Petit oisillon

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Au fin fond de ses yeux
Trône une humide larme
Tourbillonnant dans un abîme de mots malheureux
Qui peu à peu ont étouffé son charme

Dans son cœur règne un silencieux vacarme
Où le moindre écho serait un cri d'alarme
Ses longues mains ont peu à peu cessé
D'écrire de triste versets

Son corps repose seulement animé par son âme détruite
Pourchassée par les démons qui sont à sa poursuite
Un jour peut-être la mort la délivrera
Amenant à jamais ses formes que plus aucun homme ne caressera

Pauvre enfant malmené par les coups de ses bourreaux
Qui n'eurent comme seule occupation de jouer avec elle
Alors j'espère qu'un jour il lui poussera des ailes
Pour qu'elle ne porte plus cet inconfortable fardeau

Vole infiniment ma belle enfant
Cours à jamais dans les grands champs
Délivre toi de toute cette méchanceté
Pour au moins dans la mort être libérée

Vole petit oisillon
Deviens une belle rose entourée de milles papillons
Meurs
Meurs pour mieux vivre ailleurs

Dark paradiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant