Chapitre 3

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Diana

Je recule instinctivement en voyant son mouvement.

Il était là à me dévorer du regard, me faisant comprendre qu'il avait envie de moi, mais cette fois-ci, si je ne voulais plus, je voulais avoir la force de lui dire non. Je ne voulais plus être une traînée qui subissait les attouchements de son père. Je n'étais qu'une faible, mais ce temps était révolu.

— Je...je ne veux pas. Réussis -je à articuler malgré les tremblements de mon corps qui se faisaient plus rapides et plus violents ?

— Tu penses que tu as le choix, ma chérie ? Un ? Tu penses que tu as des droits sur ton corps ! cria-t-il encore plus énervé qu'il ne l'était déjà. Maintenant tu vas te laisser faire comme une bonne petite salope.

Il m'assena un coup violent en plein ventre et me mit une énorme gifle sur ma joue qui me fit tourner la tête avec le choc que celle-ci a provoqué. Il continua en descendant sa main jusqu'à mon jean, ce qui me fit grimacer de dégoût, puis il enleva mon jean avec brutalité. Mes sens se brouillèrent, c'était en train de se reproduire. Ses mains arrivèrent à l'élastique de ma culotte et mon corps se figea.

— Diana, tu m'entends ? Sa voix retentit dans mon cerveau comme si elle provenait de loin, mais ce n'était pas le cas : il était à côté de moi. Je ne vais pas te toucher, respire.

Mes jambes tremblèrent encore plus. Ce n'était qu'un rêve, Diana, un souvenir du moins.

Je suis désolé. dis-je avec la voix tremblante.

— T'excuser de quoi et pourquoi tu trembles ? t'a vraiment crue que j'allais te frapper. dit-il en rigolant. Pff, c'était trop beau pour être vrai, comme si monsieur allait me rassurer. Mais malheureusement, cette phrase empira mon état maintenant, je ne peux plus contrôler mon corps, j'étais en train de faire une crise d'angoisse.

— Et ne t'inquiète pas, je suis là, personne ne te fera de mal, je te le promets. Son visage avait changé il était un peu moins froid. Les larmes coulèrent sur mes joues de plus belle, papa, je te déteste. Puis une odeur inconnue se rapprocha de moi. Elle est assez forte, mais elle sent tellement bon que c'était agréable. Mais, en tournant ma tête, je le vis : c'était lui cette odeur. Il caressa ma joue avec son pouce pour essuyer mes larmes. mon corps était en état d'alerte, je revoyais ses mains, mais pour je ne sais quelle raison, les mains de Noah elles me rassuraient.

— Calme-toi, princessa .Princessa ?!

Mon cœur se remit à battre normalement. Je ne tremble plus, tout va mieux. J'essuyai les dernières larmes qui avaient coulé sur mon visage .

— Maintenant que tu vas mieux, va te laver le visage, tu fais pitié, sérieux .

Mais qui est cette individue bipolaire ? C'est possible de changer si vite d'émotion ? C'est un sacré connard, ce type. En même temps, vu sa tête de con, ça ne m'étonne même pas. Monsieur se croit capable de tout à cause de son physique, mais moi, je ne vais pas courir derrière lui pour ses bras musclés remplis de tatouages ou ses cheveux noirs, pour la simple et bonne raison que je le déteste ! Je prends mes affaires et me lève de ma chaise sans même lui adresser un regard et pars aux toilettes.

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Les couloirs sont remplis comme à leur habitude. Je mis mes écouteurs et marchai jusqu'à mon casier et m'y installai. Je ne suis pas la bienvenue dans ce lycée, je n'ai jamais su pourquoi. Enfin, si j'étais différente... Je n'étais pas riche comme eux tous, ces bourgeois avec leur faux sourire qui me dégoûtent, mais je n'avais pas le choix. Mon père s'en fichait royalement, mais après tout, il ne sait que boire et me toucher ; quand il ne le fait pas, il me frappe ou part de la maison. Dans ces moments -là, je me sens libre et moins triste, mais la peur qu'il fasse irruption dans ma chambre tout en se branlant sur moi est énorme. De toute façon, ce n'est qu'une ordure et un meurtrier.

Carla s'approcha de moi avec son air autant cela n'envisage rien de bon, je sens que je vais encore passer un sale quart d'heure, alors je baisse la tête, fuyant son regard, mais elle m'attrapa quand même par le col de mon sweat à capuche et me traina jusqu'aux toilettes . Elle me jeta au sol et me mit un coup de pied dans le ventre, ce qui me fit grimacer de douleur.

— La prochaine fois que je te vois avec Noah, tu es une femme morte, compris ? Je ne t'ai pas assez appris que tu n'es qu'une moins que rien ? Alors on va reprendre la leçon du début.

— Mais lâche-moi, c'est lui qui est venu me parler, je ne lui ai rien... Je m'arrête en plein milieu de ma phrase à cause d'une forte douleur à la tête: elle venait de me gifler. Le choc était si fort que j'ai du mal à me ressaisir.

— Tu veux toujours me répondre. dit-elle avec son regard sadique.

C'est la première fois que j'osais lui répondre. Je ne sais pas ce qui a changé en moi, mais, depuis ma conversation avec Noah, j'ai décidé de ne plus me laisser faire. Ça devait finir, j'en ai marre de passer pour la victime, tout le monde le sait, et je suis sûr que lui aussi. Elle me prit par les cheveux en prenant soin de me faire le plus de mal possible, elle m'emmena dans une cabine de toilette, m'installa devant la cuvette. Je savais ce qui allait suivre, mais je ne regrette pas d'avoir osé lui répondre que je ne voulais plus que les gens pensent que je suis faible, même si c'est la vérité. L'odeur des toilettes me ramena à la réalité mon visage s'approchait dangereusement de l'eau .

— Tu n'avais qu'à pas lui parler, sale pétasse. Elle plongea ma tête sous l'eau, l'eau s'infiltra dans mes narines, elle me releva la tête aussitôt, mais quand je crus que tout ça était fini, elle rajouta

— Ça, c'est pour le fait que tu sois pauvre. Elle replongea ma tête violemment, elle retira ma tête au moment où je suffoquais. L'eau sur mon visage dégoulinait, les larmes se mêlaient à cette eau, mais elle ne pouvait pas le voir.

— Et là, c'est pour te faire regretter ton existence. dit-elle en souriant. Oh non, c'était le coup fatidique ; à tout moment, je pouvais mourir, on ne sait jamais de quoi elle est capable. Mes sens se brouillèrent, il fallait que je respire. Sa prise sur moi était ferme jusqu'à ce qu'elle me lâche brusquement. En me retournant, je le vis c'était lui, il la plaqua contre le mur.

— Bah alors, tu n'es pas venue me voir, ma beauté ? L'interrogea-t-il. Attends, depuis quand ils sortent ensemble, ces deux-là ?

Il l'a regarda puis me regarda. Tout d'un coup, il l'embrassa tout en ME fixant...

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Coucou, j'espère que ce chapitre vous plait malgré qu'il soit court. En tout cas, je suis fière de ce chapitre : la relation entre Noah et Diana commence à s'installer. Je le répète, mais ceci est un premier jet et je n'ai que 14ans, donc, s'il vous plait, ne critiquez pas, et si vous avez des conseils à me donner, je suis preneuse. Bisous et à lundi prochain.

don't blame Me  [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant