𝟏𝟑

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Pedri

Le coup de sifflet résonna à travers le stade, marquant le début de la seconde mi-temps. Je me tenais là, au centre du terrain, le cœur encore battant de notre échange dans les vestiaires. Elvira... Cette fille avait une manière de bouleverser tout ce que je croyais être sous contrôle.

Je jetai un coup d'œil vers la tribune VIP. Même d'ici, je pouvais la voir, distinctement. Elle portait le maillot de Raphinhia, une image qui, étonnamment, me fit sourire cette fois. Les mots qu'elle m'avait murmurés juste avant que je retourne sur le terrain résonnaient encore dans ma tête. "Je ne fais ça qu'à toi." Cette phrase, ce simple aveu, avait suffi à calmer les doutes qui m'avaient rongé pendant tout le match.

Je reçus une passe de Frenkie, la balle glissant sous mes pieds comme une extension naturelle de moi-même. Les bruits de la foule, les cris des entraîneurs, tout se fondit en une cacophonie indistincte alors que je me concentrais sur le ballon, sur le jeu.

Les premières minutes de cette seconde mi-temps furent intenses, chaque mouvement calculé, chaque passe une tentative de percer la défense madrilène. Mais quelque part dans un coin de mon esprit, Elvira restait présente, comme une ombre qui refusait de s'estomper.

Un centre parfait de Raphinhia atterrit devant moi, et sans réfléchir, je décochai une frappe puissante. Le gardien du Real plongea, mais le ballon fila au fond des filets. Le stade explosa de bruit, mais je n'entendis que mon propre souffle, lourd et irrégulier.

Je levai les yeux vers la tribune VIP, cherchant Elvira. Elle était debout, applaudissant, un sourire fier sur ses lèvres. Ce sourire... C'était tout ce dont j'avais besoin.

En retournant vers le centre du terrain, Raphinha s'approcha de moi, un sourire taquin sur le visage.

- Belle frappe, Pedri, dit-il en tapant dans ma main.

Puis, à voix basse, il ajouta,

- Pour quelqu'un qui était complètement ailleurs il y a quelques minutes, tu t'es bien rattrapé.

Je haussai les épaules, un sourire en coin.

- Disons que j'ai trouvé ma motivation.

Raphinha secoua la tête, riant doucement.

- Ouais, je crois que je vois de quoi tu parles. Juste... fais attention, okay ? Elvira est ma nièce, je ne voudrais pas que tu te brûles les ailes avec elle.

Je baissai les yeux, sachant qu'il avait raison, mais aussi que je ne pouvais pas m'en empêcher.

- Je sais, Raphinha. Mais crois-moi, je sais ce que je fais.

Le match avançait, et les minutes passaient à une vitesse folle. Le Real Madrid avait égalisé avec un superbe tir de Vinícius Júnior. Le score était désormais de 1-1. La foule était en effervescence, l'atmosphère électrique. Il restait moins de dix minutes avant la fin du temps réglementaire, et la tension était palpable sur le terrain.

Je pouvais sentir la fatigue dans mes jambes, chaque foulée devenant un effort conscient. Mais la perspective de la prolongation apporta une nouvelle vague d'énergie, non seulement à moi, mais à toute l'équipe. Le véritable test était sur le point de commencer.

Je n'avais pas le temps de penser à autre chose que la manière dont nous allions riposter. Nous étions déterminés à récupérer le ballon et à faire en sorte que ce match ne nous échappe pas.

Les minutes passèrent, le stress montait et l'ambiance dans le stade était électrique. Finalement, les prolongations furent décidées. Nous retournâmes aux vestiaires pour une courte pause, mes pensées toujours en tourmente.

𝐁𝐑𝐄𝐀𝐓𝐇 𝐨𝐟 𝐡𝐨𝐩𝐞 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant