Chapitre 1 :

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Les Jeux olympiques de Paris 2024 étaient une merveille. La France entière était réunie, unie, soudée sous un seul et même drapeau au bonheur des plus hauts placés. Les citoyens français n'étaient pas les seuls à vibrer au rythme des épreuves Olympiques.
En effet , le premier ministre démissionnaire avait assisté à plusieurs des épreuves sportives, particulièrement à celles de natation..... on se demande bien pourquoi. Ces deux semaines de « trêve politique » lui avaient fait le plus grand bien, une sorte de demie coupure avec son travail de premier ministre, s'éloignant du stress des médias.

La cérémonie de clôture vient de se terminer, Gabriel rentre chez lui épuisé en sachant très bien que dès demain tout allait reprendre comme avant. La routine, le stress, l'angoisse, le travail , la fatigue, la peur ..... la solitude.
Depuis que Jordan avait disparu de sa vie, Gabriel sentait comme un vide en lui, essayant tant bien que mal de ne pas y penser, se plongeant dans son travail ou bien dans les sorties au bar en compagnie de Stephane et Charles, le petit ministre terminant bien rapidement pompette, Charles étant obligé de le ramener tandis qu'il chante ses plus belles chansons de soirées arrosées.
Il passait aussi du temps avec Emmanuel, le relation étant un peu moins froide. Ce dernier n'avait rien tenté, ne l'avait pas frappé ou touché. Le duo politique partageait des « minis goûtés » tout en débattant de sujets qui pouvaient passer de l'actualité à des choses complètements farfelues et des questions existentielles. Emmanuel était « redevenu » le président que Gabriel avait connu, mais pour combien de temps encore ...

Peut être que la vie avait décidé que Gabriel avait assez souffert et qu il pouvait avoir un semblant de bonheur, mais pour combien de temps encore .

——

Lendemain, Élysée , 8h00.

Conseil des ministres, tous étaient réuni dans la salle de réunion, assis autours de la grande table, une seule place était vide, décidément la cérémonie l'avait vraiment épuisé.

A quelques kilomètres de l'Élysée, Gabriel court de pièce en pièce, préparant ses affaires tout en nouant sa cravate. Pour bien la première fois de sa vie, il avait pas entendu son réveil. En quelques minutes il était prêt à partir, sortant et fermant à clé avant de se précipiter dans la voiture qui l'attendait. Il monte, la voiture démarre. Gabriel se recoiffe rapidement en se regardant dans le reflet du téléphone.
Claire qui est assise à ses côtés ricane , traînant sur son téléphone.

- Et bah dit donc , pour une fois que c'est toi qui n'entend pas ton réveil. La cérémonie t'as vraiment épuisée hier soir on dirait bien ... je t'avais dit de rentrer, toi qui voulais faire la fête avec Léon Marchand et Teddy Riner, on dirait bien que tu ne vas pas assumer..

- C'était juste un verre à la base. Les JO étaient tellement bien, je pouvais pas retourner à la réalité sans même profiter un dernier instant ...

Claire ricane, éteignant son téléphone.

- Tu as raison sur ce point là Gaby.

- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler -...

- Je sais ....... GABY.

Le ministre ricane en levant  les yeux au ciel. La voiture s'arrête, Claire regarde son ordinateur.

- On se retrouve ici à la fin de la réunion, tu as une visite à faire pour les paralympiques qui arrivent .

- A vos ordres cheffe.

- Ne commence pas je pourrais m'y habituer.

Les deux rirent ensemble. Le ministre monte rapidement les marches de l'Élysée, arrivant à la salle de réunion. 8h20. Stéphane lève les yeux vers le premier ministre, lâchant un rire caché.
Gérald en bout de table lève les yeux au ciel tandis que Emmanuel sourit.

- Dites donc Monsieur Attal. Les Jeux olympiques vous ont vraiment mis K.O. on dirait n'est ce pas ? Venez donc vous assoir et regardez sur Monsieur Séjourné pour rattraper le retard.

Gabriel s'installe vite à côté de Stephane, passant une main dans ses cheveux. Le plus petit ricane, le regardant avant de chuchoter.

- Je devrais écrire ce moment dans l'Histoire. Le Gabriel Attal qui rate son réveil , qui l'aurait cru a un moment de sa vie.

Gabriel ricane en lisant rapidement se qui a déjà été dit, prenant des notes sur son ordinateur.

- Ça va j'étais juste fatigué.

- Depuis que tu as arrêté tes médicaments tu dors tellement mieux... et tu as tellement changé ... je suis si fière de toi Gab .

Si il s'avait, si il savait que c'était Jordan Bardella qui lui avait demandé d'arrêter. Gabriel n'avait parlé de la lettre à personne, ayant même mis le tiroir ou elle y repose avec la photo des deux sous cadenas, dont lui seul possède la clé pour l'ouvrir. Un passage de sa vie que seul lui pour regarder et se remémorer les bons moments.

——

23h34 , périphérique de Paris.

L'aiguille de la vitesse n'arrête pas d'augmenter sur le tableau de bord. 110, 120 , 130 , 140..La vitesse lui faisait du bien, slalomant rapidement entre le peu de voiture présentent sur le périphérique de Paris, la musique Midnight City ( M83)résonant dans ses oreilles, le vent s'infiltrant par la fenêtre ouverte de la belle voiture noir , venant faire bouger les quelques mèches rebelles pas tenues par le gel qu'il avait mit ce matin.
La lumière de la ville éclaire la route, mettant l'ambiance de ce moment plus intense, faisant palpiter son cœur sous l'adrénaline de la vitesse. Il écrasée encore l'accélérateur, faisant grimper la vitesse. Un sourire apparaît sur son visage, il aimait ça.

Cela faisait déjà plusieurs nuit que Jordan les passaient à rouler au volant de sa BMW noire, défiant la vitesse et les limitations lorsque personne ne le voyait, savant exactement ou se trouve les radars et les potentiels contrôles de police.

A vrai dire, c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour se vider la tête avant de reprendre intensément le travail en septembre. Les deux semaines loin de Paris en compagnie des soeur Le Pen et de Nolwenn l'avait légèrement détendu. Mais il avait besoin d'adrénaline, comme si c'était sa qui le poussait à avancer, qui le poussait profiter. Comme si le danger le faisait vivre.

Plus la vitesse augmente, plus Jordan profite, plus le danger s'approche, plus il vibre, plus le fait de se faire prendre n'est pas loin, plus il aime .

La voiture remplace Gabriel , la vitesse remplace la passion, les vibrations replacent les ébats. Mais le danger, lui est toujours là, voilà pourquoi Jordan vit.

Il attendait juste que la partie reprenne, replaçant le danger de se faire prendre par le danger d'y laisser la vie. Les dés étaient jetés.

———

Imaginez Stephane bourré dans les bras de Charles en chantant La tribu de Dana...

Vous m'avais manqué, j'espère que ce premier chapitre vous plaît 🩵

Prenez soin de vous 🫶🏻

Politique Inversée (T.2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant