CHAPITRES DEUX

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Je suis frappée par un silence pesant dès que j'ouvre la porte . Marco rentre derrière moi,allumant doucement les lumières du hall. Tout est étrangement calme , presque trop calme.

Je fais quelques pas à l'intérieur , les meubles et les objets familiers m'entourent , mais l'absence de bruit me donne l'impression que la maison est vide . C'est pas  l'accueil auquel je m'attendais.

-. Mama ? J'appelle , mais seule l'écho de ma voix me répond.

Je sens Marco déposé une main sur mon épaule.

-. Tout le monde doit déjà être au lit. Avec le décalage horaire . Ils ne t'attendent peut-être pas à cet heure çi .

Je me détends un peu réalisant qu'il a probablement raison . Le décalage horaire... j'avais oublié à quel point il pouvait être perturbant. Tout le monde doit être arrivé d'autant plus que je suis arrivée plus tard que prévu. Je laisse échapper un petit soupir sentant la fatigue me rattraper moi aussi.

-. Oui ,tu as raison. je ne sais plus quel heure il est ici .

-. Probablement tard . Répond Marco avec un sourire .je vais mettre ta valise dans ta chambre.

Je le suis pas ,préférant me remémorer les bons moments que j'ai passé ici perdue dans mes pensées je n'ai pas vue Marco revenir

-. Al, tu dois être épuisée après un vol de 17 heures . Tu devrais te reposer.

Il n'a pas tort, le voyage a été long , et l'émotion de ce retour m'a laissé vidée.  Je laisse échapper un soupir , sentant les poids de la journée sur mes épaules.

-. Je suis complètement à plat .

-. On verra tout le monde demain . Me dit il avec un sourire chaleureux.

Je hoche la tête reconnaissante pour ce soir et pour bien d'autres choses .

-. Merci, Marco.

En montant les escaliers je sens un mélange d'excitation et d'appréhension . Chaque pas me rapproche de ma chambre , celle que je n'ai pas vue depuis cinq ans . La maison est une excellente demeure de luxe avec ses grandes espaces , ses meubles raffinés et ses détails architecturaux sophistiqués. Chaque pièce est décorée avec soin, reflet du goût de ma mère pour le raffinement.

Quand j'arrive devant ma chambre, je prends une profonde inspiration. La porte s'ouvre avec douceur, me révélant une intérieur qui me semble à la fois familier et étrangement distant. La pièce est luxueuse comme dans mes souvenirs , mais elle semble figée dans le temps. Les murs sont ornés de papiers peints et le sol en marbre est impeccablement poli. Le grand lit en baldaquin drapées de tissus en soie , semble m'attendre comme à l'époque.

Je fais quelques pas à l'intérieur mes yeux parcourant la pièce. Les meubles en bois sculptés, les œuvres d'art aux murs , et les tapis persans apportent une une touche d'opulence que je reconnais bien . Les étagères sont toujours pleines de livres et le bureau est resté inchangé ainsi que ces accessoires. Je m'assois doucement sur le bord du lit ,appréciant la douceur des draps ,La chambre n'a pas perdu son élégance .

En fermant les yeux, je me laisse envahir par un sentiment de nostalgie. A peine arrivée que les souvenirs refont surface et même si cette maison me rappelle de bons souvenirs , il est aussi imprégnées de mauvaise chose que je ne suis pas prête à affronter. Je me glisse sous les draps la fatigue me gagnant peu à peu. 
Enveloppé dans le confort de ma chambre , le silence de la maison m'offre un répit bienvenue après ces longues heures de voyage . Je ne tarde pas à retrouver Morphée prête à affronter les jours suivants avec toutes ses incertitudes.

                                    *
Je me réveille lentement encore désorienté par le décalage horaire. Le soleil sicilien éclaire doucement ma chambre , et il me faut un moment pour réaliser où je suis. Après cinq ans je suis de retour à la maison , l'odeur du café me parvient depuis le rez-de-chaussée , me rappelant les rares matinées de mon enfance où j'étais chez ma mère.

Je me lève , sentant la fatigue du voyage dans chaque muscle ,et me dirige vers la salle de bain , l'eau chaude de la douche est un réconfort bienvenu. J'essaie de me préparer à ce qui m'attend,  revoir ma mère et ma petite sœur après tant d'années. Une fois prête , je descends les escaliers chaque pas résonnant dans la maison . La conversation entre ma mère et Francesca s'arrête une fois que j'arrive dans la salle à manger.

-. Violetta . Prononce ma mère en lâchant sa tasse de thé qui vient s'écraser au sol .

-. Buongiorno¹ , mamma. Dis je un sourire nerveux au lèvres avant d'être entouré par des bras protectrice.

-. Tu m'a tellement manqué mio piccolino². Dit elle en m'embrassant le front .

Elle me libère de son étreinte et j'en profite pour regarder ma petite sœur qui n'a pas bougé d'un plomb. Elle n'est plus la petite fille de 12 ans que j'avais laissé derrière moi , Elle a bien changé. Elle lève les yeux vers moi avant de me toiser du regard.

-. Ciao, Althéa. Son ton est si froid qu'il me coupe le souffle.

Je m'approche un peu plus , cherchant à comblé la distance qui s'être creusé entre nous .

-. Francesca, tu m'a manqué.

Pour réponse je n'ai qu'un hochement de tête de sa part avant qu'elle quitte la pièce.

Maman sentant la tension posse une tasse de café devant moi .

-. Assieds toi ma chérie. Parle moi de l' Amérique . Comment était ce là-bas ? Tu as tellement changé ma puce.

Je m'assois et prends la tasse entre mes mains cherchant mes mots.

-. C'était différente. Les gens, la culture ... mais j'étais triste de ne pas pouvoir vous contacter et en même temps je voulais pas le faire.

-. Et pourquoi est tu rester cinq ans là-bas alors ? Me demande Francesca que je n'avais pas vue revenir.

-. Ce n'était pas aussi simple ... même aujourd'hui ce n'est pas si facile pour moi d'être ici .

-. Tu n'as qu'à retourner d'où tu viens personne n'a besoin de toi ici.

-. Francesca. Crie ma mère . Ta soeur vient à peine de rentrer alors un minimum de gentillesse gamine.

-. Elle n'a rien à faire ici ,  Dit elle avant de prendre la porte.

-. Elle a beaucoup souffert de ton absence, mais donne lui du temps. Elle finira par comprendre. Dit ma mère en soupirant

Le coeur lourd , je lance un regard par la porte où Francesca est sortie.

-. Je l'espère. Dis je dans un murmure





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