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𝘔𝘢𝘵𝘩𝘪𝘦𝘶

— Tu peux y aller polak

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— Tu peux y aller polak. Carlos me disait quand je finissais de démonter le pneu, comme il me l'avait demandé plus tôt.

Je le remerciais et allais récupérer mes affaires, je n'avais jamais été aussi reconnaissant de finir ma journée.

Mes écouteurs dans mes oreilles, branchés à mon mp3, je marchais jusqu'à l'arrêt de bus qui allait me déposer chez moi.

Vivement que j'obtienne mon scooter.

En plus, les gars voulaient que je les rejoigne une fois de plus au studio ce soir mais j'avais promis à Mamie que je mangerais avec Enzo et elle, avant qu'il reparte chez mon père.

J'allais devoir laisser ma session studio de côté pour cette fois.

Le garage n'était pas trop loin de la maison non plus, alors un trajet en bus d'une vingtaine de minutes plus tard et j'arrivais devant le parc, où il ne me restait plus que quelques minutes à marcher avant de rentrer.

Je passais devant le banc dans lequel j'avais trouvé Nevëa la veille, et depuis, je ne pouvais m'empêcher de me poser toutes sortes de questions.

Je n'avais jamais vu la brune dans cet état, et j'avoue que cela m'avait inquiété.

Je me trouvais à me dire que je l'avais peut-être jugé trop fort et trop tôt, sans vraiment la connaître.

Bien que je ne l'appréciais pas, l'avoir vu comme ça ne m'avait pas laissé indifférent.

Il y avait quelque chose qui m'attirait chez cette fille que je ne saurais décrire, davantage depuis hier.

Et c'était bête de ma part d'avoir eu autant s'appropries sur elle, car après le peu qu'elle m'ait dit, j'avais tout de même réussi à capté que quelque chose n'allait pas, mais je n'avais pas osé lui en demander plus que ça, ne voulant pas être trop intrusif.

Lorsqu'elle s'était levée du banc pour rentrer chez elle, la seule chose que j'avais trouvé à faire, c'était de rester planté là, à la fixer s'éloigner au loin, étant déjà assez troublé du moment qu'on venait de passer.

Quand j'étais assis à côté d'elle sur ce banc, je m'étais surpris à plonger mes yeux dans les siens, puis à détailler son visage, tandis qu'elle répondait à mes questions.

Et même avec les yeux rouges et gonflés, qui ont pour cause ses pleurs, elle restait belle.

Je chassais toutes ses pensées de mon esprit quand je me trouvais devant la porte de chez mamie.

Je toquais a la porte quand je me rendais compte que j'avais oublié mes clés, vu qu'elles ne se trouvaient ni dans mes poches, ni dans ma sacoche.

— Je commençais à me dire que tu ne viendrais pas. Ma grand-mère me disait après m'avoir ouvert la porte.

- Ça va babcia ? J'embrassais sa joue après être entré.

— Ça va et toi mon fils ?

- Ça va. Elle refermait la porte derrière moi. Il est là Enzo ?

— Oui, ton père l'a déposé ce matin, il est dans ta chambre. Elle répondait.

Je retirais mes chaussures et ma veste pour rejoindre ma chambre, dans laquelle m'attendait mon frère.

— Math' ! Le petit levait les bras pour que je le porte quand je m'approchais de lui.

- Ça va ? Je souriais en prenant mon frère dans mes bras.

— Oui ! Il s'écriait contre mon torse. Joue avec moi. Il demandait dans un français assez moyen, mais que j'arrivais à comprendre.

- Tu veux qu'on joue à quoi ?

— Personne ne va jouer avec personne tant que tu n'auras pas rangé ta chambre Mathieu ! Mamie me criait depuis la cuisine.

- Bouge pas. Je disais au petit brun, en le reposant dans son lit parapluie, en dessous du mien.

Je réunissais mes forces pour ranger ma chambre comme ma grand-mère me l'avait demandé, et elle avait bien raison, vu l'état dans laquelle elle était. Je ne savais même pas par où commencer.

Je rassemblais mes feuilles éparpillées un peu partout sur mon bureau pour en faire un tas que je rangeais dans mon tiroir.

Je ramassais le tas d'habits sales qui traînait sur ma chaise de bureau pour le mettre à la machine.

Ne me dis pas que ce sont tes habits de sport que je t'ai demandé de mettre à laver la dernière fois ? Elle me demandait, tout en remuant son plat.

- Si... J'avouais, me sentant un peu coupable.

— Mathieu, t'as dix-sept ans quand même. Elle soupirait. Ça doit être propre pour quand ?

- C'est pas pressé, je vais à la boxe que mardi prochain, mais c'est pas grave si tu ne peux pas les laver. Je la rassurais.

— Bon, aller va.

Je m'exécutais et la laissais seule dans la cuisine. Je retournais ranger la pièce qui me servait de chambre, mais aussi de studio, quand j'étais puni.

Je me tournais vers Enzo lorsque que je l'entendais s'agiter dans son lit, sûrement pour témoigner de son impatience.

— Mon chéri, viens m'aider à mettre la table s'il te plaît.

Je venais de sortir de la cuisine, il y'a à peine quelques secondes qu'elle m'appelait déjà pour que j'y retourne, c'était l'une des passions de mamie.

Je lâchais donc le balai que je tenais entre mes mains même si, entre-nous, le coup que j'aurais passé au sol avec celui-ci n'aurait pas vraiment été flagrant, vu le peu d'enthousiasme que j'avais pour faire le ménage.

— Tiens. Elle me tendait des assiettes quand j'arrivais dans la cuisine. Ton copain ne mange pas avec nous ce soir ? Elle me demandait, faisant sûrement référence à Moctar.

- Non, il avait quelque chose à faire, je te l'aurais dit sinon. Je répondais en quittant la pièce, pour déposer ce que je tenais dans mes mains sur la table du salon.

— Ça fait longtemps qu'il n'est pas venu manger, il revient quand ? Mamie me demandait quand je revenais dans la cuisine pour récupérer ce qu'il manquait.

- J'sais pas, peut-être semaine prochaine. Je répondais en embrassant sa joue.

Passer un moment avec ma grand-mère et mon frère m'avait fait du bien, même si je kiffais passer mes soirées au studio avec mes potes, je n'en oubliais pas ces moments qui restaient important pour moi.

𝘉𝘦𝘭𝘭𝘢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant