Un jour de printemps, dans une petite rue bordée de ginkos, une famille plutôt hétéroclite marchait, discutant gaiement. Sacs de toile au bras, ils atteignirent leur destination : un centre commercial immense trônait, un peu à l'écart des maisons environnantes. Sur sa façade blanche brillait, en lettres néon, le nom du lieu, Gaon. L'intérieur, aéré et spacieux, s'étalait sur deux étages. Une adolescente d'une quinzaine d'années, pourtant habituée, était impressionnée chaque fois qu'elle voyait le grand mur lisse, qui éclatait sous les rayons du soleil. Ils se hâtaient pourtant d'entrer, les fines gouttes de sueur perlant sur leur front semblaient leur ordonner de quitter la place surchauffée.
La porte automatique à demi couverte d'annonces et de publicités s'ouvrit à leur passage, qui continuait en direction du couloir principal. Les portes transparentes et les vitrines de chaque côté attiraient leurs regards, courant d'un objet à un autre et réfléchissant au contenu prochain de leurs sacs. Une femme s'arrêta, et tout le groupe se mit autour d'elle, de la même manière qu'un champ de force aurait protégé une personne en son centre.
-Bon, c'est bien d'accord, les enfants -dont certains avaient plus de vingt ans- ? Vous avez deux heures pour vos achats. On se retrouve au salon de thé Ume. Chacun sait où c'est ?
Tous acquiescèrent, pressés de quitter cette mère trop poule. Après un dernière recommandation, les "enfants" se séparèrent. Une petite brune sage prit la direction du Kanekishi ; une grande à lunettes, celle de la pharmacie Oenanthus ; un grand châtain et un gros baraqué, celle d'un salon de massage ; et les parents se rendirent )à un bar à bubble tea, le Tapioca Bullet.
-Je vous sers ? demanda la serveuse.
-Deux verres de cerise, trois verres de grenade et sept de plomb.
-Voici. Vous paierez par carte, en espèce, en poches de sang ou par globes oculaires ?
-En espèces. Tenez.
-Merci. C'est pour ?
-Saki Yozakura.
***
-Je me demande où en sont les enfants, fit Saki à son mari entre deux gorgées de thé cerise.
-Tant qu'ils de descendent pas, je ne m'inquiète pas, lui répondit-il d'un nonchalamment.
Pas loin du Tapioca Bullet se trouvait un disquaire. Un des jeunes, avec des cheveux bleus électrique et des yeux jaune fluo, déambulait entre les rayons de DVD d'animes et les CD d'openings. Son petit voyage l'emmena à la caisse. L'intégrale des Kimetsu no Yaiba sous le bras, il demanda :
-Bonjour, serait-il possible d'avoir le logiciel que j'ai commandé hier, s'il vous plaît ?
Le reconnaissant facilement, le vendeur lui donna un disque avec écrit Pirates d'Honshū, un S entouré dans un coin.
-Vous payez ?
-Par carte.
-Tenez.
L'adolescent paya donc, puis repartit.
-Au revoir !
-À bientôt, Hayato-san !

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Les Racines de Keiko Yozakura
FanficLes descendants de Tsubomi Yozakura sont de plus en plus talentueux. Chaque membre possède un talent spécial, un domaine dans lequel il excelle. Mais depuis la création de l'organisation Tanpopo, Keiko et sa mère sentent bien que leurs jours sont me...