RADUCHKA T1 (terminé), T2 (en cours)

T1.Chapitre 39 - Extermination

Mia

Le réveil est doux. Un peu trop matinal à mon goût quand le téléphone du Prince sonne.

Il dépose plusieurs baisers dans mon cou et sur mon épaule. Je marmonne ou je grogne. Je me sens encore bien trop épuisée pour être capable de converser convenablement.

— Où tu vas ? arrivé-je tout de même à grommeler, ce qui fait beaucoup rire Aleksander.

— On va leur tomber dessus, m'informe-t-il en parlant du gang. Si Binson ne se présente pas, ils vont s'interroger et rapidement lier les événements. On ne doit pas leur laisser le temps de préparer une manœuvre.

Je comprends. Je le trouve très sexy quand il parle de son... travail ? Est-ce la bonne formulation ? Je n'en ai aucune idée. Je le lui dis, ce qui le fait sourire avant qu'il n'embrasse le bout de mon nez.

Ses doigts se baladent sur ma cuisse et s'attardent au niveau de mon tatouage de koala kawaii. Mon corps se colle instinctivement au sien, le feu de notre passion s'éveille dans mon bas-ventre. Quand je passe ma jambe par-dessus la sienne pour que nos intimités se frôlent, le désir qu'il me porte le trahit.

Des papillons s'envolent entre mes organes et je souhaite que cette sensation si vivifiante ne cesse jamais.

*

Le Prince

Cette nuit avec Mia a été incroyable. Je ne sais pas si l'on a bien fait, si l'on aurait dû s'abstenir avec ce qu'il s'était passé, mais les choses étaient naturelles, comme elles le sont constamment entre nous. Que c'était divin ! Je n'ai pas souvenir d'avoir autant apprécié le sexe avec une autre femme.

— Ça va ? demande Yian.

Son expression de demeuré me laisse comprendre que je dois avoir une tête d'idiot ce matin. Ou alors il nous a entendus avec Mia. Peu importe. Je suis de très bonne humeur et ne me prive pas pour le montrer. Cependant, l'heure n'est pas à la rêverie, une opération de grande envergure se profile, je dois rester concentré.

— Nos hommes sont sur place ?

— Et les bombes sont déjà en place.

Parfait. Notre jet nous attend pour décoller. Mia a été envoyée là-bas sous bonne garde. Pour notre part, il était hors de question que nous partions sans massacrer ce gang. Ils ont tué les nôtres, ils doivent payer cet affront.

La voiture s'arrête non loin de la planque. Des agents nous informent de leur position et l'on me donne un détonateur.

— Printz ?

Lorsque Yian m'appelle ainsi, c'est que la discussion va être très sérieuse et qu'il est inquiet. Je devine que cela a un rapport avec Charlie et notamment sa mort. Je ne vais pas le nier, devoir rentrer et affronter mon père en personne quand je lui apporterai le corps est terrifiant. Je le connais, il sera furieux que nous ayons désobéi, même si je lui explique que c'était nécessaire.

Il voudra immanquablement se venger. Sa rage sera dévastatrice et il vaudra mieux ne pas se trouver sur son passage quand elle explosera.

Je ravale toutes mes réflexions et rassure Yian avant de vérifier nos armements dans le coffre de la voiture.

Ce n'est pas le moment de songer à mon père et à sa colère qui s'abattra sur nous, mais à ce gang que je compte bien exterminer.

— Gotovy ? (Prêt ?).

— Da, Printz ! répondent-ils tous en chœur.

Désireux de leur faire payer, j'appuie sur le détonateur et une explosion résonne non loin de notre position.