Chapitre XII : Le mage mendiant

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La capitale était à nouveau éclairée par ses cristaux et les lumières de la nuit. Les rues étaient calmes et agréable. Toute l'île semblait paisible et calme, à l'exception de Sora qui faisait un raffut du diable dans son navire. Des bruits de métaux qui s'emboite et se déboite. De quoi réveiller un quartier entier, pourtant la seule personne réveillée à proximité était Alexander venu chercher Sora pour le bal. Mais sans même remarqué sa présence, Sora sortit sur le pont en brandissant une longue barre de fer à laquelle il avait attaché un drapeau rouge marqué d'un gouvernail et enfin une lame au bout.

- C'est quoi ce truc ? demanda Alexander presque dégouté par l'objet.

- Une lance ! répondit Sora ayant enfin pris conscience de la présence de son ami.

- Tu te moque de moi la...

Devant Sora qui semblait beaucoup trop fier de son chef-d'œuvre, Alexander ne pouvait qu'avoir honte de le connaître à cet instant précis.

- Allez range moi cette connerie et bouge toi, tu vas louper le bal.

Sora soupira avant de lâcher sa « Lance » et quitta le pont pour rejoindre Alexander, non sans un soupir et un bâillement d'ennuie d'avance.

- Une fête de bourge, très peu pour moi.

- La ferme, tu me gonfle déjà.

Sora suivit Alexander avec un air boudeur jusqu'à une grande bâtisse qui se trouvait appartenir au Bravesoul. Une fois à l'intérieur c'était presque un nouveau monde. Les lustre, les petits fours et l'architecture en passant par les gens, tout faisait trop chic et bourge. Il pouvait presque en vomir, tant ces excès de richesse le dégoutait presque. De plus il faisait tâche avec ces habits ressemblent à un mendiant. Sans parler de l'odeur. Évidemment Alexander était couvert de honte, et laissa donc Sora seul à lui-même. Ce dernier ignora totalement la fête pour se jeter sur les petits fours. Et ce, jusqu'à ce qu'une jeune fille à la robe bleue et au cheveux argent lui adresse la parole.

- Excuse-moi, je ne t'ai jamais vu ?

- Parce que je suis un clochard. répondit-il presque instinctivement.

La jeune fille échappa un léger un rire, non sans être raffiner.

- Je m'appelle Lisa. dit-elle en lui présentant sa main pour la serrer. Lisa Caeruleus.

- Sora. répondit-il sans daigné lui serrer la main, la vexant presque.

Sora se concentra de nouveau sur les petits fours, loin d'être intéressé à avoir une conversation avec cette fille. Il prit un nouveau petit four, qui cette fois le laissa perplexe.

- Tu n'aimes pas le poisson ? demanda Lisa.

- C'est du poisson ? Bordel vous vous faites pas chier dis donc. Lança Sora en reposant le petit four.

- Ce n'est pas joli les grossièretés, t'es trop mignon pour dire ça ! répliqua Lisa amusé.

Sora grogna, flatté mais vexé à la fois. Son esprit était surtout préoccupé par l'opulence dans laquelle les riches semblaient vivre. Capable de manger autant de poisson qu'ils voulaient alors que c'était un repas presque impensable à Caeleste. Cependant la phrase de Lisa trotta également dans son esprit. C'était la première fois que quelqu'un lui disait qu'il était mignon. En y repensant elle semblait plus vielle que lui, sûrement le même âge que Alexander. Plus il y pensait plus il commença à rougir.

- Sinon...dit timidement Lisa voulant briser la glace, C'est quoi ton nom de famille ?

- Lionhearts.

- Quoi ? Comme... elle se fit immédiatement coupé.

- Oui, Rose est ma mère, oui elle est morte, non je ne dirai rien sur mon père. répliqua Sora irrité.

- Waouh, elle a un fils.

- Bordel mais vous avez quoi à faire une fixette là-dessus ? on s'en tape que je sois son fils ! et par pitié arrêter de l'aduler autant. Elle est morte de toute façon ! morte comme une chienne.

Ne pouvant retenir sa colère grandissante, Sora pris congé de Lisa la laissant dans l'incompréhension sur la raison de sa crise de colère soudaine. Pourtant le bal ne sembla pas perturber pour autant, personne n'y avait prêter attention. Sora quitta le bâtiment pour se retrouver dans les jardins, il n'avait qu'un désir, c'était de défoulé sa rage en brûlant les jardins, même en essayant de prendre de grande inspiration pour se calmer ça ne faisait que l'énerver encore plus. Cependant sa solitude se trouva vite troublé Lisa ayant également rejoint les jardins. Inquiète pour le jeune garçon.

- Tout va bien ?

- Fous moi la paix.

Sora détourna le regard, des larmes commençant à monter en même que sa voix tremblait, il avait complètement perdu le contrôle de ses émotions.

- C'est normal de pleurer tu sais. essaya de rassurer Lisa.

- La ferme !

Il voyait très bien qu'elle essayait de l'aider, pourtant tout ce qu'il arrivait à faire c'était la repousser. Comme s'il avait peur. Il se leva, la regardant dans les yeux tout en essuyant ses larmes.

- Je te préviens, compte pas sur moi pour te raconter ma vie. Je vais pas te raconter tous mes problèmes comme si tout allait s'arranger !

Lisa hocha la tête et s'avança doucement avant de prendre Sora dans ses bras et le serrer contre elle. Evidemment il protesta en essayant de la pousser, mais rien à faire il était bloqué dans son étreinte. Ils restèrent comme ça cinq bonne minutes avant que Sora la pousse gentiment.

- Ne me touche pas. qu'il protesta, en essayant de prendre une voix calme.

Lisa pris ses distances, laissant de l'espace à Sora qui recula d'au moins trois pas. Etrangement, il ressentait le besoin de vomir, non pas qu'il était particulièrement dégouté. Mais quelque chose en lui, donnait le besoin a son corps de vomir. Est-ce que c'était le contact physique qui lui faisait ça ? Pourtant il avait l'impression d'avoir, ne serait-ce qu'un peu, apprécier ce moment. Il s'éloigna encore de quelque pas, une sensation de vertige le prenant. Et sans réussir à le contenir, il vomit sur le sol. Puis une deuxième fois avant de perdre l'équilibre et tomber, tandis que Lisa se précipita vers Sora. Et sans qu'il sache la raison, il sentit à nouveau la présence de son ombre. Une sensation étouffante le prenant. Pourquoi je suis comme ça ? Pensa-t-il tandis que Lisa essaya de le rassurer, mais ses mots ne parvenaient pas à Sora.

Skyward World T1 : L'enfant de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant