon cœur se calma mais ce n'était pas suffisant pour calmer mon anxiété.

Mon cerveau se remémora automatiquement l'ensemble de la soirée, de la chute dans la piscine jusqu'à ici : cette course poursuite au milieu d'une forêt.

Mais à ce moment-là, tout mon corps lâcha, comme une corde qui cède sous trop de tension.

Je sentis un vertige monter, et ma respiration devint saccadée, incontrôlable.

Mes mains glissaient sur le volant, tremblantes, et mes pensées partaient dans tous les sens. Mon champ de vision se rétrécissait, et chaque seconde passée dans cette voiture me paraissait insupportable.

– Je... je ne peux pas continuer... Balbutiai-je, sentant ma gorge se serrer.

– Arrête-toi. Sa voix était basse mais ferme.

Je le regardai, hésitante, cherchant à ignorer le tumulte qui bouillonnait en moi.

– Ici ? Demandai-je, tentant de masquer ma panique en moi.