Un peu plus tard à l'infirmerie :
Lukas se réveilla en sursaut, le cœur battant. La voix du professeur résonnait dans la pièce, annonçant que ses parents avaient été appelés et qu'ils ne tarderaient pas à venir le chercher. Lukas fixa la porte, les yeux grands ouverts, tandis que le téléphone de l'école sonnait encore : "DRING-DRING !"
"DRING-DRING-DRING !"
"DRING-DRING-DRING !"
Il se leva précipitamment, ignorant la faim qui tiraillait son estomac. Ses parents ? Pourquoi les appeler ? Il n'avait rien fait de mal, n'est-ce pas ? Mais les marques sur son bras, cachées sous ses manches, le rappelèrent à la réalité. Les bleus dus aux coups de son père, les mots cruels de sa mère...
Lukas descendit les escaliers, les jambes tremblantes. Le professeur l'attendait près de la porte d'entrée, un regard compatissant dans les yeux. "Lukas, tes parents sont en route. Ils viennent te chercher."
Alors qu'il attendait, les minutes semblaient s'étirer à l'infini. Quand tout d'un coup Lukas se mis à courir et cria : "SI JE DOIS MOURIR, CE N'EST PAS MAINTENANT !"
Lukas courut à travers les couloirs de l'école, son cœur battant la chamade. Les minutes semblaient s'étirer à l'infini, et il avait l'impression que chaque seconde comptait. Il ne pouvait pas mourir maintenant, pas comme ça.
Il atteignit la sortie de l'école, le souffle court. Le soleil éblouissant l'accueillit, et il se mit à courir encore plus vite. Ses pieds martelaient le sol, et il sentait la panique monter en lui. Pourquoi Noa n'était-il plus à ses cotés? Pourquoi se sentait-il si vulnérable?
Il traversa la rue, ignorant les klaxons des voitures. Il devait fuir, trouver un endroit où il serait en sécurité. Mais où ? Ses parents étaient en route, et il savait qu'ils ne seraient pas cléments. Ils ne l'avaient jamais été.
L'infirmière, alertée par le cri de Lukas, sortit de l'école à sa suite. Elle le vit s'éloigner, les yeux grands ouverts, et elle se demanda ce qui avait pu le pousser à fuir ainsi. Quel secret cachait-il ? Quelle menace le hantait ?
Elle décida de le suivre discrètement, inquiète pour sa sécurité. Lukas était son élève, et elle ne pouvait pas le laisser errer seul dans la ville. Mais elle se doutait que quelque chose de bien plus sombre se tramait derrière cette fuite précipitée.
Pendant ce temps, Lukas courait, les larmes aux yeux. Il ne savait pas où il allait, mais il savait qu'il ne pouvait pas retourner chez lui. Pas maintenant. Pas tant qu'il n'aurait pas découvert la vérité sur Noa, sur ses parents, sur lui-même.
Et tandis qu'il filait à travers les rues, il cria une dernière fois : "SI JE DOIS MOURIR, CE N'EST PAS MAINTENANT !"
Quand tout d'un coup en face de lui une voiture dans laquelle il crut voir ses parent était assis dedans.
Lukas resta figé, les yeux rivés sur la voiture. C'était bien eux, ses parents, assis là, comme s'ils étaient venus le chercher à l'école. Sa mère, le sourire forcé, et son père, la voix glaciale. Tout cela semblait irréel, comme un rêve étrange.
Il hésita un instant, se demandant s'il devait monter dans la voiture. Après tout, ils l'avaient toujours rejeté, ignoré, renié. Pourquoi ce changement soudain ? Pourquoi cette attention soudaine ?
Son cœur battait si fort qu'il crut qu'il allait exploser. Il se souvint des bleus sur ses bras, des mots cruels, des nuits passées à pleurer dans le noir. Et maintenant, ils étaient là, comme s'ils se souciaient de lui.
Lukas déglutit, la gorge sèche. "Est-ce un rêve ?" murmura-t-il pour lui-même. Mais il savait que ce n'était pas le cas. Quelque chose avait changé, et il devait découvrir pourquoi.
Il s'approcha de la voiture, les jambes tremblantes. Ses parents le regardaient, impatients. "Aller viens, mon fils," répéta son père d'une voix toujours aussi froide.
Lukas prit une grande inspiration, monta dans la voiture et referma la porte derrière lui. Le moteur vrombit, et ils s'éloignèrent de l'école. Mais dans son esprit, les questions tourbillonnaient. Pourquoi maintenant ? Et surtout, que cachait ce soudain intérêt pour sa vie ?
Le mystère s'épaississait, et Lukas savait qu'il devait rester sur ses gardes. Ses parents pouvaient être des alliés... ou des ennemis. Et il était temps de découvrir la vérité.