Chapitre 2

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Depuis deux mois, je travaille dans une pizzeria, mes horaires ne sont pas trop compliqués, je commence à Midi, je termine à vingt heures et cela quatre fois par semaine, le vendredi, je quitte à seize heures, le week-end, les Omégas n'ont pas le droit de travailler...

J'ai juste un petit souci, mes chaleurs, le Directeur ne nous accorde pas de certificat de maladie, je dois donc cesser mon travail pendant la période ou bien prendre des médicaments, mais je refuse de prendre ces poisons...

J'ai omis de vous dire une petite chose qui concerne les Omégas, ils ne peuvent se soulager qu'avec un autre Oméga ou bien des Alphas, néanmoins, avec eux, il n'en est pas question, ces hommes sont d'une brutalité et d'un vulgaire, je préfère soit mes amis ou bien mes joujoux...

Mais comme vous le savez, mon choix est vite fait puisque je n'ai pas le droit d'avoir des rapports avec un Alpha, sauf évidemment dans le métier le plus vieux du monde...

Bref, en ce moment, nous sommes jeudi soir, il est dix-neuf heures trente et c'est notre dernière tournée, Armin et moi devons emmener huit pizzas chez un client à l'autre bout de la ville, nous enfournons nos engins, nous mettons nos casques et nous voilà partis pour une villa qui se trouve à dix minutes de notre lieu de travail...

Nous filons à vive allure à travers la ville en veillant de bien respecter tout de même les feux tricolores, nous arrivons à l'adresse, je retire mon casque, je reste bouche bée devant la magnifique villa qui se trouve devant nous...

- Armin, ils ont de la tune ceux-là, je ne savais pas que ces personnes bouffaient des pizzas, tu ne trouves pas ça bizarre !

Bon pas le temps de tergiverser, nous prenons les sacs de pizzas, nous montons les quelques marches jusqu'à la villa, je soupire, je regarde mon ami qui hausse les épaules...

Je sonne, cinq minutes plus tard, un homme blond, grand, des yeux bleus, à son odeur, c'est un Alpha, putain, ils sont partout ceux-là, il arbore un sourire que l'on pourrait dire de ravageur, je m'en fous royalement, il ouvre en grand la porte, il nous montre la cuisine, il n'arrête pas de reluquer Armin qui lui ne le sent pas du tout à l'aise et se colle instinctivement à moi...

Je soupire une nouvelle fois, mais assez fort pour que l'Alpha de merde m'entende...

Nous entrons dans cette fameuse cuisine digne du palais des milles et une nuit, nous posons nos sacs sur la table, enfin, je crois que c'en est une, un homme qui est un bêta nous donne des plats pour mettre nos pizzas dessus...

L'Alpha nous paie, je prends la main d'Armin, je taille la route, une voix nous arrête, une voix ferme, virile, dure, une voix d'Alpha, encore un, putain, ils sont comme les lapins, ils se reproduisent à vitesse grand V...

Nous, nous retournons, l'Alpha en question nous détaille de haut en bas, il s'approche de nous, il regarde son ami, enfin, je crois...

- Des Omégas !

- Oui.

- Qu'en penses-tu ?

- Tout à fait à mon goût, surtout le petit blond.

- Je préfère le châtain...

- Que fait-on ?

Oh putain, il se croit où ces deux-là sur un marché de vente de bétail ou bien sur un étal de boucherie, font chier ces Alphas, sans réfléchir, je prends la main de mon ami et nous nous barrons de cette putain de maison de sales pervers...

Nous grimpons sur nos scooters et nous filons sans demander notre reste vers la pizzeria...

Une fois que, nous sommes arrivés sains et saufs, nous rangeons les sacs, je donne l'argent à mon patron et Armin et moi encore sous le choc, nous rentrons chez nous, arrivés dans ma chambre, nous nous blottissons l'un contre l'autre et nous nous endormons...


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Le lendemain après-midi.

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 Le patron nous appelle dans son bureau, nous, nous regardons et là, je regrette, je sens que quelque chose de désagréable va nous arriver, quelque chose de mauvais, je m'en veux parce qu'à cause de moi, mon ami risque d'être renvoyé...

Nous entrons dans le bureau, dans la pièce, il y a deux hommes, des Alphas, ce sont ceux d'hier soir, je suis dans la merde...

- Armin, Ehren, voici Messieurs Smith et Ackerman. (Patron)

Ackerman ce nom me dit quelque chose, Ackerman, Ackerman, oh putain, c'est l'autre con...

Je me sens mal, très, très mal, j'ai envie de courir, de m'enfuir loin d'ici, de retrouver mes parents dans le village des bannis et me blottir dans les bras de ma mère adorée...

Elle me manque tellement...

Les Alphas nous reluquent comme des morceaux de viande fraîche, ça me dégoûte, pas de bol mon vieux, tu ne peux pas m'avoir, par contre Armin, c'est un autre problème...

- Messieurs, ces Alphas vont vous emmener, vous allez devenir leur concubin, et ce, à partir de maintenant. (Patron)

- Monsieur, puis-je parler ? (Ehren)

- Ehren !

- Je ne peux pas aller avec un Alpha.

- Tu ne peux pas ou tu ne veux pas, de toute manière, tu n'as pas le choix Ehren, ton destin est scellé depuis ta naissance. (Patron)

- Je vous le répète, Monsieur, que je ne peux pas.

- Parle Oméga. (Livaï)

Pour toute réponse, Ehren retire son écharpe, faisant ainsi dévoiler, par la même occasion, la marque gravée dans sa chair...

L'Alpha fronce les sourcils puis regarde son ami.

- Tu es fils de bannis ! (Patron)

- Oui. (Ehren)

- Effectivement cela change la donne, très bien Messieurs, vous pouvez prendre Armin. Ehren reste avec moi. (Patron)

- Je le prends. (Livaï)

- Mais Monsieur, la loi vous l'interdit et puis ce jeune Oméga risque de mourir !

- Ne vous occupez pas de cela, je vais m'en charger, je travaille au sein de l'état. (Smith)

- Très bien si vous le dîtes.

Ehren pâlit, il sent que le peu de liberté qu'il avait lui glisse entre les doigts, il ne veut pas devenir un objet ou bien une pute, il regarde Armin qui est aussi blanc que lui, leurs yeux se croisent, ils reflètent toute leur amitié, leur peur et leur tristesse...

Les deux Alphas prennent par le bras leur futur concubin, ils les entraînent jusque dans leur voiture personnelle, ensuite, ils poursuivent leur chemin chacun de leur côté vers leur maison respective...

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À suivre...


ALPHA OMEGAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant