Chapitre 1 : "J'adore ma vie depuis le moment où tu y es entrée"

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Parfois, il arrive qu'on fasse des choses dont on a pas réellement envie, simplement pour plaire à quelqu'un, paraître plus fort, avoir une meilleure image de nous-même, faire penser aux autres que nous avons une meilleure image de nous-même, impressionner ou simplement parce qu'on y est forcé.

Dans mon cas, c'était plus pour attirer l'attention, au début. Trop souvent sous pression quand j'étais chez moi, j'ai préféré lâcher prise à l'école. Et une fois qu'on a été le centre de l'attention une fois, ça en devient addictif.

On aime les applaudissement, les gens dans les couloirs qui nous saluent comme si nous étions meilleurs amis depuis toujours, alors qu'en vérité, on nous ne nous sommes croisé qu'une fois, les gens qui parlent de nous en bien, comme quoi on est drôle... Je suis devenu addicte à ça.

Et puis arrive le lycée, où ça devient plus compliqué de tenir au niveau des études, et où faire le guignol apporte plus d'ennui.

Mais je ne faisais plus le guignol pour impressionner, m'amuser, attirer l'attention des autres, je le faisais pour une seule personne. Une fille dont j'étais tombé amoureux alors qu'elle était détestée par tout le lycée. C'était pour elle que je faisais le guignol, attendant de la voire rire ou sourire, ce qui j'avoue n'est pas un franc succès.

Elle avait de longs cheveux bruns, une frange qu'elle laissait pousser, des yeux verts dans lesquels je pouvais me plonger pendant des heures, des doigts fin, avec des ongles naturels ni trop courts ni trop longs. Elle cachait tout le reste sous ses vêtements. Mais j'adorais son style vestimentaire. Elle portait en général un jean un peu large, et un t-shirt à manche longue uni, dont la couleur variait entre violet, noir ou blanc.

C'était d'après un de mes amis "une fille banale". Antoine. Je n'avais jamais fait part à personne de ce que je ressentais envers elle, et je ne comptais pas le faire.

Antoine, ce mec super "populaire" et surtout casse couille qui s'amusait à faire chier tout le monde avec ses blagues de merde, et embêtait celle que j'aimais. Il la harcelait. L'humiliait.

Si j'avais eu du courage, je serais allé la défendre, mais de nous deux, elle en avait plus que moi, sans aucun doute. Elle supportait toutes les mauvaises blague d'Antoine, sans jamais rien dire, et elle n'en avait jamais parlé à ma connaissance.

Donc l'aider je pouvais pas. J'étais censé être un ami d'Antoine, et cette fille, c'était censée être une personne qui ne signifiait "rien" pour moi. J'assumais pas trop mon rôle, ce rôle. Mais une fois qu'on l'a, on le garde.

- Léo, regarde comment Antoine l'emmerde ! s'exclama Kyle mon meilleur ami en montrant la fille qu'Antoine humiliait sous nos yeux.

- Ouais.

- Elle est vraiment bizarre. Elle s'en fout. C'est marrant non ? Bon, on va manger je meure de faim.

- Ouais.

Je le suivais dans la cantine et on passait devant tout le monde. Une fois devant les cuisiniers, on se fit servir ce qui ressemblait à de la purée et du steak haché surgelé, puis nous nous dirigions vers des tables.

Antoine s'assied à côté de nous. Il bouscule un peu Kyle du même coup, mais celui-ci ne fait pas la remarque.

- Cette Nore me fait vraiment pitié. Dit-il. Comme cette purée d'ailleurs.

- On peut arrêter de parler d'elle ? demandais-je sèchement. Je veux dire, on va pas gâcher le repas à cause de ça... me rattrapais-je.

- Tu as raison, même si rien que ce qu'on a dans nos assiette gâche le repas... commenta Kyle. Je ne sais même pas s'il y a des pommes de terre dans cette purée ou juste du fromage moisi.

ElleWhere stories live. Discover now