Chapitre 15 | Rose

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Bonne lecture :)

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Devant mon cœur il y a un guerrier qui brandit les armes.

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Flashback

La pièce est sombre, les volets sont fermés et empêchent toute once de lumière de pénétrer dans la pièce, les rideaux sont tirés et une odeur de fumée règne entre les murs.

Ma tête douloureuse est posée contre l'assise d'un fauteuil et mes mains attachées dans mon dos avec une ceinture.

J'essaie de bouger pour me libérer de cette emprise mais rien n'y fais, un simple grognement s'échappe de ma bouche quand je m'ouvre mon doigt.

- Chut, arrête de bouger calme toi.

Mon pouls s'accélère, je peux entendre mon cœur battre de mes tempes jusqu'à la pointe de mes orteils gelés.

Quand je tente à nouveau de me relever des mains me gardent sur place en m'agrippant les épaules.

- Tu dois cesser de gesticuler, personne ne viendra t'aider. Interviens la voix dans mon dos en laissant une épaisse fumée envelopper mon visage.

Avec son poignet il caresse ma joue d'un geste tendre mais je ne peux m'empêcher de réprimer un cri quand il passe ses doigts sur mes cicatrices.

- Bordel tais-toi de toute façon personne n'est chez toi.

Il renferme de plus belle sa prise sur ma nuque en la resserrant davantage quand j'essaie de me débattre.

Tout en gardant sa main posée sur moi il se lève sans faire le moindre bruit, uniquement le craquement du siège émet un son presque inaudible.

J'aperçois ses chaussures noires légèrement pointues sur le devant, elles brillent même dans l'obscurité.

Puis des longues jambes vêtues d'un survêtement foncé apparaissent dans mon champ de vision, suivit du reste du corps.

Cet homme est immense.

Sa chemise est entrouverte et laisse nue la naissance de ses clavicules, une montre est dissimulée sous sa manche mais le cliquetis des aiguilles parvient à mes oreilles.

Son masque noir est encore sur sa tête, même ses yeux sont cachés par un tissu opaque.

C'est un sentiment étrange d'être observé par quelqu'un qu'on ne peut pas voir.

- Tu ne me reconnais pas, je le sais. Mais ne t'inquiète pas les autres ne tarderons pas à arriver. Il chuchote en s'accroupissant face à moi.

Je peux sentir son souffle s'écraser contre mon bras, je n'ai plus ma veste et la fraîcheur de la pièce me donne des frissons.

Dans un fracas assourdissant la porte s'ouvre et trois autres personnes entrent dans la pièce, elles aussi habillées totalement de noir.

Une des silhouettes est plus fine, ressemblant à celle d'une femme.

Ils déposent leurs sacs à dos et leurs casques de moto sur la table devant moi sans faire attention à la pile de feuilles qu'ils écrasent.

loving heartsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant