Heart$tring of Rivalry : Discover me [ Tome 1 ]

Ⅱ

- Où est passée la bague, Christopher ?

Je ne sais pas s'il m'est déjà arrivé avant de voir mon père dans cet état.

Enfin, si, car il est toujours en colère, mais cette fois, je décèle aussi de la honte dans son regard sombre et effrayant. Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas fait ce que ma mère et lui attendent de moi. Et ce n'est pas ma faute !

Markus m'a proposé de tester la nouvelle drogue qu'il a acheté, avant que je ne foute ma vie en l'air en demandant Miranda Heiniger, la fille du plus gros investisseur de la société de ma famille, en fiançailles. Mon meilleur pote m'a assuré que cette petite pilule blanche allait me détendre et m'aider à oublier que je vais devoir supporter cette nana jusqu'à la fin de mon existence - du moins, si je ne souhaite pas perdre mon titre d'héritier de la société Wildwood Eleganz.

Clemens, mon autre meilleur pote, qui est dans le même état euphorique que nous, fixe un point devant lui, tentant de rester concentré à paraitre normal, alors que Markus et moi ne pouvons nous empêcher de pouffer de rire à gorge déployé devant le visage déformé de mon père. En temps normal, Clemens ne se laisse jamais dévier de la route le menant à ses objectifs : reprendre l'entreprise de haute technologie de sa famille, devenir le cerveau derrière une invention révolutionnaire et surtout, rester le fils parfait de papa et maman Schmidt. J'ai donc été surpris quand nous avons réussi à l'influencer à ingérer ce comprimé maudit.

- Où est la putain de bague ? vocifère mon père, les dents serrées.

Dans un geste agressif, il passe une main dans ses cheveux foncés, fraîchement greffés, et je me dis que, avec toutes ces frustrations en lui, il va finir par redevenir chauve.

Clemens me donne un coup de coude dans les côtes et je reviens à la réalité. La réalité dans laquelle j'ai balancé volontairement une bague en or blanc, sertie d'un diamant de 4 carats dans la toilette, au même moment où Markus a jeté le reste de son sachet d'ecstasy pour qu'on ne se fasse pas prendre. Avec mes facultés affaiblies, ça me paraissait être la chose la plus brillante que j'aie jamais faite. Maintenant que je suis face à mon père, je me dis que ce ne l'était peut-être pas tant que ça.