Et si on se serrait la main ? [Delogu X Termet]

Chapitre 1

Dans les couloirs de l'Assemblée nationale, où les regards furtifs et les murmures discrets pouvaient cacher bien des secrets, Flavien Termet avançait d'un pas rapide mais hésitant. À peine quelques mois dans cette arène politique impitoyable, il se sentait comme un petit poisson dans un océan rempli de requins. Jeune, timide, et peu habitué à l'ambiance féroce des débats, il faisait tout pour passer inaperçu, se concentrant sur son travail et évitant les confrontations, n'ayant jamais pris parole dans l'hémicycle.

Un jour, alors qu'il sortait d'une commission parlementaire, Flavien se retrouva face à face avec Sébastien Delogu. Sébastien était l'exact opposé de Flavien, un homme confiant, charismatique, et connu pour son franc-parler qui faisait trembler plus d'un. Sa présence dominait la pièce, et il n'hésitait jamais à faire sentir sa supériorité, surtout face aux nouveaux venus.

"Tiens, Flavien Termet." dit Sébastien, un sourire espiègle aux lèvres. "toujours aussi pressé ? Ou bien c'est que tu as peur de croiser quelqu'un d'important ?"

Flavien sursauta légèrement, pris de court. Il baissa les yeux, essayant de maîtriser le rouge qui montait à ses joues. "Monsieur Delogu... Je... Je ne voulais pas...vous dérangez" balbutia-t-il, la voix légèrement tremblante.

Sébastien haussa un sourcil, amusé par la timidité du jeune député. "Déranger ? Allons, Flavien, tu ne me déranges jamais." répondit-il en s'approchant de lui, réduisant la distance entre eux. "Tu devrais te détendre un peu. Ici, tout le monde te regarde de toute façon, que tu le veuilles ou non."

Flavien sentait son cœur battre à tout rompre. La proximité de Sébastien, son sourire assuré, tout cela le mettait incroyablement mal à l'aise. Mais il y avait aussi quelque chose de fascinant dans la manière dont Sébastien le regardait, comme s'il jouait avec lui, testant ses réactions.

"Je... je m'efforce de faire de mon mieux." répondit Flavien, cherchant à se ressaisir. "C'est juste que je suis encore nouveau, et je ne voudrais pas faire d'erreur."

Sébastien éclata d'un rire bref mordant sa lèvre du bas. "Tu es adorable, tu sais ça ?" lança-t-il, avec une pointe de taquinerie dans la voix, essayant de déstabilisé le jeune homme. "Mais tu dois vraiment arrêter de te mettre autant de pression p'tit malin. Sinon, tu vas finir par te faire manger tout cru." 

Flavien leva enfin les yeux, les joues à présent rougit. "Je... je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire." dit-il, essayant de rester poli malgré le trouble qui grandissait en lui.

Sébastien s'appuya nonchalamment contre le mur, ses yeux rivés sur Flavien. "Ce que je veux dire, c'est que tu devrais apprendre à plus l'ouvrir, tu es dans le monde de la politique mais tu l'ouvre à peine. Tu vas te faire écrasé si tu sors pas tes couilles de ton pantalon. " Il laissa sa phrase en suspens, son sourire s'élargissant.

Flavien sentit le sol se dérober sous lui. Sébastien jouait avec lui, c'était évident, mais il ne savait pas comment réagir. "Je... Je vous remercie du conseil monsieur Delogu." répondit-il avec une tentative de sourire, qui se voulait rassurante mais semblait davantage incertaine.

Sébastien s'approcha encore un peu plus, ses yeux brillant d'une lueur malicieuse. "Monsieur Delogu ? Tu pourrais me tutoyer, tu sais." dit-il d'un ton léger. "Après tout, on est collègues, non ?"

Flavien se sentit rougir de plus belle. "Je... je préfère vous vouvoyer, par respect." murmura-t-il, incapable de soutenir le regard de Sébastien plus longtemps.

Sébastien éclata de rire d'un rire moqueur. Toujours appuyé contre le mur, le plus vieux sorti un cigarette jetant un regard derrière lui. "C'est interdit de fumer dans le réglème...." dit-il doucement. "P'tit intellect, c'est toi qui va faire ta poucave ?" Donnant un léger coup de taquinerie sur l'épaule de Flavien, le faisant presque tressaillir. "Non...non moi je dirais rien, ne vous inquiétez pas de moi."