𝐕

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𝕱𝖊𝖆𝖗 𝖑𝖊𝖆𝖉𝖘 𝖙𝖔 𝖆𝖓𝖝𝖎𝖊𝖙𝖞






























𝕬𝖈𝖊

𝔖𝔞𝔪𝔢𝔡𝔦 𝟷𝟿 𝔑𝔬𝔳𝔢𝔪𝔟𝔯𝔢 𝟸𝟶𝟷𝟼, 𝔏𝔬𝔫𝔡𝔯𝔢𝔰
𝔖𝔞𝔩𝔩𝔢 𝔡𝔢 𝔟𝔬𝔵𝔢
𝟷𝟼𝔥𝟸𝟹

Mes gants s'écrasent frénétiquement contre le sac de boxe. Mes anhélations s'amplifient, ramblayant l'air ambiant tandis que je continue à rudoyer le sac de frappe.

Des bribes de sueurs glissent le long de mes tempes, les vertiges émergent

Des bribes de sueurs glissent le long de mes tempes, les vertiges émergent progressivement, attestant du temps cloîtré entre ces quatre murs. Le crissement de la poignée de la porte derrière moi survient, mais je n'y prête pas d'importance.

– Ça chlingue ici, pitié depuis quand t'es pas sorti ?

La voix nauséeuse de Cisco souscrit l'arrêt de mon entraînement – quelque peu forcené. Je retire mes gants, les posant négligemment sur le sol avant d'attraper ma gourde. A la contraction de mes phalanges, une vive douleur s'embrase, m'extorquant un léger bougonnement.

Je guide mon regard vers les bandes de boxe – censées être blanches – qui ornent mes mains. Elles sont cramoisies d'un rouge vif, recouvrant la surface de mes zones d'articulations.

– Abuela va t'étriper, et je ne serai même pas là pour voir le spectacle, s'exclame t-il en ricanant

– Je vais rentrer tard, elle dormira certainement. Et puis, je panserai ces égratignures avant qu'elle s'en aperçoive, réponds-je avant d'amener la bouteille à mes lèvres

L'eau glacée coule le long de ma tranchée, épurant mon corps de l'assèchement que j'ai méprisé ces dernières heures. Je toussote en finissant de m'abreuver, avant de m'abaisser pour saisir mon protège-dents. Cependant, en fouillant dans mon sac, je remarque une serviette méticuleusement pliée, qui, je le devine promptement, a été glissée par ma grande mère — Abuela.

Je peux sentir les commissures de mes lèvres s'étirer en un maigre sourire. Je m'en empare, tâchant de garder cette dernière minutieusement pliée.

– Elle a deviné que t'en aurait besoin vu comment tu pues.

Je lui lance un regard noir, tout en me relevant.

– Boucle-là.

– Je veux bien si tu pars te laver, rétorque t-il en pinçant son nez, tout en agitant sa main devant lui d'une manière exagérée

Je lève les yeux, avant de m'acheminer vers les vestiaires, la serviette entre mes mains écorchés.

– Tu devrais faire vite, la visite hebdomadaire est dans trente minutes.

J'acquiesce dos à lui, avant de fermer la porte derrière moi. Toutefois, mon cœur palpite, mais pas de la manière espérée, il bat par crainte, par effroi. Découvrir de nouvelles choses aussi lancinantes que celles apprises dernièrement broient ma capacité à raisonner convenablement.

Un voile d'inquiétude enveloppe ma gorge de sa ténacité incommensurable. Je me surprends également à m'affoler, cette cadence effrénée qui frôle ma poitrine ne semble pas être assistée par mon sang-froid habituel.

La transpiration mêlée à cette anxiété naissante crée une harmonie étourdissante. J'ai la sensation que mes vêtements m'étriquent, qu'ils me tassent. Je les retire précipitamment, comme le simple fait qu'ils soient sur moi écourte ma respiration.

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